Cameroun : risque d’effondrement imminent du pavillon « Mère-enfant » de l’hôpital de district d’Efoulan sur les patients et le personnel

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Inauguré le 16 septembre 2010, le pavillon « Mère et Enfant » de l’hôpital de district d’Efoulan, bâti sur 300m², un bâtiment R+2 présente des fissures et un délabrement qui inquiète fortement le corps médical et les patients. A en croire le Dr Emmanuel Mohamadou Guemse, directeur de cette formation sanitaire, il faudrait simplement fermer ce bâtiment en attendant l’expertise ou la réfection. La décision Dr Manaouda Malachie, ministre camerounais de la Santé publique très attendue.

Dans une dynamique d’humanisation des soins à Efoulan, c’est avec la peur au ventre que l’équipe dirigeante est encore contrainte de faire hospitaliser les patients dans le pavillon  Mère et enfant. « Et je vais vous dire que le bâtiment mère et enfant, est carrément en train de se fissurer. Une fois qu’on ouvre le robinet, il y a les dalles qui  suintent. Je pense qu’il faut même arrêter l’hôpital sinon on a le risque de se retrouver un jour avec un bâtiment qui s’écroule sur les patients et le personnel de santé. Voilà ce que je vois». Cet édifice a coûté près de 500 millions de F à l’Etat.Ce bâtiment  constitue la référence de l’hôpital de district d’Efoulan dans la ville de Yaoundé.

Pour le top management de cette formation sanitaire, « l’hôpital de district d’Efoulan ne doit pas être situé là où il est actuellement.  Car est entouré des logements privés ». Dans un contexte où l’hygiène et l’assainissement doivent être de rigueur dans les structures de santé, le cas d’Efoulan laisse les populations sans voix. « Quand je suis arrivé à Efoulan, j’ai trouvé l’insalubrité avec la présence des cafards et des souris. Ce que j’ai fait jusqu’ici c’est de dératiser et nous nous sommes battus pour éliminer le maximum de cafards. En fait, la clé du problème de cette formation sanitaire est un problème santé environnementale dans la mesure où toute la déjection de cet hôpital se déverse dans le quartier dans un ruissellement qui expose la population » déplore le directeur.

Face à tous ses maux, le corps médical pense qu’ « on ne peut pas parler d’un hôpital de district à Efoulan dans la norme étatique, alors qu’on est voisin au quartier, alors qu’on n’a pas d’incinérateur, l’hôpital n’a pas un système de transport des déchets pour ne citer la morgue et d’autres services »

Lire l’intégralité de l’interview du Dr Mouhamadou Nguemse Emmanuel, directeur de l’hôpital de district  d’Efoulan

« Je pense qu’il faut même arrêter l’hôpital si non on a le risque de se retrouver un jour avec un bâtiment qui s’écroule sur les patients et le personnel de santé ».

Monsieur le directeur cela fait neuf mois que vous êtes à la tête de l’hôpital de district d’Efoulan, quel est l’état de santé de votre formation sanitaire en ce moment ?

Je pense que sur le plan général, l’hôpital de district d’Efoulan va bien dans le sens que la fréquentabilité en termes de pédiatrie est resté constante et elle a même augmenté malgré la pandémie du Covid-19. Si vous regardez nos statistiques vous allez vous en rendre compte qu’en pédiatrie, c’est quasi plein tout le temps et en maternité les femmes accouchent de plus en plus. Vous allez aussi vous rendre compte toutes les spécialités qu’il y a dans l’hôpital fonctionnent bien. Moi je crois que je suis resté constant sans décrépitude sur le plan du manquement des quotes-parts et des  motivations bien que dans le contexte global, tous les services  et administrations sont presqu’en récession financière. La crise économique liée au Covid-19, nous n’en sommes pas épargnés.  Donc je suis resté constant sur cette activité là malgré le fait qu’on a eu les moyens.

Parmi les maux qui minent votre formation sanitaire les patients citent l’insalubrité. Qu’en pensez-vous?

