Diagnostic moléculaire rapide et simplifié : Les capacités des laborantins des hôpitaux de district renforcées
Du 2 au 3 novembre 2023, une quarantaine de participants venant des districts de santé les plus reculés de notre pays ont participé à un atelier de renforcement de leurs capacités dans le diagnostic moléculaire des pathogènes à potentiel épidémique tel que la COVID-19, pour l’appliquer à toute pandémie future et la détection des variantes avec la technique de RT-LAMP avec des outils simplifiés disponibles dans un laboratoire du niveau de district (bain-marie, étude et bloc chauffant).
Les scientifiques du Centre international de référence Chantal Biya pour la recherche sur la prévention et la prise en charge du VIH/sida (CIRCB), dirigé par le Pr. Alexis Ndjolo, tirent les enseignements de la survenue de la COVID-19 au Cameroun et en même temps, préparent toute pandémie future. C’était au cours de l’atelier national de virologie sur les « nouvelles techniques de diagnostic et de surveillance des variantes des pathogènes émergents : des laboratoires centraux vers le niveau périphérique, apport des technologies RT-LAMP et Nanopore » les 02 et 03 novembre 2023 à son siège, sis au quartier Melen à Yaoundé.
Les participants ont été formés à la détection des variantes, la technique de RT-LAMP avec des outils simplifiés disponibles dans un laboratoire du niveau de district (bain marie, étude et bloc chauffant). « Je suis vraiment très honoré de cet atelier de formation parce que le district de santé d’Abong-Mbang a appris beaucoup de choses dans la surveillance des épidémies. » Nous pensons qu’avec un plateau technique nous pourrons prendre en charge les malades et le diagnostic sera de qualité », explique Marius, un participant, personnel de santé à l’hôpital du district de santé d’Abong-Mbang, dans la région de l’Est.
Dans les pays à ressources limitées comme le Cameroun, le CIRCB a participé à l’évaluation d’une technique simplifiée de PCR dite isothermique (RT-LAMP) pouvant être décentralisée au niveau des laboratoires des hôpitaux de district. Comme avantage, la technique de RT-LAMP se déroule en 30 minutes seulement, se réalise à une seule température (65 degré C), ne nécessite ni un appareillage complexe, ni un personnel hautement qualifié pour sa réalisation. « J’ai été très contente de l’invitation ». J’ai appris des méthodes pour pouvoir prendre en charge les malades lors des prochaines pandémies. La formation de deux jours a été enrichissante. « Je suis contente de l’attestation de fin de formation que j’ai reçu », explique Nga Owona Crésence Evina de l’hôpital de district d’Olamzé au Sud du Cameroun.
Durant ces travaux, il s’est agi au niveau du CIRCB de renforcer les connaissances des participants dans le diagnostic moléculaires des pathogènes à potentiel épidémique tel que la COVID-19 et la détection des variants, former les participants sur la technique de RT-LAMP avec des outils simplifiés disponibles dans un laboratoire du niveau de district (bain marie, étude et bloc chauffant) ; comparer les résultats de RT-LAMP standard et les résultats RT-LAMP basés sur les appareils du laboratoire de district, transférer la technique de RT-LAMP dans chacun des laboratoires du niveau de district ayant été formé.
« Le Cameroun a été parmi les deux pays africains à avoir une meilleure riposte contre la COVID-19, le Cameroun a également mis en place un système national de Laboratoire pour la surveillance de la COVID-19, qui actuellement est en train d’être capacité pour la surveillance de tous pathogènes à potentiel épidémique ou pandémique », a déclaré le chef de service du laboratoire de virologie au CIRCB. Avant même que la pandémie ne soit enrayée, il est temps pour les États, les scientifiques, les systèmes de santé et les institutions financières et de développement de tirer les enseignements du coronavirus et d’établir de nouvelles normes en matière de préparation aux pandémies.
Elvis Serge NSAA