Affaire Clinique Le Jourdain : Les mis en cause comparaîtront libres
Le Dr Djiwa Nzoupe Annie (Médecin) ; Mvondo Engama Dieudonné (Infirmier anesthésiste-réanimateur) et Etoundi Amour Thierry (Infirmier diplômé d’État) ont retrouvé la liberté le vendredi 03 novembre 2023, après 24 jours de détention provisoire à la prison centrale de Kondengui.
Les trois médecins employés de la clinique Le Jourdain incarcérés depuis trois semaines respirent l’air de la liberté depuis cet après-midi du 3 novembre 2023. Le Dr Djiwa Nzoupe Annie (Médecin) ; Mvondo Engama Dieudonné (Infirmier anesthésiste-réanimateur) et Etoundi Amour Thierry (Infirmier diplômé d’État) ont retrouvé la liberté le vendredi 03 novembre 2923, après 24 jours de détection provisoire à la prison centrale de Kondengui. Ce fut au cours d’une audience chez le juge, ce dernier a donné une suite favorable à la demande de remise en liberté du Dr Djiwa Nzoupe Annie (Médecin) ; Mvondo Engama Dieudonné (Infirmier anesthésiste – réanimateur) et Etoundi Amour Thierry (Infirmier diplômé d’État).
L’appel à la libération de l’équipe médicale de la clinique Le Journal gagne du terrain et suscite un débat national sur la protection des professionnels de santé et l’importance de maintenir un environnement où ils peuvent travailler sans crainte d’une répression injuste.
Les coulisses de la Libération
Selon la cellule de communication du ministère de la Santé publique, le Dr Manaouda Malachie a ouvert ses portes le 20 octobre 2023 à une délégation du Syndicat National des Médecins du privé du Cameroun (SYNAMEC), conduite par son président, Dr Ndjebet Jules. Les échanges portaient sur deux principaux sujets, à savoir, l’assainissement de la carte sanitaire en cours et la détention de trois de leurs pairs suite à ce qu’on pourrait qualifier de « l’affaire du Jourdain ».
Le président du SYNAMEC, Dr. Jules Ndjebet, avait plaidé auprès du ministre de la Santé publique pour qu’il use des moyens dont il dispose pouvant permettre que ces derniers comparaissent libres en attendant l’issue judiciaire de l’affaire. Bien que la liberté provisoire réponde à certaines conditions, le ministre de la Santé publique avait néanmoins promis, toute proportion gardée, d’initier une démarche afin que l’incriminée soit admise à comparaître libre.
Selon le journal Camerounweb.com, du 14 octobre 2023, l’avocat et homme politique Christian Ntimbane Bomo a pris la parole sur sa page Facebook pour exiger leur libération immédiate. Il souligne que si les actes médicaux peuvent être considérés comme des infractions à la loi pénale, il est extrêmement difficile de les caractériser. Il appelle à un procès avec la contribution de plusieurs expertises capables de démontrer l’intentionnalité du comportement de l’équipe médicale.
Selon Camerounweb.com, le candidat déclaré à l’élection présidentielle, a exprimé son inquiétude quant à l’arrestation et à l’emprisonnement du personnel médical sans qu’aucun jugement n’ait eu lieu pour des erreurs présumées commises dans le cadre de leur pratique professionnelle. Selon Ntimbane Bomo, cette situation met en danger les hôpitaux au Cameroun. Les professionnels de la santé, confrontés à une éventuelle répression pénale pour des erreurs médicales, pourraient devenir réticents à effectuer certains actes médicaux nécessaires mais risqués.
Plusieurs personnes estiment qu’il est essentiel de garantir un équilibre entre la responsabilité des professionnels de la santé et la nécessité de maintenir un environnement propice à leur pratique. Un procès équitable et l’intervention d’experts médicaux qualifiés sont nécessaires pour évaluer la situation et déterminer si des erreurs médicales ont été commises intentionnellement. La libération de l’équipe médicale de la Clinique Le Jourdain permettrait de préserver la confiance des professionnels de la santé et de maintenir un système de santé solide et efficace au Cameroun.
Dans une correspondance datée du 17 octobre 2023, le collectif des professionnels de la santé Camerounais et de la diaspora en soutien à leurs collègues incarcérés à la prison centrale de Kondengui, sollicite l’intervention du Président de la République, Paul Biya.
Il s’agit de trois médecins envoyés à Kondengui suite au décès d’un bébé à la Clinique du Jourdain à Yaoundé. Il s’agit de Julienne Ezembe Nanga, mère d’un bébé décédé et Marcel Christian Abe Ekounda, père du nourrisson de 7 mois. Le couple a déposé une plainte au Secrétariat d’État à la Défense SED contre l’équipe médicale de la clinique du Jourdain à Yaoundé, suite au décès de leur bébé en salle d’accouchement le 3 avril 2023.
L’équipe médicale était constituée de : Etoundi Amour Thierry (Infirmier diplômé d’État) ; Dr Djiwa Nzoupe Annie (Médecin) et Mvondo Engama Dieudonné (Infirmier anesthésiste – réanimateur). Convoqués au SED où ils se sont rendus, les gendarmes les ont immédiatement conduits dans les cellules du parquet. Puis transférés au commissariat central numéro 1. Après plusieurs nuits en détention au Commissariat Central N°1, ils ont été déférés à la prison centrale de Kondengui. Les médecins affirment avoir fait leur travail. Malheureusement, la situation s’est mal passée par la suite.
E.S.N