Gastroentérologie : Les défis qui attendent les professionnels du secteur

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D’après le Pr Njoya Oudou, les hépato-gastroentérologues doivent ensemble décider de s’occuper de leurs spécificités et de constituer une masse critique sure et solide afin de donner plus de crédibilité à la profession.

Echographe Pour Gastroentérologue

La gastroentérologie est la spécialité médicale qui étudie le système digestif et ses maladies. L’hépatologie en est une branche importante. Les organes constituant le système digestif sont : le tube digestif (œsophage, estomac, intestins, le colon et le rectum), le foie et le pancréas. Cette spécialité médicale a fait l’objet d’une assise pendant deux jours à Douala du 26 au 27 mai 2023.

Pendant cette rencontre, les hépato-gastroentérologues ont pris acte des défis qui sont les leurs dans le cadre de l’exercice de leur activité.  Dans un contexte où les professionnels de cette spécialité sont peu nombreux, l’accent est mis sur la formation. Actuellement la Société camerounaise de gastro-entérologie (SCGE) regroupe en son sein près de 60 gastroentérologues et plusieurs régions du Cameront ne sont pas couvertes par ces spécialistes.

« La société camerounaise de Gastro-entérologie est la première société savante de notre pays en termes d’années et de volume aussi, actuellement nous avons une soixantaine de gastroentérologues qui ne sont pas bien repartis dans le pays. Il y a des régions du Cameroun qui n’ont pas de gastro-entérologue notamment la région de l’Est. Nous avons actuellement en formation plus de 30 hépato-gastroentérologues, voilà à peu près la situation. Ils  sont surtout concentrés à Douala et à Yaoundé ce qui est un véritable problème », relève Pr Ankouane Andoulo, le président de la Société camerounaise de Gastroentérologie (SCGE). Il s’exprimait ainsi lors de la deuxième édition des Douala Hépatologies Days. D’autres défis liés à la gastroentérologie concerne l’exercice de la profession en elle-même. « On parle de défis à cause de notre spécificité, la masse critique, la prise en charge des malades, la recherche, etc. » cite l’imminent Pr Njoya Oudou. A l’en croire, la recherche est très importante dans l’évolution de la médecine africaine. « De même que les Européens sont très avancés au niveau de la recherche, je pense que nous pouvons également à notre niveau à travers notre savoir-faire pousser le bouchon car il y a énormément de points qui ne sont pas encore explorés », fait-il savoir.

Manque de formateurs

En misant sur la qualité de la formation des spécialistes, le Pr Njoya Oudou lance également l’appel à la diaspora africaine et Camerounaise en particulier qui évolue vers d’autres cieux. « Les compétences sont là et nous devons nous réunir pour faire évoluer notre profession », affirme-t-il avant de poursuivre : « nous devons constituer une masse critique sure et solide, audacieuse et ambitieuse, débarrassée de tout complexe ».  Des propos soutenus par l’ensemble des professionnels présents à cette rencontre. « Il faut former les gastro-entérologues, il y a un manque de formateurs. Nous allons tout faire pour mettre l’accent sur cette formation, avec le concours des hautes autorités de la République, parce que la formation médicale est d’abord un problème de l’Etat Camerounais », appuie le président de la SCGE.

Ghislaine DEUDJUI

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