Joseph Mbeng Boum : « L’AJC-PROSANTE apporte une réponse efficace aux problèmes de communication en santé au Cameroun »

65
320

Le Président de l’Association des Journalistes scientifiques et communicateurs pour la promotion de la santé (Ajcprosante) au Cameroun éclaire l’opinion sur les missions de la nouvelle organisation des « Hommes de médias ».

Pourquoi est-il important de mettre sur pied une association de journalistes scientifiques ?

Il faut d’abord comprendre que c’est une profession qui existe déjà à travers le monde. Il y a une fédération mondiale des journalistes scientifiques qui existe et qui réunit les journalistes et communicateurs. Nous, on a constaté qu’il y avait un vide au Cameroun et qu’effectivement, la communication en santé battait de l’aîle. Et s’il faut prendre les statistiques en matière de communication en santé au Cameroun, vous allez constater que le pourcentage reste très faible. Et pourtant les besoins en communication aujourd’hui, ne sont plus à démontrer.

http://www.who.int/features/qa/health-promotion/fr/

C’est pour cette raison que l’on s’est dit qu’il fallait mettre sur pied une plateforme qui réunit tous les journalistes qui font dans la santé ou qui désirent faire dans la santé afin que nous puissions capacité tout le monde. Mais au-delà de capacité, qu’on puisse travailler avec toutes les plateformes qui existent pour que finalement, les partenaires que ce soient les pouvoirs publics, le secteur privé, la société civile n’est plus à réfléchir lorsqu’ils cherchent ceux qui sont capacités à pouvoir parler des questions de santé.

Un journaliste qui était par exemple « desk économique » dans une rédaction, peut-il intégrer l’association ? Y a t-il un mécanisme prévu pour un tel cas ?

Nous avons déjà un plan d’action dans ce sens. La première des choses pour tous ceux qui voudront devenir journalistes scientifiques, ou travailler sur les questions de santé sera d’adhérer à l’association parce qu’il faudrait être un membre pour pouvoir être formé. Et maintenant, par la suite, nous allons multiplier les sessions de formation au niveau national comme au niveau international pour donner l’opportunité à tous ceux qui veulent maitriser, comprendre le traitement d’une information en santé, de sciences, d’être capacité. Et à moyen terme, nous aurons également l’appui de la Fédération mondiale des journalistes scientifiques qui pourra donc, aussi éventuellement organisée des formations de haut niveau, certifiantes et diplômantes pour permettre donc à tous ceux-là de s’affilier comme journaliste scientifique.

Est-ce possible pour médecin d’être journaliste scientifique ?

Nous voulons préciser que les scientifiques, médecins, chercheurs peut importe la spécialité dans le domaine de la santé, même les Professeurs agrégés ont l’opportunité de venir se faire former et devenir journalistes scientifiques. Tout comme le journaliste généraliste qui désire de devenir journaliste scientifique, il a également ces possibilités, tout comme un personnel de santé.

Quelles sont les urgences identifiées ?

Ça sera d’abord de sensibiliser les populations sur le choléra qui est en ce moment, en train de décimer les populations. Ensuite, on a le mois camerounais de lutte contre le Sida. Il faudrait qu’on s’y implique. Il le faudrait également qu’on s’implique sur les questions d’hépatite, sur les questions de paludisme, sur toutes les grandes questions endémiques et épidémiques et des pandémies aussi.

Et l’autre question qui est là…Vous avez vu le ministre de la Santé Publique à l’Assemblée échanger avec les parlementaires sur la nécessité d’une Loi sur la Couverture santé Universelle. Il faudra donc, que l’association s’approprie de cette question là. Et qu’on la défend avec tous les arguments scientifiques.

Quelle sera votre collaboration avec le ministère de la Santé publique ?

Nous ne sommes pas une organisation qui va évoluer en vase clôt. Nous allons travailler avec tous les partenaires, pas seulement le ministère de la Santé. Je préfère dire avec le gouvernement camerounais mais également avec tous les partenaires techniques et financiers, les collectivités territoriales décentralisées, la société civile. On travaillera avec tout le monde, parce qu’il n’y a aucun développement sans la santé.

Propos retranscrits par Carole AMBASSA

 

Comments are closed.

ECHOS SANTE

GRATUIT
VOIR