Pêche illégale: Le trésor aquatique du Cameroun braconné sous nos yeux !

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Tandis que les Camerounais se contentent de regarder, les Nigérians, Maliens et Ghanéens exploitent allègrement les richesses halieutiques de nos côtes. Un véritable scandale qui met en péril notre sécurité alimentaire et notre économie. Alors que l’école d’aquaculture de Yabassi peine à former suffisamment de professionnels, le gouvernement doit agir pour protéger notre patrimoine marin et encourager le développement d’une filière aquacole dynamique.

Le Cameroun pourra réduire sa dépendance à la pêche sauvage et créer de nouvelles opportunités économiques.

Le littoral camerounais, avec ses eaux riches en poissons et autres espèces marines, représente un potentiel économique inestimable. Pourtant, cette manne est loin d’être exploitée à sa juste valeur par les nationaux. Au contraire, c’est un véritable Eldorado pour les pêcheurs étrangers, notamment Nigérians, Maliens et Ghanéens, qui viennent piller nos ressources halieutiques en toute impunité. Cette situation est d’autant plus préoccupante que la demande en produits de la mer ne cesse d’augmenter au Cameroun. La pêche illégale met ainsi en péril notre sécurité alimentaire et fragilise les communautés côtières qui dépendent traditionnellement de cette activité.

Plusieurs facteurs expliquent cette situation paradoxale : Manque de moyens de contrôle : Les autorités camerounaises peinent à surveiller efficacement les vastes étendues maritimes du pays.  Corruptions : Des complicités seraient établies entre certains acteurs locaux et les pêcheurs étrangers, facilitant ainsi leurs activités illégales. Manque de formation : Si l’école d’aquaculture de Yabassi est une initiative louable, elle ne suffit pas à former le nombre de professionnels dont le secteur a besoin. Absence d’une politique de pêche claire et efficace : Le cadre réglementaire actuel ne semble pas dissuasif pour les pêcheurs illégaux.

Pour remédier à cette situation, il est urgent de mettre en œuvre des mesures fortes : Renforcer les moyens de contrôle : Il faut doter les services compétents des moyens nécessaires pour lutter contre la pêche illégale. Lutter contre la corruption : Une tolérance zéro doit être appliquée à l’égard de tous ceux qui seraient impliqués dans ce trafic. Développer la formation : Il faut multiplier les initiatives de formation pour créer une nouvelle génération de pêcheurs et d’aquaculteurs camerounais. Mettre en place une politique de pêche durable : Cette politique doit fixer des quotas de pêche, définir des zones de protection marine et encourager les pratiques de pêche respectueuses de l’environnement. Soutenir l’aquaculture : En développant l’aquaculture, le Cameroun pourra réduire sa dépendance à la pêche sauvage et créer de nouvelles opportunités économiques.

L’avenir de notre pêche entre nos mains

Le potentiel halieutique du Cameroun est immense. Mais pour en tirer pleinement parti, il faut agir maintenant. En protégeant nos ressources marines, en formant nos jeunes et en développant une filière aquacole dynamique, nous pourrons assurer l’avenir de notre pêche et garantir la sécurité alimentaire des générations futures.

Angélique EKAMAN Stg

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