Hôpital Général de Douala 21 patients retrouvent l’usage de leurs genoux.
Une équipe de chirurgiens américains, en collaboration avec des médecins camerounais, a réussi à opérer avec succès 21 patients souffrant de gonarthrose, une maladie dégénérative du genou.
Les patients dont ceux venus de la Guinée équatoriale, ont exprimé leur joie et leur soulagement après l’opération, affirmant que leurs douleurs avaient disparu et qu’ils pouvaient à nouveau marcher.
Le Professeur Henry Luma Namme, directeur général de l’hôpital général de Douala a joué un rôle crucial dans la coordination de cette initiative. Il a travaillé en étroite collaboration avec l’Ong Kahiti et a sollicité l’aide d’une autre organisation, WorkStrong, qui organise des missions médicales dans le monde entier.
Sous la coordination du Pr. Henry Luma Namme, un groupe de médecins américains s’est joint aux médecins camerounais en service à l’HGD pour soigner et guérir les douleurs chroniques des malades souffrant de la gonarthrose, ce mal défini par les professionnels de la santé comme étant une maladie dégénérative du genou qui se caractérise par une usure anormale du cartilage et une inflammation des articulations.
Une opération assez délicate, d’où la démarche méticuleuse du Henry Luma : « Ça fait un peu plus d’un an que nous sommes en train de voir avec l’ONG Kahiti comment faire cette chirurgie du genou au Cameroun. » Parce que les malades camerounais souffrent beaucoup de problèmes du genou. Et la plupart ne peuvent pas recevoir les soins à l’étranger, ce qui coûte cher. Ça fait que, quand j’ai rencontré le professeur et le docteur Kima, j’ai soumis le problème et ils ont décidé qu’ils vont essayer de voir. Ils ont trouvé une deuxième ONG qui s’appelle WorkStrong qui fait déjà des missions partout dans le monde. Et WalkStrong a contacté le fabricant des prothèses du genou. Ces trois groupes se sont concertés et nous avons arrangé cette mission. Ils ont trouvé un des chirurgiens avec plus d’expérience dans ce domaine, qui sont venus apprécier la qualité de nos équipements et nos blocs opératoires. Ils ont aussi vu le dévouement de nos chirurgiens et le travail a commencé avec eux, », a expliqué le directeur général de l’hôpital général de Douala, Luma Namme, qui s’est penché sur un autre pan de la collaboration.
Il s’agit pour lui, du transfert rapide des compétences qui va produire des effets assez bénéfiques pour les patients au Cameroun : « La technologie qu’ils utilisent, est simple à appliquer ». Et nos chirurgiens ont commencé à opérer les genoux. Un autre objectif, c’est que ce soit pérenne. Cette chirurgie sera faite de façon régulière. Ça sera fait moins cher par rapport à une évacuation sanitaire. « Ça sera moins cher que dans d’autres centres qui le font hors du pays », a dit le médecin, spécialiste des maux gastriques.
Une mission bien accomplie. Les témoignages l’attestent : « Quand j’ai commencé le mal, je suis venue ici, à l’hôpital général. » J’étais avec les rhumatologues. Quelque temps après, mon rhumatologue m’a dit qu’il y avait une mission qui arrivait. J’avais trop de douleurs partout. J’étais même déjà inclinée dans tous les sens. Mais aujourd’hui, juste le premier jour de l’opération, quand je suis rentrée, quand on m’a mis sur le lit, j’ai ressenti que j’étais droit. Ce que je n’avais jamais ressenti depuis septembre. Et du jour au lendemain, je suis en train de marcher. Aujourd’hui, si je sens la douleur, c’est la blessure. « Je pense que c’est totalement fini », a déclaré dame Kegne Marie Gisèle, qui portait le mal depuis 2017.
« Je viens de la Guinée-Équatoriale, ça fait 8 ans que j’ai ce mal de genou, sans trouver de médicament. » Quand je suis arrivée au Cameroun, à Douala, j’ai trouvé immédiatement la guérison. Je savais qu’on allait m’opérer. Je me sens bien maintenant. « Le Dr Fokam m’a opérée », a déclaré toute joyeuse, cette patiente équato-guinéenne venue uniquement pour la circonstance.
Alphonse JENE
Réaction
« … On aura moins d’évacuations parce que les médecins ici sont compétents »
Il y a un an et demi de cela, le Docteur Lehmann nous a accueillis ici. Il nous a demandé si nous pouvions rendre service au Cameroun et à l’Hôpital Général. C’était une demande assez difficile. Mais mon mari et moi, nous avons vu qu’il y avait beaucoup de besoins ici. Au retour aux États-Unis, nous avons beaucoup travaillé. Nous avons fait un programme.
Ce n’est pas une seule mission, parce qu’on voulait que ça continue. Que cela soit permanent.
Le WorkStrong ainsi que le Docteur Gregory Stokes et Brandon Thompson ont fait leur service. Ils sont venus au Cameroun pour travailler et pour entraîner les chirurgiens orthopédiques ici. Maintenant, il faut qu’on sache exactement comment se passe l’aspect pédagogique. En médecine, on dit toujours : vous voyez un, vous faites un et vous entraînez un autre. Le premier jour, ils ont observé.
Le deuxième jour, ils ont commencé. Maintenant, ils sont beaucoup plus à l’aise. Avec chaque cas, ils deviennent beaucoup plus compétents et plus à l’aise.
L’utilisation du matériel
Il faut dire que les médecins d’ici sont bien. Les médecins, déjà, ont un training qui est déjà très supérieur. Donc, avec les gens qu’on a, les médecins qu’on a amenés, c’était justement pour guider un peu, pour qu’ils soient beaucoup plus confortables avec les cas comme ça. Pour qu’ils soient beaucoup plus à l’aise avec les cas comme ça. Les médecins ici, ils sont très compétents et ça fait déjà qu’ils ont fait leur training ici et qu’ils ont déjà traité des cas dans cet hôpital et même ailleurs. Donc, on aura moins d’évacuations parce que les médecins ici sont compétents. Il est vrai qu’il y aura toujours des cas qui sont très compliqués. Et on espère bien que les médecins comme Dr. Stock pourront revenir et pourront aussi avoir des sessions par Zoom pour conseiller les médecins d’ici à traiter les patients.
Un service plus opérationnel
Le bloc opératoire ici est assez fourni. Et maintenant, les équipements de pointe qu’ils ont amenés. Tous ces instruments et implants sont ceux qu’on utilise en Amérique. Et nous sommes sûrs que ce sont les meilleurs. Et les médecins ici vont rester avec ces instruments et ils pourront commander d’autres quand ils commenceront à avoir beaucoup plus de cas. Ils ont tout ce qu’il faut pour faire la chirurgie comme on la fait maintenant.
Propos recueillis par A.J.
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