Il ne faut pas que nous versons dans le populisme ambiant avec les débats du quartier. La vérité fondamentale de la salubrité de l’hôpital d’Efoulan est une réalité qui ne date pas de maintenant. L’hôpital de district d’Efoulan ne doit pas se situer là où il est actuellement. Car il voisin des logements privés, des habitations privés. Quand je suis arrivé à Efoulan, j’ai trouvé l’insalubrité avec la présence des cafards et des souris. Ce que j’ai fait jusqu’ici c’est de dératiser et nous nous sommes battus pour éliminer le maximum de cafards. En fait, la clé du problème de cette formation sanitaire est un problème santé environnementale dans la mesure où toute la déjection de cet hôpital se déverse dans le quartier dans un ruissellement qui expose la population. Pour moi, parler de cafards en maternité, ne veut pas dire que l’hôpital de district d’Efoulan est sale. On peut tuer les cafards aujourd’hui et demain d’autres réapparaissent parce qu’ils viennent du quartier. Avec une société que nous avons fait appel, Nous avons dératisé dans l’’hôpital et même aux alentours de l’hôpital et si vous vérifié vous allez constater qu’il n’y a pas souris. Le vrai problème, c’est la situation  géographique de cet hôpital et cela ne nous permet pas de parler d’un hôpital. C’est n’est possible que cet hôpital soit là. Si nous faisons une expertise internationale on verra que cet hôpital est dans une très mauvaise position.

Vous ne pouvez me parler d’un hôpital de district d’Efoulan dans la norme étatique, alors qu’on est voisin au quartier, alors qu’on n’a pas d’incinérateur, l’hôpital n’a pas un système de transport des déchets. Pour ce qui est de la destruction des médicaments périmés, nous ne pouvons pas les brûler à Efoulan. Sinon, nous allons encore exposés la population. En plus, l’hôpital de district d’Efoulan est traversé de part en part par chaussée, sans trottoir, sans passerelle de garde de part et d’autre ; il faut au moins un trottoir et un parking. Je pense qu’en dehors de ce qu’il y a comme déjection c’est-à-dire que les cafards et autres peuvent venir du quartier et entrée à l’hôpital, nous sommes aussi exposés aux accidents. J’ai retrouvé le plan territorial de l’hôpital d’Efoulan, j’ai vu quel espace avait été réservé et je me suis rendu compte les gens ont construit sur le terrain de l’hôpital et le problème c’est qu’on les déguerpit pour mieux construire l’hôpital. La solution est simple. C’est que le chef de département appele l’audit et qu’on fasse tout pour pouvoir le reconstruire. Il faut reconstruire ces bâtiments. Et je vais vous dire que le bâtiment mère et enfant, est carrément en train de se fissurer. Une fois qu’on ouvre le robinet, il y a les dalles qui  suintent. Je pense qu’il faut même arrêter l’hôpital si non on a le risque de se retrouver un jour avec un bâtiment qui s’écroule sur les patients et le personnel de santé. Voilà ce que je vois. En tant que médecin et en tant directeur, je croix que ce bâtiment a fait près de 10 ans et en fissuration. C’est là qu’il faut voir ça au lieu de constater un jour que ça s’est écroulé sur les gens. S’il faut prendre le Btp pour pouvoir refaire le bâtiment il faudra le faire dans un endroit plus sain, bien quadrillé. Jusqu’à présent, l’hôpital de district d’Efoulan n’a pas de morgue alors que la fréquentation a triplé. Et de plus on a des accidentés qui arrivent de temps en temps. J’ai même un problème d’espace parce que je n’arrive pas à hospitaliser tous les malades qui arrivent et c’est une difficulté. Depuis que je sui arrivé à dans cette formation sanitaire, le taux de fréquentation a augmenté. On a près de 15 spécialités qui travaillent en même temps.

Monsieur le directeur est-ce qu’il y a l’eau à l’hôpital d’Efoulan ?

Actuellement, il y a l’eau. Soulignons qu’à mon arrivée, il y avait deux points d’eau. Un point d’eau nettoyeur dans le bâtiment de la pédiatrie et donc la source venait de la CDE  avec pression, et lorsqu’on mettait en marche ce robinet là, ça dégoulinait sur les dalles et ça suintait à partir des mûrs et ça fragilise ce bâtiment. Pour éviter que cela continue à se fissurer et ça ne s’écrase, de temps en temps je ferme le robinet. En évidence, il faut bien refaire la structure de ce bâtiment et ou bien même évaluer la stabilisé du bâtiment. De l’autre côté de la route,  dans l’ancien bâtiment, nous souffrons du même problème.

Qu’est-ce qui justifie le fort taux de péremption des médicaments ?

La question du médicament est une question naturelle. Quand je suis arrivé à Efoulan, j’ai trouvé un lot de médicaments déjà périmé et si vous regardez les photos, vous allez vous rendre compte que c’était les médicaments détournés. Depuis que nous avons saisi ceux qui gèrent les médicaments dans le pays, ça ne  dit rien à personne. Il faut bien les sortir pour les détruire.

