Pendant trois semaines ils ont bénéficié de l’expertise du Pr Khalifa Ababacar Wade, Expert OMS dans la prise en charge des cas sévères de Covid-19 dans les régions du Centre et du Littoral.
Depuis le début de l’année, de plus en plus de nouveaux cas de coronavirus (Covid-19) sont enregistrés dans de nombreux pays. De nouvelles variantes sont également annoncées. Les solutions maintenues demeurent le port de masque, la distanciation sociale et le lavage des mains. Malgré les mesures, des cas sérères sont de plus en plus enregistrés dans les hôpitaux. La situation étant prise au sérieux, le Ministère de la Santé publique (Minsanté) en partenariat avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ont organisé une formation sur la prise en charge hospitalière des cas sévères de Covid-19. Les objectifs de cette rencontre sont de : capaciter les prestataires de soins travaillant dans les services de réanimation des CTE sur la prise en charge des formes sévères de Covid-19 et harmoniser la prise en charge des cas sévères de Covid-19 des CTE.
« En collaboration avec l’OMS nous avons eu l’appui d’un expert, professeur en Anesthésie réanimation pour nous aider dans la prise en charge des cas sévères. Cette formation se tient depuis trois semaines et concerne les personnels de service de soins intensifs des dix régions du Cameroun, donc se sont des formations de 5 jours des 10 à 12 personnels de santé il s’agit ici de former les formateurs sur la prise en charge des cas sévères, ces formateurs auront donc la responsabilité à leur tour de former le personnel dans leur région. L’expertise de l’OMS va nous permettre donc de réadapter nos protocoles, nos algorithmes de prise en charge », explique le Dr Laure Menguene Mviena, psychiatre, chef de l’unité prise en charge des cas Covid-19, Minsanté.
Au regard des efforts fournis par le Cameroun dans la lutte contre la pandémie à Coronavirus, (l’OMS) s’inscrit en effet en partenaire majeure de cette lutte et « ne ménage aucun effort pour tous les aspects et tous les piliers que couvrent la lutte contre la Covid-19 », indique Dr Peter Mbondji, Expert OMS en gestion des urgences de santé publique appui à la gestion de l’incidence Covid-19, avant de poursuivre. « Ici en effet, le profil épidémiologique de la pandémie au Cameroun montre une augmentation assez significative de décès depuis le début de l’année et beaucoup surviennent en hôpital. Pour cette raison, l’OMS s’ inscrit dans une optique de renforcement des capacités du personnel soignant en charge de la Covid, afin de pouvoir améliorer leur compétence en ce qui concerne la prise en charge des cas sévères avec l’espoir que cela puisse réduire significativement la mortalité qui est actuellement observée ».
Pour les bénéficiaires, c’est une formation très enrichissante. « Nous avons retenu que nous devons changer nos pratiques, surtout dans la gestion des cas sévères, parce que nous avons beaucoup de cas sévères en région et leur gestion n’est pas souvent assez aisé, et avec cette formation je pense que nous serons davantage aguerri surtout que des machines sont mises à notre disposition dans les régions », se réjouit Dr Bilogui Adjessa, médecin-anesthésiste, réanimateur, chef unité prise en charge Covid-19 exerçant à l’hôpital régional de Garoua.
Pour le Professeur Khalifa Ababacar Wade, Expert OMS, prise en charge des cas sévères de Covid-19 : « cette formation c’est pour capaciter les médecins mais surtout les praticiens… on voit une équipe très intéressée par la formation aussi bien les administrateurs que les praticiens ». Au cours de cette séance d’apprentissage, « nous avons essayé tout d’abord de comprendre cette maladie. Nous nous sommes appesantis sur le problème de tri pour les patients qui arrivent en détresse, car une bonne prise en charge est nécessaire. Il est important dans l’exercice de catégoriser les patients en cas légères, modérés et critiques. Pour les cas sévères et critiques, on a vu comment prendre en charge toutes les comorbidités telles que le diabète, l’hypertension,… pour avoir une idée sur la prise en charge de ce type de patient. On a vu comment un patient de ce type doit avoir un traitement idéal et puis être transporté dans les conditions idéales », résume-t-il.
Ghislaine DEUDJUI