Dr Ernestine Gwet Bell : L’Experte en fécondation In Vitro se dévoile

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Découvrez l’incroyable parcours de la Dr Ernestine Gwet Bell, pionnière de la procréation médicale assistée en Afrique centrale. À travers son ouvrage autobiographique, elle nous livre son histoire, ses passions et ses combats pour aider les femmes à devenir mères. Un témoignage poignant et inspirant qui explore les défis et les triomphes de la médecine reproductive en Afrique.

Le Dr Ernestine Gwet Bell, une gynécologue-obstétricienne camerounaise, a fait partie de l’équipe qui a réalisé la première fécondation in vitro (FIV) dans le secteur privé au Cameroun en 1998.

Son ouvrage autobiographique, « Le parcours inspirant d’une pionnière de la fécondation in vitro en Afrique Centrale », met en lumière ses accomplissements et son parcours professionnel.

Quand on parle de fécondation In Vitro (FIV) en Afrique centrale en général et au Cameroun en particulier, un nom figure toujours dans la liste des pionniers. Il s’agit du Dr Ernestine Gwet Bell. La gynécologue-obstétricienne a fait partie de l’équipe qui a fait naître au Cameroun le premier bébé né par FIV dans le secteur privé le 14 avril 1998 à Douala, capitale économique du Cameroun.

Cette expérience va marquer à tout jamais son parcours professionnel et façonné son expérience au fil des années. 27 ans  après cette expérience,  Dr Ernestine Gwet Bell qui a pu donner du sourire à de nombreuses femmes et familles à travers le monde à travers cette technique de fécondation.

L’ouvrage intitulé « le parcours inspirant d’une pionnière de la fécondation in vitro en Afrique Centrale », met en lumière les accomplissements de cette dernière, retrace son parcours et dévoile les clichés de sa vie sociale et professionnelle.

Le livre autobiographique du Dr Ernestine Gwet Bell a été présenté mercredi 9 avril 2025 à Douala. La cérémonie de dédicace organisée dans la salle des conférences de la nouvelle polyclinique Odyssée au quartier Bonapriso à Douala  a permis aux invités et à la presse de témoigner de l’engagement de cette érudit de la procréation médicale assistée au Cameroun.

Un médecin déterminé

« Je suis très fière de voir aujourd’hui vos accomplissements. Vous qui aviez été la première femme présidente et l’unique d’ailleurs du Syndicat national des médecins privés du Cameroun (Synamec). Vous montrez la voie à de nombreux médecins. Votre parcours est tellement inspirant que je vous encourage à aller de l’avant », s’est exprimé le Dr Philippe Ngandeu, actuel président du Synamec.

L’une des reconnaissances les plus marquantes de cette cérémonie est celle prononcée par le gouverneur de la région du Littoral, Dieudonné Ivaha Diboua. Dr Ernestine Gwet Bell qu’il appelle affectueusement sa belle-sœur est selon lui une femme résiliente, déterminée et ambitieuse. « J’ai eu l’occasion d’apprécier ses débuts, elle a même travaillé à l’hôpital Laquintinie de Douala avant de s’engager entièrement dans le privé.  Quand vous échangez avec elle, elle donne l’impression d’une personne qui ne sait pas où elle va, or elle n’est pas du tout discrète, elle croit en ses objectifs et elle fait tout pour les atteindre. Elle est déterminée et c’est avec cette détermination qu’elle marque son temps. Cet ouvrage est un témoignage », déclare Dieudonné Ivaha Diboua.

Née au Cameroun d’un père pasteur auparavant prête et d’une infirmière sage-femme, Dr Ernestine Gwet Bell a passé sa scolarité dans les écoles missionnaires et dans les zones rurales. Dans cette autobiographie, préfacée par le Professeur Réné Frydman, obstétricien, gynécologue des hôpitaux de Paris et professeur des universités français, elle nous apprend qu’après l’obtention de son baccalauréat série D avec mention Bien en 1972, ses parents découvrent avec beaucoup de « douleur » qu’elle n’a pas eu la fameuse bourse  qui lui aurait permis de faire les études de médecine à l’étranger. Une information difficile à avaler mais qui n’empêche pas ses parents de se battre afin de permettre à leur fille de réaliser son rêve de devenir médecin.

