Falaise de Dschang : Glissement de terrain meurtrier

Depuis 9h30 ce matin du 5 novembre 2024, la route de la falaise de Dschang est coupée en deux par un impressionnant glissement de terrain au lieu-dit Ntseh-Gwang. Trois morts, deux blessés graves, trois véhicules et autres engins engloutis à plusieurs mètres sous terre, voilà le bilan provisoire de ce double éboulement.

Les événements qui se déroulent depuis 9h30 ont empêché les usagers de la route et autres riverains de vaquer à leurs occupations. Des milliers de mètres cubes de terre ont envahi la chaussée, bloquant la circulation des deux côtés de la route. Aucun des véhicules, qu’ils soient en provenance de l’ouest ou du littoral, ne peuvent avancer ou reculer. Même les motocyclettes et les piétons ne peuvent traverser. Les conducteurs et les passagers coincés, attendant une intervention des autorités pour dégager la route et rétablir la circulation.

Les équipes de la mairie de Dschang sont descendues sur les lieux avec des engins afin de déblayer la chaussée. Elles ont estimé, au vu du volume important de terre, qu’il leur faudrait environ trois jours de travail acharné pour libérer le bitume. Malheureusement, Dame nature en colère a décidé autrement. Un second glissement a eu lieu pendant que ces équipes effectuaient des manœuvres, et trois engins se sont retrouvés ensevelis.

Alertées, les autorités administratives se sont mobilisées pour les premiers secours. Partis de la capitale régionale de l’Ouest à la suite du Gouverneur Awa Fonka Augustine, les secouristes de l’unité des sapeurs-pompiers n’ont pas été d’une grande aide en l’absence de matériel. Néanmoins, ils ont permis l’extraction des décombres de trois corps sans vie et deux blessés graves directement conduits à l’hôpital régional annexe de Dschang pour une prise en charge rapide. Toutefois, de nombreux témoignages recueillis sur place font état de trois autres véhicules, dont un coaster et deux picnickers, encore sous la masse importante de terres.

Ce énième drame survenu à la falaise vient remettre au goût du jour le problème de la gestion des sinistres dans notre pays. Vivement que les autorités se mobilisent pour viabiliser nos routes nationales.

Adèle BITGA

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