Violence au sein du couple : Près de 19 millions d’adolescentes auront été victimes avant l’âge de 20 ans

0
37

Selon une nouvelle analyse de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publiée le 29 août 2024, dans la revue The Lancet Child & Adolescent Health, les régions les plus touchées sont l’Océanie (47 %) et l’Afrique subsaharienne centrale (40 %), par exemple, tandis que les moins touchées sont l’Europe centrale (10 %) et l’Asie centrale (11 %). Il existe également des écarts importants d’un pays à l’autre : on estime que 6 % d’adolescentes sont victimes de violences au sein du couple dans les pays les moins touchés tandis qu’elles sont 49 % à en être victimes dans les pays les plus touchés.

 La violence au sein du couple peut avoir des effets catastrophiques sur la santé, la scolarité, les relations futures et les perspectives d’avenir des jeunes. Du point de vue de la santé, elle augmente la probabilité de survenue de traumatismes, de dépression, de troubles anxieux, de grossesses non planifiées, d’infections sexuellement transmissibles et de nombreuses autres affections physiques et psychologiques. Selon une nouvelle analyse de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publiée le 29 août 2024, dans la revue The Lancet Child & Adolescent Health, près d’un quart (24 %) des adolescentes en couple  soit près de 19 millions d’adolescentes auront été victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur partenaire intime avant l’âge de 20 ans.

Cette étude, qui s’appuie sur les données existantes, présente pour la première fois, une analyse détaillée de la prévalence de la violence physique et/ou sexuelle subie par les filles en couple âgées de 15 à 19 ans. Elle signale également les facteurs sociaux, économiques et culturels qui font augmenter les risques.

Alors que la violence à l’égard des adolescentes est présente partout, les auteurs soulignent des différences significatives quant à la prévalence. D’après les estimations de l’OMS, les régions les plus touchées sont l’Océanie (47 %) et l’Afrique subsaharienne centrale (40 %), par exemple, tandis que les moins touchées sont l’Europe centrale (10 %) et l’Asie centrale (11 %). Il existe également des écarts importants d’un pays à l’autre : on estime que 6 % d’adolescentes sont victimes de violences au sein du couple dans les pays les moins touchés tandis qu’elles sont 49 % à en être victimes dans les pays les plus touchés. Il ressort de la nouvelle analyse que la violence à l’égard des adolescentes au sein du couple est plus fréquente dans les pays et les régions à revenu faible, dans les pays où il y a moins de filles dans l’enseignement secondaire et là où les filles ont juridiquement moins de droits de propriété et d’héritage que les hommes. Le mariage d’enfants (avant l’âge de 18 ans) accroît considérablement les risques, car les différences d’âge entre les conjoints créent des déséquilibres de pouvoir, une dépendance économique et un isolement social, ce qui augmente la probabilité de maltraitance.

L’étude souligne qu’il est urgent de renforcer les services de soutien et les mesures de prévention précoce adaptés aux adolescentes, tout en prenant des mesures pour améliorer l’autonomie et les droits des femmes et des filles. Il faut, par exemple, mettre en place des programmes scolaires pour apprendre aux garçons et aux filles en quoi consistent des relations saines et la prévention de la violence, ainsi que des mesures de protection juridique et d’autonomisation économique. Comme de nombreuses adolescentes ne disposent pas de ressources financières propres, il peut leur être particulièrement difficile de mettre un terme à une relation violente.

À l’heure actuelle, aucun pays n’est en voie d’atteindre l’objectif de développement durable consistant à éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles d’ici à 2030. Mettre fin au mariage d’enfants – qui concerne une fille sur cinq dans le monde et élargir l’accès des filles à l’enseignement secondaire seront essentiels pour faire reculer la violence au sein du couple à l’égard des adolescentes.

  1. S. N

lire aussi : Vacances sans Sida : 60 pairs éducateurs mobilisés dans l’Adamaoua.

Comments are closed.

ECHOS SANTE

GRATUIT
VOIR