Cancers : Plus de 15 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année.
La mortalité est de 10 533 décès par an avec un ratio mortalité sur incidence supérieur à 65%. En matière d’incidence, les femmes sont les plus affectées, avec 9 335 nouveaux cas chaque année, soit un risque standardisé égal à 116,9 cas pour 100 000 femmes comparé à un risque standardisé de 100,5 pour 100 000 hommes (incidence of 6 434 nouveaux cas chaque année). En termes d’incidence annuelle, les cinq principaux cancers sont : le cancer du sein (3 265 nouveaux cas) : le cancer du col de l’utérus (2 349 nouveaux cas); le cancer de la prostate (2 064 nouveaux cas); le cancer du foie (919 nouveaux cas); les cancers colorectaux (832 nouveaux cas). Derrière ces statistiques se cachent des milliers de vies brisées et des familles dévastées.
Yaoundé : campagne gratuite de dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus
Les femmes sont les plus affectées, avec 9 335 nouveaux cas chaque année
Le cancer, autrefois considéré comme une maladie de pays riches, frappe de plein fouet le Cameroun. Les chiffres sont alarmants : plus de 15 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, et la mortalité ne cesse de croître. Le cancer est devenu un véritable fléau au Cameroun. La mortalité est de 10 533 décès par an avec un ratio mortalité sur incidence supérieur à 65%8,9. Ce ratio demeure élevé. Il était égal 60% il y a une dizaine d’années.
En matière d’incidence, les femmes sont les plus affectées, avec 9 335 nouveaux cas chaque année, soit un risque standardisé égal à 116,9 cas pour 100 000 femmes comparé à un risque standardisé de 100,5 pour 100 000 hommes (incidence of 6 434 nouveaux cas chaque année). Les personnes âgées de 15 ans et plus sont les plus affectées, avec 15 262 nouveaux cas. Environ un cinquième des cas surviennent chez les patients âgés de plus de 65 ans.
Il s’agit essentiellement des cancers de la prostate chez 1 251 des 3 495 cas enregistrés. En termes d’incidence annuelle, les cinq principaux cancers sont : le cancer du sein (3 265 nouveaux cas) ; le cancer du col de l’utérus (2 349 nouveaux cas) ; le cancer de la prostate (2 064 nouveaux cas) ; le cancer du foie (919 nouveaux cas); les cancers colorectaux (832 nouveaux cas). D’après une étude menée par l’OMS, 31% des causes de décès sont liées aux maladies non transmissibles.
Les cancers pédiatriques représentent 2% de l’ensemble des cancers. Le nombre de cas incidents attendu annuellement est d’environ 900 nouveaux cas. En 2018, le service d’oncologie pédiatrique du Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya a enregistré 150 nouveaux cas de cancer. Ce nombre de cas ne reflète pas la réalité de la situation des cancers pédiatriques au Cameroun, car certains patients n’arrivent pas Yaoundé pour des raisons diverses (pauvreté, distance, défaut de diagnostic, etc.). Derrière ces statistiques se cachent des milliers de vies brisées et des familles dévastées.
La sédentarité, la consommation excessive de tabac et d’alcool, ainsi que des habitudes alimentaires peu équilibrées favorisent l’apparition de nombreux cancers. Les virus de l’hépatite, le papillomavirus humain et d’autres agents infectieux jouent un rôle important dans le développement de certains cancers. L’exposition au radon, un gaz radioactif présent dans certains sols, ainsi que la pollution atmosphérique contribuent à augmenter le risque de cancer.
Certaines personnes sont plus prédisposées au cancer en raison de leur patrimoine génétique. Un des problèmes majeurs au Cameroun est le diagnostic tardif des cancers. De nombreux patients arrivent à un stade avancé de la maladie, ce qui complique considérablement le traitement et diminue les chances de guérison. La population n’est pas toujours informée sur les signes d’alerte du cancer. Les distances, les coûts des examens et des traitements, ainsi que le manque de personnel médical qualifié, sont autant d’obstacles pour les patients. De nombreuses personnes ne bénéficient pas d’un suivi médical régulier, ce qui peut retarder la détection de la maladie. Le cancer a un impact considérable sur la vie des patients et de leurs familles. Il entraîne des souffrances physiques et psychologiques, mais aussi des difficultés financières. Pour les familles, les soins d’un malade peuvent représenter un fardeau économique insurmontable. Au niveau national, le cancer représente un coût important pour les systèmes de santé et pour l’économie dans son ensemble. Le cancer est un défi majeur pour le Cameroun. Mais en agissant ensemble, nous pouvons inverser la tendance.
Elvis Serge NSAA
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