Épidémie de coronavirus en Chine Déjà 17morts, 444 personnes infectées

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Par V.F. avec AFPLe 22 janvier 2020 à 07h02, modifié le 22 janvier 2020 à 16h34

Le bilan du nouveau coronaviruss’est encore alourdi mercredi en Chine avec un bilan qui s’élève désormais à 17 morts. Les autorités avertissent que le virus, qui se transmet par les voies respiratoires, pourrait « muter » et se propager plus facilement.

Neuf morts et la peur d’une propagation

Le virus a notamment été diagnostiqué auprès de 444 patients dans la région la plus touchée, la province de Hubei.

De nombreuses autres zones du pays sont touchées, y compris des mégapoles comme Shanghai et Pékin. Les autorités redoutent que le virus puisse se propager à la faveur des longs congés du Nouvel an chinois, qui commencent vendredi, et donnent lieu chaque année à des centaines de millions de voyages en car, en train ou en avion dans l’ensemble du pays.

Mesures de prévention

Relayant un appel du président Xi Jinping à « enrayer » l’épidémie, le ministère de la Santé annonce des mesures de prévention telles que ventilation et désinfection dans les aéroports, les gares et les centres commerciaux. Des détecteurs de température pourront également être installés dans les sites très fréquentés, a-t-il annoncé.

L’OMS en conclave

Alors que des cas ont été confirmés ailleurs en Asie et même aux Etats-Unis, un comité ad hoc de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se réunit mercredi à partir de 19 heures pour déterminer s’il convient de déclarer une « urgence de santé publique de portée internationale ».

L’OMS n’a jusqu’ici utilisé ce terme que pour de rares cas d’épidémies nécessitant une réaction internationale vigoureuse, dont la grippe porcine H1N1 en 2009, le virus Zika en 2016 et la fièvre Ebola, qui a ravagé une partie de l’Afrique de l’Ouest de 2014 à 2016 et la RDC depuis 2018.

Un nouveau type de coronavirus

La souche incriminée est un nouveau type de coronavirus, une famille comptant un grand nombre de virus. Ils peuvent provoquer des maladies bénignes chez l’homme (comme un rhume) mais aussi d’autres plus graves comme le Sras.

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Zhong Nanshan, un scientifique chinois de la Commission nationale de la santé, a déclaré lundi que la transmission par contagion entre personnes était « avérée ». C’était la première fois qu’une telle affirmation était faite publiquement.

Sur 8 096 cas, le virus du Sras avait fait 774 morts dans le monde, dont 349 en Chine continentale et 299 à Hongkong, selon l’OMS. L’organisation internationale avait à l’époque vivement critiqué Pékin pour avoir tardé à donner l’alerte et tenté de dissimuler l’ampleur de l’épidémie.


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