Adamaoua : l’Association des Ressortissants de la région mise sur la santé

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Ces déclarations sont de  Maïna Djouldé Emmanuel,  Directeur général adjoint du Centre National de Transfusion Sanguine et élite de l’Adamaoua.  C’était au cours de l’Assemblée Générale Extraordinaire de l’Association des Ressortissants de l’Adamaoua tenue le week-end dernier à l’amphi 750 de l’Université de Ngaoundéré.

Après 20 ans de léthargie,  le château d’eau du Cameroun renaît de ses cendres. L’Association mise sur pied dans les années 1990 à la faveur de la libéralisation des mouvements associatifs. Cette dernière est restée muette pendant ores d’un quart de siècle.  Ce qui a permis de couper le pont entre les élites extérieures vivant dans les grandes villes et occupants des hautes fonctions et la base. Entre temps, les infrastructures sociales de base n’ont pas suivi le rythme de l’évolution de la démographie. Parmi ces insuffisances infrastructurelles constatées,  le domaine de la santé demeure le parent pauvre alors que la demande va grandissante.

Pour rattraper ce retard, les fils et filles de la région réunis au sein de l’ARA pensent qu’il faut une importante capitale santé pour une pleine participation des populations à la base avec l’appui des élites et des pouvoirs publics. ’’Notre région accuse un retard immense en matière d’infrastructures et autres commodités de base.  Le bureau élu devra s’atteler à cela. Concernant le volet, il est important de doter nos formations sanitaires du plateau technique adéquat pour limiter les évacuations sanitaires vers les centres mieux qui coûtent chères pour une population aux revenus moyens’’a indiqué Maïna Djouldé Emmanuel,  directeur général adjoint du CNTS.

Selon les informations, la région manque de beaucoup de commodités au plan sanitaire. Les spécialistes se font de plus en plus rares. Ceux qui sont généralement déployés dans les zones reculées repartent au bout de quelques mois de service s’ils ne le font pas juste après leur arrivée dans leur nouvelle ville de travail. Au sein de l’hôpital régional de Ngaoundéré par exemple, il n’y a qu’un pédiatre aux dernières nouvelles.  Ce dernier,  vu la sollicitation est de plus en plus en déplacement dans l’ensemble de la région. La région manque aussi des gastro-enterologues et autres spécialistes. 

Au moment où l’ARA renaît de ses cendres,  de nombreuses sont aussi formulées par les populations.  ’’Nous attendons de ARA de plaider pour l’affectation des spécialistes,  renforcer le plateau technique des centres de santé intégré, des centres médicaux d’arrondissement, et des hôpitaux de district. Si cette association peut nous aider, nous serons vraiment reconnaissants’’ espère Abdouramane Issa,  habitant de Ngaoundéré. 

Le nouveau bureau qu’on pourrait qualifier de ’’renouveau’’ aura 2 ans pour convaincre les populations de ses capacités à porter le développement de la région. L’équipe du colonel à la retraite, Bobbo dont on crédite d’un sens élevé du travail bienfait a donc du pain sur la planche.

Jean BESANE MANGAM

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