Que faut-il faire pour sauver l’hôpital de district d’Efoulan ?

Nous avons tenu un comité de gestion en décembre avec l’ancien maire Otélé Manda, on a commencé les activités citoyennes dans le sens de relancer au moins la philosophie de ce que devrait être d’Efoulan : un hôpital digne de ce nom et en accord avec la vision du chef de département. Mais en février 2020,  nous avons commencé à lancer ces activités avec  l’arrivée de la Covid-19, le rythme a un peu baissé. Sur le plan du fonctionnement, je n’ai encore rien implémenté de conséquent. Je n’ai pas eu la force d’implémenter ce que je voulais, à cause du fait que nous sommes tous lancé dans la riposte contre la Covid-19.

Le bâtiment mère et enfant qui est  en face et qui se fissure est aussi vétuste que les autres. Et pour, ledit bâtiment, je ne pouvais pas mettre la peinture alors qu’il est en train de se fissurer avec le risque d’effondrement. Nous avons espoir que le programme d’appui au développement de Yaoundé (Pady2) a octroyé une somme de  cent vingt huit millions de francs cfa pour la réfection de l’hôpital de district d’Efoulan. Une somme que nous avons reçu en appel d’offre en février 2020 mais avec covid-19, l’action a ralenti. L’urgence est la réfection des bâtiments.

Le bâtiment Mère et enfant représente-t-il un danger pour les patients et le personnel?

Bien sûr ! Et aussi vous allez vous en rendre compte qu’en construisant le bâtiment mère et enfant,  il y a autre qui devait se construire  en face mais cela n’a pas été fait. Toutes fosses septiques, toutes les rigoles de l’hôpital se déversent dans le quartier. Non ne parlons pas d’hôpital, parlons de réfection à faire pour que la population soit sauvée. Voilà la vérité ; je ne peux jouer le jeu. Ça ne va pas m’aider, ça ne va pas aider la population. Nous sommes allés  plusieurs fois  rencontrer, le  ministre de la Santé publique pour lui dire que le bâtiment mère et enfant n’est pas bon et  qu’il représente un grave danger pour les patients et le personnel. Aujourd’hui, notre regard est tourné vers la tutelle pour nous sortir de cette impasse. L’hécatombe risque de se produire à tout moment si rien n’est fait en urgence.Entretien réalisé par Désiré Effala

Inauguré le 16 septembre 2010, le pavillon « Mère et Enfant » de l’hôpital de district d’Efoulan, bâti sur 300m², un bâtiment R+2 présente des fissures et un délabrement qui inquiète fortement le corps médical et les patients. A en croire le Dr Emmanuel Mohamadou Guemse, directeur de cette formation sanitaire, il faudrait simplement fermer ce bâtiment en attendant l’expertise ou la réfection. La décision Dr Manaouda Malachie, ministre camerounais de la Santé publique très attendue.

Dans une dynamique d’humanisation des soins à Efoulan, c’est avec la peur au ventre que l’équipe dirigeante est encore contrainte de faire hospitaliser les patients dans le pavillon  Mère et enfant. « Et je vais vous dire que le bâtiment mère et enfant, est carrément en train de se fissurer. Une fois qu’on ouvre le robinet, il y a les dalles qui  suintent. Je pense qu’il faut même arrêter l’hôpital sinon on a le risque de se retrouver un jour avec un bâtiment qui s’écroule sur les patients et le personnel de santé. Voilà ce que je vois». Cet édifice a coûté près de 500 millions de F à l’Etat.Ce bâtiment  constitue la référence de l’hôpital de district d’Efoulan dans la ville de Yaoundé.

Pour le top management de cette formation sanitaire, « l’hôpital de district d’Efoulan ne doit pas être situé là où il est actuellement.  Car est entouré des logements privés ». Dans un contexte où l’hygiène et l’assainissement doivent être de rigueur dans les structures de santé, le cas d’Efoulan laisse les populations sans voix. « Quand je suis arrivé à Efoulan, j’ai trouvé l’insalubrité avec la présence des cafards et des souris. Ce que j’ai fait jusqu’ici c’est de dératiser et nous nous sommes battus pour éliminer le maximum de cafards. En fait, la clé du problème de cette formation sanitaire est un problème santé environnementale dans la mesure où toute la déjection de cet hôpital se déverse dans le quartier dans un ruissellement qui expose la population » déplore le directeur.

