Insertion sociale et autonomisation de la femme – Youth For Positive Actions potentialise les jeunes filles

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Au cours d’un atelier de formation qui s’est tenu le 13 mai 2022, à Mbalmayo chef-lieu du département du Nyong et So’o, région du Centre, elles étaient 25 jeunes filles Orphelins et Enfants rendus vulnérables du fait du VIH-SIDA (OEV) à recevoir des aptitudes en fabrication de fleurs en papier et des boissons naturelles.

Elles sont nombreuses ces jeunes filles à être issues des parents ayant le VIH-SIDA. Au Cameroun, ont les comptes par centaine de milliers. Pour la plupart étant orphelins, les jeunes filles OEV sont parfois rejetées par la famille. Cet état de chose résulte à ce qu’elles se retrouvent abandonnées. C’est dans l’optique d’appuyer les actions publiques en matière d’encadrement et d’accompagnement des jeunes filles OEV, que l’Association YoPA entendu (Youth for Positive Actions) en partenariat avec l’ONUSIDA et en collaboration avec les centres d’accueil pour OEV, les Unités de prise en charge (UPEC) entend organiser le 14 mai 2022 un mini atelier d’imprégnation à la fabrication des fleurs en papier et des tapis en pompon de laine. Cette phase sera pilote aux ateliers de renforcement de capacités dans la fabrication des fleurs en papier et transformation et conservation des fruits et légumes en boissons naturelles dans 05 régions du Cameroun (région au taux de prévalence élevée et plus pauvre), appelés « vacances + ». Elle se tiendra pendant les mois de juillet et aout 2022. Le choix est porté sur le métier de fabricant de fleur en papier et transformation et conservation des fruits et légumes en boissons naturelles pour plusieurs raisons notamment la souplesse et le côté ludique du métier, l’imprégnation facile, matériels biodégradables, auto emploi et générateur de revenus.

Comme objectifs, il était question d’amener les jeunes filles OEV à s’intéresser à la fabrication des fleurs en papier et transformation de fruits et légumes en boissons naturelles, afin qu’elles soient conscientisées à faire des choix de vie plus positifs dans l’espoir d’être à même de subvenir à leurs propres besoins. en outre, il était question de Renforcer la décision de faire des choix positifs chez 25 jeunes filles OEV de la région du Centre en s’intéressant aux métiers de fabricante de fleurs en papier et transformation et conservation des fruits et légumes en boissons naturelles ;  Augmenter la décision de connaitre les opportunités liées aux métiers de fabricantes de de fleurs en papier et transformation et conservation des fruits et légumes en boissons naturelles chez 25 jeunes filles OEV de la région du Centre ;  Augmenter la décision de connaitre les processus et les méthodes de fabrication des fleurs en papier et transformation et conservation des fruits et légumes en boissons naturelles chez 25 jeunes filles OEV de la région du Centre ; Développer les dispositions à la technique de fabrication des fleurs en papier et transformation et conservation des fruits et légumes en boissons naturelles chez 25 jeunes filles de la région du Centre.

YOPA

Youth for positive actions (YOPA) est une association à but non lucratif de jeunes qui œuvre dans l’encadrement et l’accompagnement de l’orphelin et de l’enfant vulnérable communément appelé OEV. Depuis 2016 nous impactons notre communauté, mais depuis l’année dernière nous nous sommes spécialisés sur la jeune fille OEV. En dehors des OEV nous avons comme cible les autres jeunes et adolescents des autres niveaux de vie sociale et des femmes.

Jean-Claude KENDEG 

Interview

« Pour nous, il s’agit d’apporter à nos jeunes sœurs, cet encadrement de peur de faire certaines erreurs. »

Nicaise Nsima, President Youth for positive actions (YOPA)

Pourquoi avoir concentré votre action depuis un moment uniquement sur les jeunes filles ?

Nous avons tous passé l’étape d’enfant. On sait que l’enfant dans sa généralité est naturellement vulnérable parce qu’il ne peut pas se prendre en charge pour des raisons diverses. La jeune fille dans notre société a cette vulnérabilité un peu plus accentuée parce qu’elle est exposée dès le bas âge à le harcèlement de par son égard de l’autre sexe. Selon des couches sociales assez démunies, la jeune fille a souvent tendances à se donner à des pratiques plus ou moins néfastes pour elle. Donc pour nous très tôt on s’est dit qu’il faudrait leur apporter un encadrement. Vous avez pu remarquer que nous ne sommes pas loin de ces jeunes filles, en termes d’âge. Pour nous, il s’agit d’apporter à nos jeunes sœurs, cet encadrement de peur de faire certaines erreurs. Les jeunes OEV du fait du VIH parce-que pour la plupart ce sont des orphelines qui se retrouvent souvent avec grand-mère ou grand-père ou encore en une année elle peut passer chez 04 cousins, ce qui crée une certaine instabilité. Puisse qu’on n’ait pas encore de centre et qu’on ne peut pas les héberger, notre objectif à nous est de se rassurer qu’elles soient en sécurité chez le tonton ou la tata chez qui elles vivent. Qu’elles peuvent, bien manger, suivent bien leur traitement et tout.

Aujourd’hui vous organisez un mini séminaire ici à Mbalmayo, avec 25 filles OEV. Quelle signification et quels objectifs de ce séminaire ?

Comme je le disais tout à l’heure, l’un de nos objectifs est de renforcer l’insertion et la réinsertion socio-professionnelle de l’OEV. L’atelier d’aujourd’hui est dans la poursuite de cet objectif-là, préventif et curatif. Pour les jeunes filles qui ne sont pas encore infectées par le VIH, c’est l’occasion pour elle de se créer des activités pour se prendre en charge au lieu de se livrer à des activités néfastes. L’atelier est à sa phase pilote. Au sortir d’ici nous souhaiterions former et accompagner environs 500 jeunes filles. L’atelier porte sur la fabrication des fleurs à papier et la transformation et conservation des fruits et légumes en boisson naturelle. La partie fabrication est préliminaire à la décoration à base des fleuves à papier, formation à laquelle on voudrait les affilier plus tard.

Quel suivi après cette formation ?

Ce n’est pas qu’elles deviennent des maîtresses au sortir d’ici en matière de décoration et autres. Il s’agit de voir si elles s’y intéressent, si elles comprennent l’enjeu lié à l’auto prise en charge. Au sortir de là et en s’appuyant sur les résultats qu’on aura, on pourra véritablement les former. On va former environs 500 jeunes filles mais on n’appuiera pas tout le monde.

En perspective, qu’est-ce que Yopa aura encore à faire comme action ?

Juin est la période provisoire à laquelle nous pensons lancer, la première phase de la formation en elle-même. C’est-à-dire la formation de 100 jeunes filles OEV. On voudrait profiter des vacances pour pouvoir utilement occuper les jeunes filles. Nous sommes présentement dans le centre. Après avoir suffisamment touché le centre on pourra s’éparpiller dans le littoral, enfin dans les régions les plus touchées par la question de VIH. Si on s’en tient à la répartition des cas du VIH au Cameroun on a le Sud, l’Est, le littoral sans toutefois oublier l’Adamaoua.

Propos recueillis par JCK

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