Biodiversité : La surpêche menace la biodiversité au Sénégal

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La pêche artisanale et la biodiversité sont menacées, d’abord par les chalutiers étrangers chinois en première ligne, qui draguent les fonds marins et épuisent les stocks de poissons.

La perte de la biodiversité et le danger de la surpêche frappent d’ores et déjà le Sénégal. La pêche représente le premier secteur d’exportation du Sénégal, qui bénéficie d’eaux très poissonneuses, et fait vivre plus de 600 000 personnes. Mais le secteur et la biodiversité sont menacés par la surpêche et les usines de farines de poisson destinées à l’export. Greenpeace monte au créneau contre ces installations. Avec plus de 700 km de côtes, le Sénégal est le deuxième producteur de poissons en Afrique de l’Ouest et près de 20 % de la population vit de la pêche selon les autorités sénégalaises. Mais le secteur de la pêche artisanale et la biodiversité sont menacés, d’abord par les chalutiers étrangers – chinois en première ligne – qui draguent les fonds marins et épuisent les stocks de poissons.

Les pêcheurs et les transformatrices de poissons en voient déjà l’impact et peuvent rester des mois sans travailler. Anta Diouf représente des femmes transformatrices à Mbour : « Il y a des espèces que nous ne voyons plus ou qui se font rares, comme la sardinelle ou les petits pélagiques, qui sont les principales espèces que nous transformons. Leur rareté est peut-être due à une mauvaise gestion de la pêche, mais aussi à une pêche intensive ». Autre danger : l’arrivée d’usines de farines et huiles de poissons sur la côte sénégalaise. Des produits qui ne bénéficient pas à la population sénégalaise.

Usines de poissons

Aliou Ba est responsable de la campagne Océans chez Greenpeace Afrique : « Le peu de poissons qui restait pour nourrir les Sénégalais est aujourd’hui détourné pour être transformé en farine et huile de poisson, qui sont destinés à nourrir des animaux en aquaculture en Europe et en Asie. Nous pensons qu’aujourd’hui ces usines n’ont pas lieu d’être en Afrique de l’Ouest. » L’ONG demande la fermeture de ces usines de poissons. La FAO estime de son côté que le Sénégal pourrait connaître un déficit de l’offre de poisson d’environ 150 000 tonnes par an au cours des années 2020 à cause de ces installations.

E.S.N et RFI

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