Hôpital de District de Yabassi : L’urgence d’une réhabilitation complète

Malgré les actions menées par le top management de cette formation sanitaire conduite par Dr Engelbert Ngono Ngono pour le confort des patients, l’urgence de moderniser l’ensemble des infrastructures s’impose.

Construit sur une superficie de plus 10 000m2, l’Hôpital de District de Yabassi est un repère historique du fait de sa longévité. Selon plusieurs riverains, cette formation sanitaire située dans le département du Nkam, région du Littoral au Cameroun existe depuis près de 100 ans. Rendu le 5 avril dernier sur le site de cet établissement hospitalier situé en plein coeur de la ville de Yabassi, on peut apercevoir de loin, une immense clôture. Une fois à l’intérieur, l’architecture de la multitude de batiments implantés apparait très spéciale et rappelle surtout les constructions de l’époque coloniale allemande.

Vue avant du batiment rénové baptisé : « pavillon l’Espoir ».

Assise dans le salle d’accueil, l’infirmière enregistre les patients qui arrivent et les oriente vers les services sollicités pour leurs prises en charge immédiate. Non loin de là, se trouve le batiment abritant la direction de l’hôpital. Après les civilités d’usage, le Directeur de l’hôpital, Dr Engelbert Ngono Ngono organise et guide la visite. Le premier arrêt se fait au « Pavillon l’Espoir ». Un batiment flambant neuf recemment renové qui offre un confort particulier pour la prise en charge des patients. De ce fait, il abrite l’unité de soins intensifs et de réanimation ainsi que l’unité de Néonatologie. « Ce pavillon nous permet de prendre rapidement en charge les cas critiques. Aussi, si on a un cas d’enfant prématuré, on s’occupe facilement de lui au niveau du service de néonatalogie qui est bien équipé avec une couveuse moderne grâce aux dotations du ministère de la Santé Publique», explique le Directeur de l’hôpital. Après cette étape, la visite s’est poursuivie respectivement au niveau du bloc opératoire, , du service de vaccination et du Laboratoire.

Vue de la maternité vétuste qui demande à être totalement réhabilité.

A l’issue de cette tournée dans l’enceinte de l’hôpital, le constat est préoccupant. En effet, l’hygiène est de mise mais la plupart des bâtiments bien qu’étant équipés d’un matériel de pointe, sont vetustes. Aussi, le personnel constitué d’une vingtaine de personne, semble être très insuffisant par rapport au nombre de services et à la demande des patients. C’est d’ailleurs une préoccupation majeure pour la direction de cet établissement hospitalier. Pire, cet hôpital ne dispose pas d’ambulance pourtant il ouvre trois arrondissements (Yabassi, Yingui, certains village de Nkondjock) du département  et pourrait être sollicité à tout moment en cas d’accident de la circulation.

Vue d’une veille ambulance stationnée à l’intérieur de l’hôpital.

De quoi décourager des patients à s’y rendre car la fréquentation est estimée à environ 1500 patients par an soit 125 patients/mois. Ce qui est relativement bas par rapport à sa capacité d’accueil qui est de 50 lits. Toutefois, le Dr Ngono Ngono ne se décourage pas. Il multiplie les initiatives et les campagnes pour faire découvrir à la population locale et environnante l’offre diversifier de cette formation sanitaire en termes de soins.  Il est donc nécessaire pour le gouvernement et le Conseil Régional du Littoral de se pencher sur la situation de cette formation sanitaire afin de lui redonner vie et de la rendre plus attractive.

Junior NTEPPE KASSI