Journée mondiale des malades : comment le Minsanté a humanisé les soins

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Le ministre de la Santé publique, Dr. Manaouda Malachie a fait de la prise en charge des malades dans les hôpitaux publics du Cameroun, son cheval de bataille depuis son entré au gouvernement. Il n’a pas hésité à se déguiser en malade et s’est rendu dans les formations hospitalières du pays, pour juger de l’accueil réservé aux malades dans les hôpitaux. Il a donné des instructions aux chefs des formations hospitalières pour que la qualité de l’accueil des malades soit de mise. Il faut dire qu’aujourd’hui, grâce à ce ministre, les camerounais posent un autre regard sur le secteur de la santé, désormais conscients qu’il est de leur côté.

Pour d’aucuns, c’est un homme impitoyable. En témoignent les sanctions dont ont été victimes nombre de chefs de centres hospitaliers. C’est que là où passe le ministre de la santé qui a été porté à ce poste le 4 janvier dernier, des larmes peuvent couler. Et pourtant, il sait surtout manier la carotte. On se souvient que l’une de ses premières mesures lorsqu’il prit fonction, fut d’interdire la séquestration des malades indigents et insolvables dans les hôpitaux publics. Une mesure largement saluée, qui aura pour conséquence de braquer les feux des projecteurs sur Manaouda Malachie. C’est dire que le ministre commençait à oindre la prise en charge des malades d’un zeste d’humanité, dans un contexte où les Camerounais peinent souvent à joindre les deux bouts.

La touche Manaouda Malachie

Si le secteur de la santé n’en a pas encore fini avec ses tares depuis l’arrivée de ce ministre il y a 3 ans, la peur de mal faire au sein des formations hospitalières a gagné des galons. C’est que, les irresponsables, les incompétents, les absentéistes, les arrogants et les prévaricateurs n’ont désormais qu’à bien se tenir. Manaouda Malachie a pour ambition de remettre les malades au centre des préoccupations. L’on sait d’ailleurs qu’il n’a pas hésité à se déguiser en malade et s’est rendu dans une formation hospitalière dans la capitale économique, pour juger de l’accueil réservé aux malades dans les hôpitaux. Il en est ressorti avec un goût amer. Invité sur les antennes de la Crtv, il dira avoir donné des instructions aux chefs des formations hospitalières pour que la qualité de l’accueil des malades soit de mise. Il faut dire qu’aujourd’hui, grâce à ce ministre, les Camerounais posent un autre regard sur le secteur de la santé, désormais conscients qu’il est de leur côté.

Réduire la vulnérabilité des malades

La rigueur de Manaouda Malachie fait forcément des mécontents, vu qu’aussi bien sur le plan organisationnel que sur le plan professionnel, tout a changé. La discipline est essentiellement de retour. Toutes ces tares qui, auparavant constituaient un bémol au bon fonctionnement des unités de santé sont combattues. Les visites inopinées de ce ministre qui a l’habitude de surgir là où on l’attend le moins met le personnel de santé sur le qui-vive. L’envie de bien faire est de retour. C’est un pas marqué vers le professionnalisme. Le ministre a choisi de ne pas rester dans son bureau pour attendre les comptes rendus, il désire se rendre compte par lui-même de la réalité du terrain afin de mieux évaluer les manquements de nos structures hospitalières. Pour un ministre nouvellement installé dans ses fonctions, cette démarche des visites inopinées semble cohérente et s’inscrit dans une logique et une volonté de vouloir réduire la vulnérabilité des malades au Cameroun. C’est en faisant par soi-même cette évaluation qu’on arrive à savoir quelles sont les urgences, les priorités et divers manquements, ainsi par la suite on peut faire des interventions ciblées en fonction des besoins spécifiques de chaque hôpital.

Par souci d’équité, on peut comprendre le fondement de cette démarche qui consiste à visiter les hôpitaux dans toutes les régions du pays. Car, si d’aventure, ce travail d’auscultation et d’évaluation du fonctionnement de notre système médical se faisait à Yaoundé uniquement, là on se serait posé la question de savoir si les malades de la capitale sont plus importants que ceux d’ailleurs ; mais le fait de visiter tous les hôpitaux à travers le pays est plutôt bon signe. Désormais, les malades ne se sentent plus seuls ou délaissés à eux-mêmes.

Humaniser les soins

Le Dr Manaouda prescrit l’humanisation des soins quelque temps après son arrivée. En réalité, la pratique médico-infirmière est indissociable aux notions d’humain, d’humanisme et d’humanité. Il n’est pas question de plaire aux éternels insatisfaits, mais plutôt de ramener le patient au cœur de ses préoccupations. En l’occurrence, le ministre de la Santé publique est d’abord au service des malades. Les malades sont la priorité de ses actions. La vision humaniste du Dr. Malachie Manaouda, en réalité, permet de recentrer le malade en tant qu’humain unique, intègre et cela dans le respect de sa dignité. C’est dans cette logique que le philosophe Emmanuel Kant affirmait que chacun doit traiter autrui, avec la même rigueur et la même générosité qu’on appliquerait à soi-même : « Agir de telle sorte que tu traites l’humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin et jamais simplement comme un moyen ». Le Dr Manaouda Malachie jouit d’une côte de popularité élevée et il passe désormais devant Mme Ketcha Courtes Célestine, qui bénéficie également d’une appréciation favorable du grand public.

Elvis Serge NSAA

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