Épidémie de choléra: le bilan passe à 600 cas suspects et 40 morts au Cameroun

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D’après le rapport officiel du Ministère camerounais de la Santé Publique du 23 octobre 2018, l’épidémie continue de faire des ravages dans le septentrion.

A ce jour, 4 régions sur 10  connaissent cette épidémie. Selon le rapport officiel du 19 au 23 octobre 2018 du ministère de la Santé publique, 13 nouveaux cas suspects parmi lesquels 3 décès communautaires enregistrés dans la région de l’Extrême-Nord.17 nouveaux cas suspects dans la région du Nord. Quant aux régions du Centre et du Littoral, aucun nouveau cas n’a été notifié depuis le 27 août jusqu’à ce jour. En sommes, on note 30 nouveaux cas suspects, 600 cas cumulés, 40 décès cumulés avec un taux de létalité de 1,4% au Centre, 6,8% au Nord et 23,8% à l’Extrême Nord. 03 districts sont dans le trouble de l’épidémie au Nord et 01 district dans la région du l’Extrême Nord. 11 personnes ont été guéries, 05 sont en cours de traitement et 05 sont décédées. La tranche d’âge la plus touchée par cette épidémie, est de 03 à 70 ans, soit une moyenne de 22 ans.

Le choléra est une maladie intestinale aiguë, qui se transmet par voie oraux fécale lors de l’ingestion d’eau ou d’aliments souillés, ou lorsque les mains sales sont portées à la bouche. Dans une grande majorité des cas, l’infection est asymptomatique même si le sujet reste contagieux pour son entourage. 80 % des personnes cliniquement malades développent des symptômes digestifs modérés. Pour les autres l’infection donne lieu à des diarrhées aqueuses profuses d’apparition brutale, plus ou moins accompagnées de vomissements, engendrant une déshydratation rapide pouvant conduire au décès en quelques heures en l’absence de traitement.

Rappelons que depuis le début de l’épidémie, le gouvernement camerounais de concert avec les organismes internationaux (OMS, UNICEF, ALIMA…), poursuivent leurs missions d’appui du niveau central dans la région de l’Extrême Nord. La distribution des kits choléra dans les districts en épidémie et autres intrants de Wash en continue selon les besoins ; le renforcement des capacités du personnel soignant des cas et la gestion des salles d’isolement, la désinfection des ménages et des latrines, la distribution de kit de potabilisation de l’eau potable, la pulvérisation des domiciles des cas et des sujets contacts se poursuivent. Au niveau de la prise en charge, 20 hospitalisations au 22 octobre 2018 dans les régions du Nord et de l’Extrême Nord, ceci dans 05 districts (05 à Golombe, 01 à Pitoa, 03 à Garoua I, 06 à Bibemi et 05 à Makary). Ensuite vient l’aménagement d’un UTC dans l’air de santé de Sagme (District de Makary) pour la prise en charge des cas.

Une prévention efficace contre l’épidémie de choléra est assurée par des règles d’hygiène simples appliquées à l’alimentation. C’est le mode de prévention prioritaire. Pour les résidents des pays endémiques, la prévention du choléra réside à long terme dans la mise en oeuvre d’activités d’assainissement, dans l’accès à l’eau potable pour tous, dans le développement économique et l’accès aux soins. La vaccination anticholérique est recommandée pour les personnes devant intervenir auprès de malades en situation d’épidémie. Elle ne doit cependant jamais se substituer aux mesures d’hygiènes citées précédemment.

Diane Mbecheu, Journaliste

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