Face à tous ses maux, le corps médical pense qu’ « on ne peut pas parler d’un hôpital de district à Efoulan dans la norme étatique, alors qu’on est voisin au quartier, alors qu’on n’a pas d’incinérateur, l’hôpital n’a pas un système de transport des déchets pour ne citer la morgue et d’autres services »

Lire l’intégralité de l’interview du Dr Mouhamadou Nguemse Emmanuel, directeur de l’hôpital de district  d’Efoulan

« Je pense qu’il faut même arrêter l’hôpital si non on a le risque de se retrouver un jour avec un bâtiment qui s’écroule sur les patients et le personnel de santé ».

Monsieur le directeur cela fait neuf mois que vous êtes à la tête de l’hôpital de district d’Efoulan, quel est l’état de santé de votre formation sanitaire en ce moment ?

Je pense que sur le plan général, l’hôpital de district d’Efoulan va bien dans le sens que la fréquentabilité en termes de pédiatrie est resté constante et elle a même augmenté malgré la pandémie du Covid-19. Si vous regardez nos statistiques vous allez vous en rendre compte qu’en pédiatrie, c’est quasi plein tout le temps et en maternité les femmes accouchent de plus en plus. Vous allez aussi vous rendre compte toutes les spécialités qu’il y a dans l’hôpital fonctionnent bien. Moi je crois que je suis resté constant sans décrépitude sur le plan du manquement des quotes-parts et des  motivations bien que dans le contexte global, tous les services  et administrations sont presqu’en récession financière. La crise économique liée au Covid-19, nous n’en sommes pas épargnés.  Donc je suis resté constant sur cette activité là malgré le fait qu’on a eu les moyens.

Parmi les maux qui minent votre formation sanitaire les patients citent l’insalubrité. Qu’en pensez-vous?

Il ne faut pas que nous versons dans le populisme ambiant avec les débats du quartier. La vérité fondamentale de la salubrité de l’hôpital d’Efoulan est une réalité qui ne date pas de maintenant. L’hôpital de district d’Efoulan ne doit pas se situer là où il est actuellement. Car il voisin des logements privés, des habitations privés. Quand je suis arrivé à Efoulan, j’ai trouvé l’insalubrité avec la présence des cafards et des souris. Ce que j’ai fait jusqu’ici c’est de dératiser et nous nous sommes battus pour éliminer le maximum de cafards. En fait, la clé du problème de cette formation sanitaire est un problème santé environnementale dans la mesure où toute la déjection de cet hôpital se déverse dans le quartier dans un ruissellement qui expose la population. Pour moi, parler de cafards en maternité, ne veut pas dire que l’hôpital de district d’Efoulan est sale. On peut tuer les cafards aujourd’hui et demain d’autres réapparaissent parce qu’ils viennent du quartier. Avec une société que nous avons fait appel, Nous avons dératisé dans l’’hôpital et même aux alentours de l’hôpital et si vous vérifié vous allez constater qu’il n’y a pas souris. Le vrai problème, c’est la situation  géographique de cet hôpital et cela ne nous permet pas de parler d’un hôpital. C’est n’est possible que cet hôpital soit là. Si nous faisons une expertise internationale on verra que cet hôpital est dans une très mauvaise position.

Vous ne pouvez me parler d’un hôpital de district d’Efoulan dans la norme étatique, alors qu’on est voisin au quartier, alors qu’on n’a pas d’incinérateur, l’hôpital n’a pas un système de transport des déchets. Pour ce qui est de la destruction des médicaments périmés, nous ne pouvons pas les brûler à Efoulan. Sinon, nous allons encore exposés la population. En plus, l’hôpital de district d’Efoulan est traversé de part en part par chaussée, sans trottoir, sans passerelle de garde de part et d’autre ; il faut au moins un trottoir et un parking. Je pense qu’en dehors de ce qu’il y a comme déjection c’est-à-dire que les cafards et autres peuvent venir du quartier et entrée à l’hôpital, nous sommes aussi exposés aux accidents. J’ai retrouvé le plan territorial de l’hôpital d’Efoulan, j’ai vu quel espace avait été réservé et je me suis rendu compte les gens ont construit sur le terrain de l’hôpital et le problème c’est qu’on les déguerpit pour mieux construire l’hôpital. La solution est simple. C’est que le chef de département appele l’audit et qu’on fasse tout pour pouvoir le reconstruire. Il faut reconstruire ces bâtiments. Et je vais vous dire que le bâtiment mère et enfant, est carrément en train de se fissurer. Une fois qu’on ouvre le robinet, il y a les dalles qui  suintent. Je pense qu’il faut même arrêter l’hôpital si non on a le risque de se retrouver un jour avec un bâtiment qui s’écroule sur les patients et le personnel de santé. Voilà ce que je vois. En tant que médecin et en tant directeur, je croix que ce bâtiment a fait près de 10 ans et en fissuration. C’est là qu’il faut voir ça au lieu de constater un jour que ça s’est écroulé sur les gens. S’il faut prendre le Btp pour pouvoir refaire le bâtiment il faudra le faire dans un endroit plus sain, bien quadrillé. Jusqu’à présent, l’hôpital de district d’Efoulan n’a pas de morgue alors que la fréquentation a triplé. Et de plus on a des accidentés qui arrivent de temps en temps. J’ai même un problème d’espace parce que je n’arrive pas à hospitaliser tous les malades qui arrivent et c’est une difficulté. Depuis que je sui arrivé à dans cette formation sanitaire, le taux de fréquentation a augmenté. On a près de 15 spécialités qui travaillent en même temps.

