Retour Progressif des Déplacés à Goma : Un Calme Relatif, mais des Défis Persistants pour les Autorités et Humanitaires

Depuis le 10 février 2025, la situation à Goma, dans l’est de la République Démocratique du Congo, semble marquer un tournant, avec un calme relatif qui s’installe après des semaines de tensions. Les activités socio-économiques commencent à reprendre progressivement, et certaines banques ainsi que des universités privées ont rouvert leurs portes. Cependant, des défis subsistent, car les écoles et les services publics restent fermés, malgré les appels des autorités locales et des groupes armés à un retour à la normale.

Les autorités humanitaires rapportent que près de 116 000 personnes déplacées des environs de Goma, principalement des territoires de Masisi, Nyiragongo et Rutshuru, ont regagné leurs villages d’origine ces derniers jours. Le 11 février, des équipes humanitaires ont commencé à évaluer la situation dans les zones de retour afin de déterminer les besoins des populations et coordonner les réponses d’urgence.

Cependant, la situation reste précaire pour les déplacés, notamment dans le site de Kanyaruchinya. Le 9 février, des groupes armés ont exigé que les déplacés ainsi que les acteurs humanitaires quittent ce site dans les 72 heures, menaçant de déclencher une vague de retours forcés. Cette pression pourrait entraîner la destruction non planifiée des infrastructures du site, y compris des installations vitales telles que les systèmes d’approvisionnement en eau et les services de santé, exacerbant davantage la crise humanitaire.

Alors que le calme relatif à Goma soulage temporairement les populations, les autorités et les acteurs humanitaires se retrouvent face à une situation complexe, où la sécurité et la coordination des efforts sont cruciales pour soutenir les milliers de personnes qui tentent de revenir dans leurs villages après des mois d’instabilité. Les évaluations en cours permettront de mieux comprendre les besoins immédiats et à long terme des populations affectées, dans l’espoir de stabiliser la situation dans cette région dévastée par les conflits armés.

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En dépit des efforts des autorités locales et des partenaires humanitaires, la reconstruction d’une paix durable et la gestion des retours restent des enjeux majeurs pour la région du Nord-Kivu, dont les habitants continuent de lutter contre l’impact des violences répétées.

Charone Dongmo Stg