« C’est une bonne chose qu’il y ait un journal consacré au domaine de la santé pour faire connaître entre autres ce qui se fait dans les hôpitaux au Cameroun »

Quelle appréciation faites-vous d’Echos Santé à l’occasion de la parution de son millième édition ?

J’adresse d’abord mes vives félicitations et beaucoup d’encouragement au PDG du Groupe Echos Santé. Qu’il continue ainsi car il est sur la bonne voie. Je pense qu’avec un peu de persévérance et d’abnégation il atteindra ses objectifs. L’appréciation que je fais d’Echos Santé est de dire que c’est déjà une bonne chose qu’il y ait un journal consacré au domaine de la santé  pour faire connaître entre autres ce qui se fait dans les hôpitaux au Cameroun, faire connaitre qu’il y’a des spécialistes dans certains domaines pour que les populations sachent qu’il y’a certaines pathologies qui peuvent être traitées ici sur place pas besoin de référer ou d’évacuer les patients à l’étranger. D’un autre côté, de faire connaitre au gouvernement les difficultés que les soignants rencontrent au quotidien dans l’exercice de leur fonction, notamment le manque de plateau technique de qualité, le manque de personnel qualifié. Donc seulement avec ces éléments, Echos Santé fait un bon travail.

Quels conseils pouvez-vous donner à Echos Santé pour atteindre ses objectifs en ce qui concerne l’information sanitaire au Cameroun ?

Je pense qu’il faut juste améliorer la façon de faire en allant aussi dans les zones les plus reculées parce que j’ai l’impression que l’action d’Echos Santé ne se limite que dans les zones urbaines et semi-urbaines or il y’a des zones où l’accès aux soins est très difficiles. Maintenant, il ne faut pas seulement se concentrer à écrire, il faut aussi sensibiliser surtout au niveau du système de référence et de contre référence parce que l’organisation de la pyramide de santé n’est pas respectée au Cameroun. Les gens meurent dans les centres de santé et même dans les centre médicaux d’arrondissement parce qu’on ne réfère pas le patient. Or il y’a des hôpitaux de district qui sont fortement spécialisés à côté des CMA, il y’a les hôpitaux régionaux qui sont fortement spécialisés à côté des hôpitaux de district… Cette situation de référence pose vraiment un problème. Il faudrait qu’Echos Santé puisse sensibiliser à ce niveau-là. Je pense qu’il faudrait également que le ministre se penche réellement sur cette question pour que le système de référence soit vraiment effectif selon la pyramide des soins qui par du niveau périphérique au niveau intermédiaire et ce, jusqu’au niveau central.

Propos recueillis par Désiré Effala

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