Monsieur le directeur est-ce qu’il y a l’eau à l’hôpital d’Efoulan ?

Actuellement, il y a l’eau. Soulignons qu’à mon arrivée, il y avait deux points d’eau. Un point d’eau nettoyeur dans le bâtiment de la pédiatrie et donc la source venait de la CDE  avec pression, et lorsqu’on mettait en marche ce robinet là, ça dégoulinait sur les dalles et ça suintait à partir des mûrs et ça fragilise ce bâtiment. Pour éviter que cela continue à se fissurer et ça ne s’écrase, de temps en temps je ferme le robinet. En évidence, il faut bien refaire la structure de ce bâtiment et ou bien même évaluer la stabilisé du bâtiment. De l’autre côté de la route,  dans l’ancien bâtiment, nous souffrons du même problème.

Qu’est-ce qui justifie le fort taux de péremption des médicaments ?

La question du médicament est une question naturelle. Quand je suis arrivé à Efoulan, j’ai trouvé un lot de médicaments déjà périmé et si vous regardez les photos, vous allez vous rendre compte que c’était les médicaments détournés. Depuis que nous avons saisi ceux qui gèrent les médicaments dans le pays, ça ne  dit rien à personne. Il faut bien les sortir pour les détruire.

Que faut-il faire pour sauver l’hôpital de district d’Efoulan ?

Nous avons tenu un comité de gestion en décembre avec l’ancien maire Otélé Manda, on a commencé les activités citoyennes dans le sens de relancer au moins la philosophie de ce que devrait être d’Efoulan : un hôpital digne de ce nom et en accord avec la vision du chef de département. Mais en février 2020,  nous avons commencé à lancer ces activités avec  l’arrivée de la Covid-19, le rythme a un peu baissé. Sur le plan du fonctionnement, je n’ai encore rien implémenté de conséquent. Je n’ai pas eu la force d’implémenter ce que je voulais, à cause du fait que nous sommes tous lancé dans la riposte contre la Covid-19.

Le bâtiment mère et enfant qui est  en face et qui se fissure est aussi vétuste que les autres. Et pour, ledit bâtiment, je ne pouvais pas mettre la peinture alors qu’il est en train de se fissurer avec le risque d’effondrement. Nous avons espoir que le programme d’appui au développement de Yaoundé (Pady2) a octroyé une somme de  cent vingt huit millions de francs cfa pour la réfection de l’hôpital de district d’Efoulan. Une somme que nous avons reçu en appel d’offre en février 2020 mais avec covid-19, l’action a ralenti. L’urgence est la réfection des bâtiments.

Le bâtiment Mère et enfant représente-t-il un danger pour les patients et le personnel?

Bien sûr ! Et aussi vous allez vous en rendre compte qu’en construisant le bâtiment mère et enfant,  il y a autre qui devait se construire  en face mais cela n’a pas été fait. Toutes fosses septiques, toutes les rigoles de l’hôpital se déversent dans le quartier. Non ne parlons pas d’hôpital, parlons de réfection à faire pour que la population soit sauvée. Voilà la vérité ; je ne peux jouer le jeu. Ça ne va pas m’aider, ça ne va pas aider la population. Nous sommes allés  plusieurs fois  rencontrer, le  ministre de la Santé publique pour lui dire que le bâtiment mère et enfant n’est pas bon et  qu’il représente un grave danger pour les patients et le personnel. Aujourd’hui, notre regard est tourné vers la tutelle pour nous sortir de cette impasse. L’hécatombe risque de se produire à tout moment si rien n’est fait en urgence.Entretien réalisé par Désiré Effala

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