Selon le Dr Erick Petit, médecin français radiologue et expert de l’endométriose, c’est une maladie multifactorielle, elle peut perturber la fertilité, mais elle ne rend pas infertile.
Selon les gynécologues, l’endométriose est l’une des maladies gynécologiques les plus mal diagnostiquées et dont les répercussions sont souvent sous-estimées, pourtant elle peut entrainer une infertilité. Selon le Dr Zoa, l’endométriose est une maladie chronique associée à des douleurs aiguës pendant les règles et les rapports sexuels.
Néanmoins, durant leur grossesse, les femmes qui souffrent d’endométriose doivent être suivies avec une attention particulière. En effet, pendant la grossesse, les symptômes disparaissent avec l’arrêt des menstrues. Les examens qu’elles vont faire vont permettre de détecter une anomalie fréquente : le placenta prævia, notamment chez celles qui ont l’adénomyose associée, car ici, le placenta prend une position inhabituelle, à proximité du ou par-dessus le col de l’utérus, ce qui rend l’accouchement par voies naturelles plus difficile, voire impossible, d’où la nécessité du suivi.
L’endométriose n’affecte pas la croissance du fœtus et, à terme, le nouveau-né présente un poids normal. L’accouchement se passe normalement chez les femmes souffrantes d’endométriose, mais lorsqu’un cas de placenta prævia a été détecté, on peut faire recours à un accouchement par césarienne. Apprend-on du site WWW.sante.fr
En outre, lors d’une interview accordée à Alexandra Wargny Dreghe, la rédactrice en chef adjointe de Pourquoi Docteur lors de l’émission Questions aux experts du 25 mars 2024, le Dr Erick Petit, médecin français radiologue et expert de l’endométriose, s’est exprimé à ce sujet : « C’est une maladie multifactorielle, elle peut perturber la fertilité, elle ne rend pas infertile. » « La plupart des femmes qui ont l’endométriose peuvent tomber enceintes naturellement », explique-t-il. Il poursuit : « Il n’y a pas de retard de croissance du fœtus, il n’y a pas d’augmentation d’accouchement prématuré, une étude multicentrique l’a prouvé en février 2022 publiée dans le JAMA (journal of the American Medical Association) sous l’égide de Louis Marcellin. » Donc, les cas de complications liées à l’endométriose pendant la grossesse sont rares.
Selon l’OMS, l’endométriose touche 10 % des femmes et filles en âge de procréer à l’échelle mondiale, soit 190 millions de personnes. Et parfois perçu comme cause de l’infertilité. En outre, lors d’une étude transversale analytique de 6 mois en 2023, menée à partir des dossiers des patientes suivies pour endométriose sur 11 ans à l’hôpital général et l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala. Un total de 83 cas d’endométriose a été retrouvé, soit une fréquence de 3,12% et les patientes étaient âgées de 20 à 49 ans. Ce qui est inquiétant.
L’endométriose est une maladie qui peut apparaître dès les premières règles et durer jusqu’à la ménopause. Elle provoque des réactions inflammatoires chroniques. Elle a d’importantes répercussions tant sur le plan social que sur le plan de la santé publique. À cet effet, l’OMS a noué des partenariats avec de nombreuses parties prenantes, notamment des établissements universitaires, des acteurs non étatiques, pour faciliter et promouvoir la collecte et l’analyse de données relatives à la prévalence de l’endométriose par pays et par région.
Il est donc tout à fait possible de mener une grossesse normale à terme malgré la présence des lésions d’endométriose, avec une surveillance médicale un peu plus attentive. Néanmoins, si les douleurs apparaissent pendant la grossesse, il est conseillé de consulter un gynécologue, même si elles sont moins intenses que d’habitude.
Audray NDENGUE Stg
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