Violences faites aux femmes – Bientôt un centre de prise en charge psychologique et sanitaire des femmes victimes à Maroua

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Le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord Midjiyawa Bakary à effectuer une visite sur le chantier devant abriter le local de l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes (ALVF) le 11 Novembre dernier.

Depuis le début des exactions de boko-haram en 2013, plus de 320 cas de formes de violences ont été enregistrés. A ce jour, 1609 cas de violences sont suivis et encadrés par l’association de lutte contre les violences faites aux femmes. Ces statistiques ne sont que la partie visible de ces violences. Viols, l’esclavage sexuel, les mutilations sexuelles, les mariages forcés, tentatives de suicide, impact sur la sexualité, effets psychologiques, traumatismes, fragilité de la santé des femmes victimes d’abus. A l’Extrême-Nord, il n’existe aucun cadre adéquat de prise en charge psychologique et sanitaire des victimes. L’association de lutte contre les violences faites aux femmes(ALVF) créer en 1996, travaille dans ce sens avec les communautés et tous les maillons de la  chaine de dénonciation des violences faites aux femmes.  Une approche qui porte des fruits, l’écho est favorable auprès du public. Le nombre de dénonciation des femmes s’accroit de plus en plus malgré l’absence d’un local digne de ce nom. Si on remonte le temps, la coordonnatrice de l’association de lutte contre les violences faites aux femmes Mme Aissa Doumara Ngatangssou a reçu en mars 2019, le premier prix Simone Veil mondiale du président Français Emmanuel Macron pour son engagement pour la cause des femmes.

Avec l’enveloppe reçue de 100.000 euros (soit 70 millions de FCFA) pour son premier prix Simon éveil, Madame Aissa Doumara Ngatangssou a choisi de l’investir dans la construction d’un centre de prise en charge psychologique et sanitaire des femmes victimes des violences. C’est dans ce sens, que le vendredi 11 novembre dernier ; le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord Midjiyawa Bakary s’est rendu sur le chantier qui abrite la construction de ce centre afin de toucher du doigt l’évolution des travaux et recueillir les difficultés rencontrées sur le chantier. « Nous sommes surpris par ce que Mme Aissa Doumara est entraine de faire, elle a eu l’idée de créer un centre de prise en charge psychologique et sanitaire des femmes victimes des violences. En investissant la cagnotte de son prix reçu du président français Emmanuel Macron dans la construction du local pour la cause des femmes et enfants victimes de viols sous toutes ces formes. Elle à commencer avec la construction du local mais beaucoup reste encore à faire avec la finition. Il faut les moyens pour continuer les travaux parce que l’enveloppe est insignifiante. Nous nous mobilisons pour l’aider dans la collecte afin d’achever les travaux pour que dès 2021, les premiers victimes soient reçues. » Souligne le gouverneur de l’Extrême-Nord lors de la fin de la visite du chantier.

Le local se présente comme un complexe. « Ici il s’agit du local du centre d’accompagnement psychologique et sanitaire des femmes victimes des violences.  Pour la prise en charge il faut un cadre discret. Voilà pourquoi, il fallait un espace pour une prise en charge psychologique, sanitaire, économique et juridique. Il s’agit d’un complexe pour la réponse à la violence faite aux femmes. A ce niveau nos moyens ne nous permettent pas d’achever les travaux, nous lançons un appel à contribution afin de nous permettre d’achever nos travaux. » Souligne la coordonnatrice de l’Alvf. Né en 1972 et originaire de l’Extrême-Nord Cameroun, Mme Aissa Doumara Ngatangssou est cofondatrice de l’association de lutte contre les violences faites aux femmes. Avec la construction d’un centre de prise en charge psychologique et sanitaire des

Martin Kalaina

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