Épidémie du choléra au Cameroun: Yaoundé, Douala et Garoua déjà touchées

Le dernier rapport du ministère de la Santé publique révèle  qu’après le Nord, le Centre, les cas suspects viennent d’être détectés dans la région du Littoral. Pour l’heure le pays enregistre 09 décès et 10 cas confirmés.

Les données sur l’évolution de cette épidémie note la présence de plus de 53 cas suspects dans l’ensemble du triangle national. Dans la région du Centre, on enregistre 01 cas confirmé dans le district de Cité verte, 01 cas suspect à Ndikiniméki, 01 cas à Biyem-Assi, 01 cas à Monatelé et 02 dans le district de Djoungolo. Au Littoral, on évoque 01 cas dans le district de Deido et un autre à Nylon. Au Nord, 05 cas suspect dans le district de Mayo Oulo, 32 dans le district de Golombé, 01 dans le district de Guider, 06 dans le district de Garoua II et 02 dans le district de Ngong. Au total, le pays a 54 cas suspects, 06 décès et 07 cas confirmé.

Plus de 200 personnes ayant été en contact avec les cas confirmés sont suivies dans le pays.  Concernant la prise en charge des cas (Pec), la chimio prophylaxie des personnes contacts résidant dans le voisinage du cas confirmé se poursuit ; la mise à disposition des protocoles de Pec dans les formations sanitaires (Fosa) de la région du Nord, notamment les Fosa des aires de santé de Tchontchi, Doumo, Tatasko et Guirviza.  Le briefing des responsables des formations sanitaires en cours. Pour ce qui est du Wash, dans la région du Nord, la désinfection domiciliaire dans une auberge à Garoua II et dans la communauté (Foulbéré). Dans la région du Centre, la désinfection autour du cas de Nkol-Eton (Ds Djoungolo) et les Fosa (Labo Prima, Hôpital district d’Olembe, dispensaire adventiste).

Le choléra se manifeste par des diarrhées très liquides et très fréquentes et par des vomissements. Il survient généralement chez les personnes en mauvaise santé vivant dans des conditions d’hygiène précaires. Dans la majorité des cas, cette maladie se soigne en buvant régulièrement une solution de réhydratation par voie orale ; une perfusion n’est justifiée que lorsque la déshydratation est très importante.

Pour éviter les maladies hydriques ou provoquées par une hygiène déficiente, il suffit de respecter quelques règles d’hygiène simples : se laver les mains au savon avant les repas et au sortir des toilettes ; demander aux employés de maison de le faire également ; les ongles seront coupés courts. Laver les fruits et légumes avec de l’eau javellisée (trois gouttes de Javel par litre) ;  à l’extérieur, ne manger que dans les lieux dont l’hygiène est correcte, ne pas boire l’eau en sachet distribuée en ville et pour ceux qui boivent l’eau du robinet, ajouter trois gouttes d’eau de Javel par litre.

Cette résurgence de l’épidémie de choléra est du à l’insalubrité dans les grandes métropoles du Cameroun, le difficile accès à l’eau potable et la faible sensibilisation des populations.

Joseph Mbeng Boum