Ménopause précoce : Les femmes brisent le silence

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La Journée mondiale de la ménopause, qui s’est célébrée le 18 octobre dernier comme c’est le cas chaque année, est l’occasion de sensibiliser l’opinion publique et de briser la stigmatisation des millions de femmes qui traversent cette période. Au Cameroun, la ménopause précoce est un phénomène qui affecte de plus en plus de femmes, avec des conséquences importantes sur leur vie quotidienne.

L’Organisation Mondiale de la Santé estime qu’en 2030, 1,2 milliard de femmes seront âgées de 50 ans ou plus et qu’un nombre croissant de ces femmes peut s’attendre à vivre plusieurs décennies après la ménopause. 10 à 15% des femmes seront ménopausées entre 40 et 45 ans, et la moitié avant 50 ans. C’est le cas d’Olivia, 35 ans, qui a connu la ménopause précoce à 32 ans.  « Je n’arrive pas à y croire, je n’ai toujours pas d’enfant. Et mon rêve était d’accoucher à partir de 30 ans. Maintenant que je suis en pleine ménopause, comment vais-je faire pour concevoir ? », se lamente-t-elle. Pélagie, 38 ans, a également connu la ménopause précoce à 35 ans. « J’ai tellement eu des problèmes avec mon époux au début de ma ménopause. Je ne parvenais plus à le satisfaire sexuellement. Je devenais de plus en plus frigide et sèche et oublier des choses, qu’il s’agisse d’une tâche ou de la date d’un évènement », confie-t-elle. Alexia, 32 ans, a également connu la ménopause précoce et décrit ses symptômes comme des bouffées de chaleur intermittentes, des sueurs nocturnes et une fatigue qui la rend irritable et anxieuse. « C’est un cercle vicieux qui s’installe, pénible à vivre, voire très mal vécu par moi-même, mais aussi par mon entourage. Pas question de retourner à la vie d’avant », dit-elle.

Selon le site d’information qare.fr/sante/menopause, en moyenne, la ménopause survient à 51 ans, avec de grandes variations selon les personnes.  La très grande majorité des femmes auront eu leur ménopause à 55 ans. Et les grandes fumeuses verront leur ménopause avancée d’un ou deux ans. On a remarqué que l’âge de la ménopause est souvent héréditaire. Par exemple, si une femme a été ménopausée tardivement, il y a de grandes chances pour que ce soit également le cas de sa fille. Certaines femmes ont leur ménopause après 55 ans, parfois après 60 ans. On parle alors de ménopause tardive. A l’inverse, un petit nombre de femmes connaissent une ménopause dite précoce, parce qu’elle survient avant 40 ans.

La ménopause est l’une des étapes qui font le continuum de la vie des femmes et marque la fin des années où elles peuvent concevoir un enfant. Après la ménopause, une femme ne peut plus tomber enceinte, sauf dans de rares cas où des traitements de la fertilité spécialisée sont utilisés. La ménopause précoce peut être diagnostiquée par un médecin lorsque la femme a moins de 40 ans et présente des symptômes de ménopause ou n’arrive pas à tomber enceinte. Un test de grossesse est effectué et les taux d’œstrogènes et de l’hormone folliculostimulante sont mesurés chaque semaine pour confirmer le diagnostic de ménopause précoce.

La ménopause est causée par l’arrêt du fonctionnement du cycle ovarien et une baisse des taux d’œstrogènes circulants dans le sang. La transition vers la ménopause peut être progressive, commençant généralement par des changements dans le cycle menstruel. La « péri ménopause» fait référence à la période à partir de laquelle ces signes sont observés pour la première fois et se termine un an après le dernier cycle menstruel.

La péri ménopause peut durer plusieurs années et avoir des répercussions sur le bien-être physique, émotionnel, mental et social. Diverses interventions, hormonales et non hormonales, peuvent aider à soulager les symptômes de la péri ménopause. La ménopause peut être la conséquence d’interventions chirurgicales ou médicales. La ménopause précoce peut avoir des conséquences importantes sur la vie quotidienne des femmes, notamment en termes de relations sexuelles et de qualité de vie. Il est important de sensibiliser les femmes et les professionnels de santé à ce phénomène, pour qu’ils puissent offrir un soutien et des soins adaptés aux femmes qui en ont besoin.

E.S.N

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