Lutte contre le réchauffement climatique: les élèves s’impliquent

Le Coordonnateur général de Water, Energy and Sustainable Development (W.E.S.D), Angelo Toueli, a lancé le challenge Écolo, un concours des meilleurs projets écologiques et Clubs Environnement des lycées et collèges des quatre zones écologiques nationales notamment, sahélienne, littorale, hauts plateaux et forestière. Le Lycée Joss de Douala de la zone littorale en ressort vainqueur lors du Gala de clôture organisé au Centre culturel Camerounais à Yaoundé.

L’objectif principal de cette dizaine est de faire participer au maximum les jeunes, notamment les élèves des lycées et collèges dans la lutte contre l’augmentation de la température moyenne à la surface de la Terre. La soirée s’est déroulée au Centre culturel Camerounais à Yaoundé, avec les membres de Water, Energy and Sustainable Development (W.E.S.D). Après le mot de bienvenue, du coordonnateur, le challenge entre les établissements scolaires a été lancé. Nous assistions à la finale du challenge écologique à travers la présentation des projets par les Clubs Environnement des lycées et collèges arrivés à cette phase, suivi des passages et le couronnement des Miss/ Master écolo, puis la remise des prix et la photo de famille. Le Coordonnateur général de W.E.S.D, Angelo Toueli, a réitéré la nécessité d’impliquer la jeunesse dans la lutte contre l’émission du gaz à effet de serre qui prévaut au sein de notre environnement et de changer les mentalités dans un écosystème tel que les établissements scolaires. « Les élèves en challenge  écolo doivent être capables au sein de leurs écoles de montrer à leurs camarades comment gérer durablement les déchets. L’objectif étant pour chaque établissement qui s’engage, d’être capable d’avoir une pépinière de l’entretenir et de participer à un reboisement », explique-t-il.

Une exposition de talents

Pour ce qui est du challenge écolo, 4 établissements notamment le collège Adventiste de Yaoundé, le lycée Joss de Douala, le lycée de Zamengoé et celui de Bafia, sont les finalistes de la soirée. Après les  justifications des projets, c’est le lycée Joss de Douala qui ressort vainqueur du challenge Écolo, (concours des meilleurs projets écologiques et clubs Environnement des lycées et collèges). Le secrétaire général de WESD, Robert Adamboumg, a partagé le sentiment de bien-être et de plaisir qui résulte de l’accomplissement de tout ce travail, tout en félicitant tous les participants. « Qui commence bien, termine bien. Les clubs environnement des 4 zones écologiques se sont démarquées par leur génie dans le domaine environnemental. Les projets étaient mûrs et bons pour leurs expérimentations sur le terrain. Toutes nos félicitations aux membres des clubs et aux encadreurs », affirme-t-il. Par ailleurs, en ce qui est de l’élect ion Miss/Master, 12 jeunes dont, 07 filles et 05 garçons ont participé à ce concours. Au total, trois passages dont un en t-shirt- jeans, en tenues de soirées et en tenues traditionnelles. Le passage en tenue Miss/Master écolo, une campagne de reboisement, des conférences débats, la célébration des journées de culture purement camerounaise a permis aux uns et aux autres de présenter le projet qui sera le leur après victoire. Il faut noter que les critères d’évaluation se sont faits tant en ligne que séance tenante au Gala. « Ça n’a pas toujours été facile entre les candidats et moi. Mais nous l’avons fait et je suis extrêmement fière de l’implication de tous ces jeunes pendant tout ce temps », confie la responsable Miss/Master écolo.

En rappel plusieurs activités ont marqué cette dizaine débutée depuis le 21 octobre 2021. Il s’agit entre autres du challenge écolo, de la sélection mondiales du recyclage et de l’eau et puis le gala. En invitant et en exhortant l’implication de tous dans les prochaines éditions, le coordonnateur général de W.E.S.D, exprime sa gratitude et sa satisfaction au terme de ces activités. « Je suis satisfait. D’autant plus ravis que malgré nos moyens financiers qui étaient assez limités nous avons pu mener ces activités jusqu’au bout. Je dis merci à toute mon équipe et je demande aux uns et aux autres de se joindre à nous pour préserver notre environnement », conclut Angelo Toueli.

Interview

 « D’une manière globale, W.E.S.D veut créer une dynamique qui puisse s’enflammer au-delà des établissements scolaires »

Angelo Toueli, Coordonnateur général de la Water, Energy and Sustainable (W.E.S.D) Development

Pouvez-vous nous faire la présentation de W.E.S.D ?

 W.E.S.D (Water, Energy and Sustainable Development ), c’est une association qui est née le 10 juin 2013, et qui a déposé un dossier de statut d’organisation non gouvernementale au ministère de l’Administration territoriale, ça fait plus d’une année. Nous considérons de fait que nous sommes une ONG environnementale. Nos objectifs sont l’éducation à l’environnement, la formation au métier du recyclage, le bénévolat écologique. W.E.S.D, c’est une coordination générale avec des départements de travail qu’on appelle des commissions stratégiques de réflexions, sur les études et impacts environnementales, sur la législation environnementale, sur la mise en œuvre des projets et programmes environnementaux et autres. W.E.S.D, c’est également nos projets, parce qu’il faut dire qu’en terme d’activités nous nous déployons avec les journées mondiales. Nous avons 10 journées mondiales que nous célébrons chaque année. W.E.S.D, c’est également les coordinations zones parce-que nous sommes présents dans la zone sahélienne, la zone Littoral, la zone hauts plateaux et la zone forestière. W.E.S.D, c’est aussi le programme dizaine écolo, le programme Eco bonus, le programme Camer sans plastiques, vacances sans plastiques. Actuellement c’est le programme dizaine écolo qui nous rassemble.

