Le Cameroun mise sur la recherche : Les salaires des chercheurs revus à la hausse

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Le Chef de l’État a signé, ce mardi 29 octobre, un décret fixant les montants des primes destinées aux chercheurs des instituts publics, marquant une avancée significative dans la valorisation de leur travail. Cette décision ouvre une nouvelle ère pour la recherche camerounaise. Le Président Paul Biya a officialisé la revalorisation des rémunérations des chercheurs en établissant les modalités de versement des primes, avec l’objectif de promouvoir l’excellence et de renforcer le secteur de la recherche au Cameroun.

Avec ce décret, une nouvelle ère s’annonce pour la recherche scientifique dans le pays. Le président Paul Biya par sa signature revalorise ainsi considérablement les salaires des chercheurs dans les instituts publics. Cette décision, saluée par la communauté scientifique, marque des progrès significatifs dans la reconnaissance du rôle crucial des chercheurs dans le développement du pays.

Le décret présidentiel précise les montants des primes à verser aux chercheurs, en fonction de leur grade. Cette revalorisation salariale vise à améliorer les conditions de travail des chercheurs et à les encourager à poursuivre leurs travaux de recherche. Elle devrait également attirer de nouveaux talents vers les carrières scientifiques.

Cette nouvelle réglementation fait suite au décret du 8 août 2023, qui confère un statut spécial aux chercheurs, en révisant le texte de 1980. C’est une véritable bouffée d’oxygène pour ces acteurs du développement qui ont, pendant des décennies, fait preuve de patience. Aujourd’hui beaucoup félicitent la détermination et la maturité des chercheurs qui ont toujours évité les mouvements violents.

Il faut rappeler que, le texte de 2023 établit les conditions de recrutement, d’avancement, de positions d’activité, de rémunération, de récompenses et d’éméritat, ainsi que le régime disciplinaire et l’échelonnement indiciaire des chercheurs, offrant des perspectives plus favorables à l’ensemble de la profession, en particulier aux jeunes qui débutent dans ce métier.

L’âge de départ à la retraite pour les chercheurs de rang magistral (maîtres et directeurs de recherche) est désormais fixé à 65 ans à l’article 50, ce qui augure d’une maturation de la recherche et d’une mise en œuvre des résultats pour un développement durable au Cameroun.

En effet, le document de 57 articles, accompagné d’une annexe, précise clairement les conditions de recrutement, d’avancement, de positions d’activité, de rémunération, de récompenses et d’éméritat, ainsi que le régime disciplinaire et l’échelonnement indiciaire, du grade d’attaché à celui de directeur de recherche, en passant par les grades de chargé et maître de recherche.
Mireille Siapje

ENCADRE

Selon le décret, la prime de recherche, payable mensuellement, est fixée à :

90 000 F pour l’Attaché de recherche,

110 000 F pour le Chargé de recherche,

130 000 F pour le Maître de recherche,

140 000 F pour le Directeur de recherche.

Concernant la prime de technicité, elle varie de 30 000 F à 50 000 F comme suit :

30 000 F pour l’Attaché de recherche,

40 000 F pour le Chargé de recherche,

40 000 F pour le Maître de recherche,

50 000 F pour le Directeur de recherche.

Distinction
L’agronome qui révolutionne l’agriculture Camerounaise

Ce prix, assorti d’une récompense financière de 10 000 dollars, vient saluer le travail de recherche et de développement mené par Dr Mounjouenpou

Dr Pauline Mounjouenpou, chercheuse à l’IRAD, a remporté le prix de la 2ème Meilleure innovation féminine dans le cadre du Prix Abdoulaye Touré. Son innovation, qui consiste à valoriser les épluchures de manioc en biopesticide, est une véritable révolution pour l’agriculture africaine, confrontée aux défis du changement climatique. Récompensée de 10 000 dollars, la chercheuse camerounaise voit ainsi ses efforts reconnus sur la scène internationale.C’est avec une immense fierté que le Cameroun a vu l’une de ses filles, Dr Pauline Mounjouenpou, monter sur le podium du Prix Abdoulaye Touré. Cette chercheuse de l’Institut de la Recherche Agronomique (IRAD) a été distinguée pour son projet innovant visant à transformer les épluchures de manioc en un biopesticide efficace et respectueux de l’environnement.
Face aux défis croissants du changement climatique, l’agriculture africaine cherche désespérément des solutions durables. C’est dans ce contexte que l’innovation de Dr Mounjouenpou prend tout son sens. En valorisant un déchet agricole abondant, elle offre aux agriculteurs une alternative écologique aux pesticides chimiques, souvent coûteux et nocifs pour la santé et l’environnement.
Ce prix, assorti d’une récompense financière de 10 000 dollars, vient saluer le travail de recherche et de développement mené par Dr Mounjouenpou. Il constitue également une reconnaissance internationale de l’expertise camerounaise en matière d’agriculture durable.
Cette distinction est une source d’inspiration pour les jeunes chercheurs africains et une preuve que l’innovation est un moteur de développement sur le continent. En transformant un déchet en une ressource, Dr Mounjouenpou ouvre la voie à de nouvelles perspectives pour l’agriculture africaine, plus respectueuse de l’environnement et plus résiliente face aux défis du changement climatique.

Angélique EKAMAN Stg

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