Yaoundé : Quand le béton étouffe les talents
Autrefois, chaque quartier de Yaoundé était un vivier de talents sportifs. Les jeunes s’adonnaient à toutes sortes de disciplines sur des terrains de fortune, mais ô combien inspirants. Aujourd’hui, la ville s’est bétonnée, engloutissant les terrains de jeux et avec eux, les rêves de milliers de jeunes.
Yaoundé, autrefois une ville où le sport battait son plein dans chaque rue, est en train de perdre son âme sportive. L’urbanisation galopante et la construction effrénée ont entraîné la disparition progressive des terrains de jeux, remplacés par des immeubles en béton. Cette évolution a des conséquences directes sur la pratique sportive des jeunes et, à terme, sur le niveau général du sport camerounais. Dans les années passées, chaque quartier de Yaoundé avait sa spécialité : le football dans tel quartier, le basket dans tel autre, et ainsi de suite. Ces terrains de fortune, souvent aménagés par les jeunes eux-mêmes, étaient bien plus que de simples lieux de jeu. Ils étaient des écoles de la vie, où se forgeaient le caractère, l’esprit d’équipe et le sens de la compétition.
« Ces terrains, c’était notre univers », se souvient Jean-Paul, un ancien footballeur. « On y passait des heures à jouer, à rêver de devenir des professionnels. C’était là qu’on apprenait les valeurs du sport, le respect des autres, la solidarité ». L’urbanisation galopante a progressivement grignoté les espaces verts, transformant les terrains de jeux en parkings ou en chantiers de construction. Cette évolution a eu des conséquences désastreuses pour la pratique sportive des jeunes :
Les jeunes n’ont plus d’endroit pour s’exercer et développer leurs talents. Privés de terrains de jeux, les jeunes passent de plus en plus de temps devant les écrans, ce qui favorise la sédentarisation et l’obésité. Les terrains de jeux étaient des lieux de socialisation où les jeunes pouvaient se rencontrer, échanger et créer des liens. Leur disparition a contribué à affaiblir le tissu social.
Les conséquences pour le sport camerounais
La disparition des terrains de jeux a des conséquences directes sur le niveau général du sport camerounais : Diminution du vivier de talents : Les clubs de sport peinent à recruter de nouveaux jeunes talents. Dégradation des performances : Les athlètes camerounais peinent à se maintenir au plus haut niveau face à la concurrence internationale. Perte d’un patrimoine culturel : Les terrains de jeux faisaient partie intégrante du patrimoine culturel camerounais. Leur disparition est une perte pour l’identité nationale.
Pour inverser cette tendance, il est urgent de prendre des mesures fortes : Préserver les espaces verts : Il faut mettre en place des politiques de protection des espaces verts et de création de nouveaux parcs et jardins. Aménager des terrains de sport : Les municipalités doivent investir dans la construction et l’entretien de terrains de sport accessibles à tous. Soutenir les initiatives locales : Il faut encourager les initiatives citoyennes visant à aménager des espaces de jeux et de sport. Sensibiliser les décideur s: Il est essentiel de sensibiliser les autorités à l’importance du sport pour le développement de la jeunesse et de la société en général.
Frieda NGO YEM Stg
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