Dites-nous, c’est quoi concrètement le programme dizaine écolo ?

Le programme dizaine écolo, c’est faut 15 t-shirts. 50 établissements, on était déjà submergé par les dépenses. On a dépensé plus de 1000 t-shirts, c’était trop lourd pour nous et pour nos frêles épaules. Nous avons néanmoins eu 4 à 5 partenaires qui nous ont donné 100 t-shirts ici, 50 t-shirts là. À la fin donc de cette dizaine, quel est le sentiment qui est le vôtre ? du recyclage le 18 mars, la journée mondiale de la forêt le 21 mars et le 22 mars, la journée mondiale de l’eau. Mais on s’est dit si on veut impacter l’ODD N° 13, il faut qu’on ait le temps. C’est pour cela qu’on a commencé cette édition 5 mois plus tôt. C’est-à-dire on a plus fait que 10 jours, on a commencé le 23 octobre 2021, journée mondiale de l’énergie. Les enfants ont eu le temps d’apprendre à leurs camarades tous les jours à séparer les déchets et à pratiquer la séparation de ces derniers dans les établissements. Ensuite, ils ont le temps d’avoir une pépinière, d’arroser d’entretenir de pousser et de me mettre les plants un programme qui a un objectif de lutte contre le réchauffement climatique sur notre planète, l’Objectif de Développement Durable numéro 13. La cible principale de ce programme est les élèves des lycées et collèges, dans nos quatre zones écologiques. W.E.S.D, demande à ces jeunes de développer leurs stratégies de limitation de réchauffement de la planète, mais on les oriente. Les objectifs spécifiques du programme orientent leur travail dans la gestion durable des déchets. Comment vous faites au sein de vos établissements pour gérer durablement les déchets, parce-que ces derniers émettent du méthane, qui est le gaz le plus polluant au Cameroun avec 52% des émissions selon le Minader. WESD demande aux jeunes des lycées et collèges d’être capables de mettre sur pieds des pépinières, les entretenir et de reboiser en suivant ce qu’ils ont planté. Et l’autre objectif spécifique est l’engagement jeune. W.E.S.D veut voir les jeunes engagés dans la protection de l’environnement. Ce sont eux qui deviennent pour nous des Miss et des Master écolo. Tous ces jeunes qui sont beaux et belles par leur engagement pour la protection de l’environnement.

 Dizaine écolo est à sa deuxième édition. Qu’a-t-elle de particulier que la première ?

La première c’était oser. Nous avons travaillé sur dix jours d’où d’ailleurs le nom de ce programme. Du 15 mars au 24 mars 2021, parce qu’on célèbre 3 journées dont la journée mondiale en sol, parce-que hier il a fallu acheter les plants pour faire le reboisement, aujourd’hui ils devaient produire eux-mêmes leurs plants. C’était à peine 20 établissements qui participaient hier, il y avait la zone de l’Ouest qui n’avait jamais participé. Cette année les 4 zones ont participé, et c’est 50 établissements. Il faut dire que c’est parce qu’on n’a pas assez de moyens parce qu’il faut dire qu’à chaque établissement, il nous Je suis satisfait. Il faut pouvoir se satisfaire volontairement parce qu’on le fait bénévolement, personne ne nous paie. Les prix qu’on annonce avec Miss/Master cette année tournent autour de 750 mille FCFA qu’il faudra partager à tous ceux qui se sont engagés, parce qu’il faut les intéresser. C’est l’intérêt par l’action. Sa pèse encore plus sur les épaules de W.E.S.D, notamment sur les miennes. Nous disons merci à l’accompagnement de la presse, et vous savez bien évidemment que tout ça a un coût. Au finish, moi je suis un gestionnaire des organisations, je suis un homme plein d’idées et de ressources, je rêve un jour de mettre mes idées et de les faire partager avec autres pour réaliser quelque chose d’impactant. Imaginer 1000 établissements scolaires, ça veut dire que si on prend une moyenne de 15 établissements, ça fait 15 000 jeunes qui portent le même message, dans une ville ça va faire bouger les lignes. C’est l’objectif qu’on se fixe au-delà des objectifs même du programme qui sont purement écologiques. On veut créer une dynamique nationale de lutte contre le réchauffement de notre planète.

Quel message pouvez-vous passer, aux décideurs, aux annonceurs, aux partenaires, aux élèves et aux populations ?

Qu’ils viennent, pour qu’ensemble nous transformons le visage du Cameroun. Prenons seulement le cas de la gestion durable de déchets. Si dans les établissements scolaires il y a des poubelles de recyclage, et on influence les marchands de poubelles de recyclage, il y a pleins d’associations qui savent faire le recyclage, on les aide à s’installer ça veut dire qu’on aura transformé tous nos déchets. 90% de ces déchets sont recyclables, mais il faut qu’ils soient propres c’est-à-dire séparés. Que ceux qui veulent les déchets organiques pour faire le charbon soit satisfait ainsi que ceux qui veulent le papier prennent. On veut assainir notre environnement. Il y a à faire, les annonceurs doivent accompagner ces jeunes qui se déploient. Moi je trouve souvent ça lourd, parce-que que toutes mes équipes ne peuvent pas arriver toutes seules. Nous sommes à court de moyens. Que les annonceurs, les responsabilités civiles, les entreprises sociétales, viennent tous pour qu’on travaille dans l’histoire. Le projet est là, nous voulons juste que les gens viennent nous aider à le porter haut, l’objectif étant de voir l’idée prospérer et d’embrasser tout le Cameroun.

Divine KANANYET