Maladies évitables par la vaccination : Le digital s’invite dans la surveillance

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Les professionnels de la santé sont allés en classe ce lundi 30 septembre 2024 à Douala, pour comprendre le système de surveillance eSURV avec l’application Companion App.

Pour les formateurs, il est question de changer les méthodes de surveillance dans diverses parties de la région du Cameroun. Il a d’ailleurs été précisés que c’est une solution pour permettre aux utilisateurs d’accéder à certaines fonctions majeures qui font actuellement défaut, telles que la possibilité de voir l’emplacement des établissements de santé sur une carte sur leur téléphone et leur ordinateur et d’identifier immédiatement les établissements qui nécessitent une visite. Il pourrait également « être utilisé pour planifier des visites dans les installations et générer différents types de rapports liés aux indicateurs de surveillance, par exemple, la rapidité et l’exhaustivité des rapports par site », nous fait-on comprendre pour justifier le bien-fondé de l’appropriation du logiciel.

Autant donc le dire, la surveillance de certaines maladies comme la rougeole, la fièvre jaune ou encore la poliomyélite constitue un sujet préoccupant pour les médecins qui doivent se soumettre aux difficultés de tout genre pour la détection des cas signalés et surtout leur éradication. Le constat est bien réel, les difficultés sur le terrain sont parfois de nature à empêcher d’aboutir à une surveillance ponctuelle avec ce problème d’’incapacité d’accéder à des populations vivant dans des zones difficiles d’accès. En service donc depuis quelques années au Cameroun, les résultats sont palpables : « On l’utilise depuis plusieurs années au Cameroun et elle nous permet de détecter sur le terrain, de faire des visites de souvenance active et ça permet que lorsque l’acteur du terrain travaille au niveau opérationnel, qu’on puisse avoir les données directement au niveau central et voir sur l’évolution », a expliqué le Dr Eric Mbokè, chef section du programme élargi de vaccination qui a présenté les résultats rapides obtenus avec l’application : « Lorsque vous allez regarder l’application, l’application pourra vous dire qu’il y a un site à tel endroit que vous avez abandonné pendant qu’il y a d’autres sites que vous avez visités tout le temps, sites qui n’étaient pas le cas avant.  Donc, je crois que voilà les deux principales innovations qui sont apportées par eSURV Companion. Donc, ça va nous permettre déjà de revoir la mise en œuvre sur les activités planifiées et même déjà dans la planification, de voir quel est le dominateur sur lequel nous planifions nos activités de souvenance active », a-t-il indiqué à ses collaborateurs en présentant des données bien chiffrées.

Comment ça aide alors pour les réponses face aux maladies, aux épidémies ?

La réponse est vite donnée par le Dr Eric Mbokè pour qui : « eSURV est capable de nous dire qu’il y a un endroit là-bas abandonné depuis où l’on ne va pas. Ainsi donc, çela va nous permettre d’aller à cet endroit-là plus rapidement et de savoir si quelque chose se passe là-bas, de réagir rapidement.  Donc, la réponse suit la surveillance. Donc, si la surveillance est proactive, la réponse le sera plus souvent.  C’est la surveillance. eSURV signifie surveillance électronique.  Les acteurs du terrain faisaient la planification et ils ne réussissaient pas à respecter cette planification-là parce que souvent, ils allaient dans les mêmes sites chaque fois pendant que d’autres sites étaient abandonnés. Ce que eSURV Companion apporte de plus, c’est que lorsque vous allez sur le terrain, on verra que l’application va vous permettre de voir les sites qui sont visités tout le temps et ceux qui ne le sont pas.

Donc, lorsque vous allez regarder l’application, elle pourra vous dire qu’il y a un site à tel endroit que vous avez abandonné pendant qu’il y a d’autres sites que vous avez visités tout le temps, ce qui n’était pas le cas avant.  Donc, je crois que voilà les principales innovations apportées par eSURV Companion. Donc, ça va nous permettre déjà de revoir la mise en œuvre sur les activités planifiées et même déjà dans la planification, de voir quel est le dominateur sur lequel nous planifions nos activités de souvenance active », a-t-il longuement expliqué.

Pendant trois jours donc, près de 50 professionnels venus des quatre coins du pays vont être outillés sur la gestion du eSURV Companion. Les classes qui ont débuté ce jour, vont s’achever le 02 octobre 2024.

Alphonse Jènè

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