CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA SAGE-FEMME : L’ASFAC PLAIDE POUR UN RECRUTEMENT MASSIFS DES SAGES-FEMMES

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Association des Sages-Femmes et Assimilés du Cameroun (ASFAC )

Ce 05 mai, les sages-femmes du Cameroun se joignent à celles de la communauté internationale pour célébrer la journée internationale de la sage-femme autour du thème mondial «Ensemble à nouveau : de l’évidence à la réalité»En prélude à cette célébration, depuis le 03 mai, la 14ème édition des journées scientifiques se tient au parc Sembe Lecco de Bertoua. Des sages-femmes et maïtuciens de toutes les 10 régions du pays ont convergé vers Bertoua pour assister aux journées scientifiques sont une tradition pour l’ASFAC,Association des Sages-Femmes et Assimilés du Cameroun. Cette édition se déroule sous le thème : « humanisation des soins pour une maternité à moindres risques».

Un thème inspiré par la tutelle, Dr Manaouda Malachie, qui ne cesse d’exhorter les professionnels de santé à mettre le patient au centre de toutes les attentions «De l’humanisation des soins au bénéfice du patient. Rien que du patient. De l’humanisation tout simplement ». De manière pratique, il s’agit de rendre les souffrances de la maternité encore plus supportables et moins risquantespour les patients. Il s’agit de l’amour dans les soins, la fierté d’avoir donné un soin, protéger en soignant, sauver des vies. La problématique de ces journées scientifiques s’interesse à une maternité à moindre risques. À terme, ils s’agit de l’humanisation vers une prise en charge qualitative centrée sur le patient. Ces journées scientifiques étaient également l’occasion de renforcer les capacités des sages-femmes et maïtuciens sur le relèvement qualitatif des soins de la santé de la mère et de l’enfant pour prévenir les décès maternels «Une femme qui meurt en donnant naissance, c’est un décès de trop» déclare Mme ATCHOUMI Hortense présidente national de l’ASFAC.
Malgré la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, beaucoup reste encore à faire et, la sage-femme qui est l’acteur clé de ce processus fait encore face à de nombreuses difficultés. La première c’est le chômage 5000 (soit + de 3/4) de sages-femmes sont au chômage; elles ne sont pas prises en charge par le système de santé au Cameroun, ce qui constitue un réel problème dans la prise en charge de la mère et de l’enfant. Comme autre difficulté, il existe une panoplie d’écoles offrant chacun son Cursus, différents types de formation et diplômes. Aussi, les personnes en charge de la mère et de l’enfant n’est généralement pas assurée par les sages-femmes, ce qui est souvent à l’origine de la hausse de la mortalité maternelle et néonatale.
                               

RÉACTIONS

Mme ATCHOUMI Annie Hortense, Présidente Nationale Association des Sages-Femmes et Assimilés du Cameroun (ASFAC )

Au moment où nous célébrons la Journée internationale de la sage-femme, le thème retenu dans le monde entier c’est «Ensemble à nouveau : de l’évidence à la réalité». De l’évidence parce qu’on avait pensé ouvrir l’école des sage-femmes au Cameroun et l’école a été ouverte. En ce qui concerne la réalité, 3/4 des sages-femmes sont au chômage. Dans la plupart des hôpitaux, la prise en charge de la mère et l’enfant est faite par d’autres professionnels que les sages-femmes. En plus, nous avons remarqué les sages femmes n’occupent jamais les postes de responsabilités dans les formations sanitaires. Le Cameroun fait partie des pays où le taux de mortalité maternelle et néonatal est encore élevé. Au moment où nous parlons beaucoup de femmes sont en train de mourir en donnant naissance. Les études de l’OMS ont révélé que dans tous les pays où la sage-femme n’a pas été bien formée et peine à intégrer les formations sanitaires, la mortalité maternelle est toujours très élevée. En ce jour nous faisons dans un plaidoyer fort à l’endroit du gouvernement pour que nos maternités soient équipées en sage-femmes. Aussi, que nos sages-femmes ne soient plus formées pour le chômage.

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