La détermination de ses parents est une véritable source de motivation pour elle. C’est d’ailleurs ce qui lui a permis de se rendre à Paris où elle a fait des études de médecine  et a fini par obtenir un diplôme de Gynécologie-Obstétricienne.

Un parcours remarquable

Son parcours professionnel quant-à lui s’est construit au Cameroun. A ses débuts, elle a travaillé comme bénévole dans un hôpital missionnaire, ensuite deux ans dans le public avant de se lancer dans le secteur privé à travers les cliniques odyssées.

Elle a d’abord ouvert un cabinet médical. Ici, elle faisait uniquement des consultations. Après le cabinet est devenue une clinique. Son ambition étant bien plus grande. Elle s’est fixée un autre objectif : migrer de clinique à polyclinique. Pendant des années, elle construit sa notoriété à travers ses performances pour voir ce rêve se réaliser un jour. « En plus déjà de ces consultations, elle a voulu rajouter une part importante dans sa pratique en 1997 qui était de créer un laboratoire Vie, qu’elle a créé conjointement avec le Dr Guy Sandjon et d’autres médecins, elle avait aussi un bloc opératoire où elle opérait des césariennes … », raconte son fils, Dr Bell Bea Gwet, lui aussi médecin, par ailleurs directeur médical de la polyclinique Odyssée.

La présentation de son ouvrage mercredi dernier, a d’ailleurs permis aux participants à cette rencontre de découvrir la nouvelle polyclinique Odyssée. Le bâtiment de quatre niveaux offre désormais une vingtaine de services. A savoir : la Gynécologie, la maternité, la FIV, la pédiatrie, la néonatologie, la cardiologie, la gastro-entérologie, la diabétologie, la rhumatologie, la néphrologie, la dermatologie, la médecine du travail, la psychologie, la traumatologie, l’orthopédie, la chirurgie générale, la chirurgie Pédiatrique, la chirurgie digestive et la chirurgie urologique.

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Pour le Dr Ernestine Gwet Bell, la polyclinique marque la fin d’une époque. « On travaillait dans une clinique qui était plus petite et depuis 4 ans, on s’est engagé à construire cette polyclinique et ici c’est vraiment le lieu idéal pour faire la fécondation In vitro », témoigne-t-elle. Dans sa clinique, elle indique avoir réalisé près de 1400 FIV. « Les patients venaient de partout. Des Etats-Unis, d’Asie, d’Europe, d’Afrique », relève-t-elle.

Pour cette femme née d’une famille chrétienne, sa préoccupation première était axée sur le traitement des femmes infertiles. « La procréation médicale est juste un train. Je n’ai pas commencé par faire ça. J’ai commencé par traiter les femmes infertiles. Et quand on  s’est rendu compte qu’il y avait des limites qu’on ne pouvait pas dépasser, on a pensé à autre chose. Ces femmes qui avaient des trompes bouchées et donc nous les envoyons à l’étranger pour faire la fécondation In vitro et quand nous avons vu à quel point c’est cher et que beaucoup de femmes ne pouvaient pas se déplacer alors on a décidé de ramener la technique chez nous », explique le Dr Ernestine Gwet Bell.

Pour ses proches, le livre autobiographique intitulé, « le parcours inspirant d’une pionnière de la fécondation In Vitro en Afrique Centrale » est un témoignage vivant de son parcours professionnel. «  C’est une publication très importante, c’est un ouvrage qui a été fait très doucement, je pense qu’au début elle l’écrivait pour elle-même. Quand elle a annoncé qu’elle faisait un ouvrage, c’était une très grande fierté pour mes sœurs et moi. Chacun a pu mettre sa pierre à l’édifice, on a pu travailler sur la promotion du bouquin et donc nous sommes très fiers d’arriver à cette séance de dédicace qui est le lancement officiel de cet ouvrage », conclut Dr Bell Bea Gwet.

Ghislaine DEUDJUI

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