Enfants disparus : un phénomène ignoré par les autorités

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Il ne se passe pas une semaine sans que les réseaux sociaux camerounais voient circuler des photos d’avis de recherche d’enfants disparus. Le phénomène semble prendre de plus en plus d’ampleur dans notre pays.

Les causes de ces disparitions sont diverses : trafic d’enfants à des fins d’exploitation, trafic pour commerce d’organes, aliénation parentale à l’origine de fugues ou encore abandons, tous signalés à la police ou à la gendarmerie. Viennent ensuite les enlèvements et les adoptions frauduleuses enregistrées dans les hôpitaux et les centres d’accueils des enfants en détresse contrôlés par l’Etat et les orphelinats.

Si les populations défavorisées sont les plus touchées au Cameroun, les principaux foyers géographiques sont essentiellement localisés en milieu urbain, dans les grandes villes, comme le précise l’ONG camerounaise SOS Enfants volés, qui promeut la protection de l’enfant, défend leur droit d’être protégé et de grandir dans un cadre familial.

Des engagements officiels non suivis d’effets

Le phénomène des enfants disparus s’accroît car rien de concret n’est fait pour y remédier. Et les cas se multiplient. En mars dernier, par exemple, Pauline Atemenque, la mère de Michel Roger Belinga âgé de 9 ans, élève au Cm1 dans une école privée au quartier Ngousso à Yaoundé, ne voit pas son fils revenir de l’école et n’a plus eu aucune nouvelle de lui depuis. Un cas qui vient se greffer à une longue liste de plus en plus préoccupante.

Et pourtant. Dans sa politique de protection de l’enfance, le Cameroun s’est engagé dans la lutte contre le trafic et la traite des enfants à travers la loi n° 2011/024 du 14 décembre 2011 sur la lutte contre la traite et le trafic des enfants. Mais les textes ne suffisent pas pour une véritable protection de l’enfant. Force est de constater qu’il n’existe pas de dispositif réel dans la matière.

Quelle est la première action à poser ? Vers quel organe s’adresser en cas d’enlèvement de son enfant ? Les fournisseurs d’accès à internet pourraient-ils être associés à cette lutte pour mieux mobiliser la population ? Autant de questions que l’Etat devrait chercher à résoudre.

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ECHOS SANTE

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