Hôpital de district de Soa: les personnels de l’hôpital observent un arrêt de travail

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D’après le communiqué rendu public par le Président national du Syndicat national des personnels des établissements /entreprises du secteur de la santé au Cameroun, (Cap/Santé), Sylvain Nga Onana, ils réclament le paiement des quotes-parts et motivations des mois de juin et juillet 2021.

Ce lundi 09 août 2021, à 07heures 30 minutes, les personnels de l’Hôpital de district de Soa, dans le département de la Mefou-et-Afamba, région du Centre observent un arrêt de travail. D’après le Président national du Syndicat national des personnels des établissements /entreprises du secteur de la santé au Cameroun, (Cap/Santé), Sylvain Nga Onana, ils réclament le paiement des quotes-parts et motivations des mois de juin et juillet 2021. Sur les images que nous avons reçues sur Whatsapp, on peut voir un attroupement de plus de dix personnes à l’entrée du service d’accueil et d’orientation des malades. Il s’agit des personnels de l’Hôpital de district de Soa, qui tiennent en main, des pièces de cartons. Ces pancartes ont été déployées par des employés de cet hôpital qui ont entamé un mouvement d’humeur depuis ce lundi 09 août 2021. «  Nous voulons le paiement de nos primes, nous voulons un autre régisseur de recettes à l’Hôpital de district de Soa, nous voulons nos quotes-parts et motivations, nous voulons notre argent…etc, », pouvait-on lire sur une de ces pancartes. En dehors de ces messages, aucun attroupement des manifestants n’est visible devant l’hôpital.

Après avoir installé les pancartes, certains personnels mécontents sont retournés dans leurs bureaux tandis que d’autres vaquaient normalement à leurs occupations. Dans les différents services,  notamment la pharmacie, le service de pédiatrie, la maternité, l’impact de la grève n’est pas visible comme on l’a souvent observé par le passé. La prise en charge des malades est effective. Sauf que certains se plaignent du retard enregistré dans la prise en charge comme le témoigne un monsieur. « Je suis venu accompagner ma femme pour sa consultation. Elle est enceinte. Depuis le matin elle n’a pas encore rencontré le gynécologue», se désole-t-il. La situation pourrait s’empirer si les autorités ne désamorcent pas la bomba. « Si d’ici mercredi ou jeudi, nous n’avons pas le paiement de nos quotes-parts et motivations, le service sera paralysé. Il y aura un arrêt de travail », explique le syndicaliste.

D’après le Président national du Syndicat national des personnels des établissements /entreprises du secteur de la santé au Cameroun, Sylvain Nga Onana, les personnels de l’Hôpital de district de Soa, reprochent au régisseur des recettes de cette formation sanitaire, de ne pas reverser la totalité des recettes de l’hôpital dans le compte de l’hôpital à la banque. « La totalité de la recette de l’hôpital  n’a pas été versée à la banque. Quand le directeur de l’hôpital arrive à la banque, la caissière lui informe que l’argent qu’il veut retirer dans le compte est insuffisant », relate Sylvain Nga Onana de Cap/Santé au téléphone. Malheureusement, nous n’avons pas pu poindre la responsable des finances de l’hôpital hier. Une situation qui est de plus en plus récurrente dans nos formations sanitaires. Le 19 septembre 2016, il y avait un mouvement d’humeur des personnels sanitaires de l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé, l’hôpital central, l’hôpital Jamot, le Centre hospitalier universitaire de Yaoundé (Chu). La grève était aussi annoncée à Douala et Ebolowa. Ces deux syndicalistes sollicitent que les conditions de vie du personnel médico sanitaire soient améliorées, avec surtout le classement des employés contractuels au grade de fonctionnaire. Le gouvernement était censé apporter les solutions à ces revendications. Une réunion s’est tenue au ministère de la Santé. Les syndicalistes estiment que les solutions apportées lors de ces travaux ne comblent pas leurs attentes.

Elvis Serge NSAA

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