Hôpital de district de Deido : le personnel se forme au consentement éclairé

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Dans un effort pour humaniser la médecine, l’hôpital de district de Deido, sous la direction du Pr. Servais Albert Eloumou, a formé son personnel au consentement éclairé, transformant ainsi la relation soignant-patient. Cette initiative renforce les compétences des professionnels de la santé et promeut une culture de dialogue et de respect mutuel, où le patient devient un acteur à part entière de son parcours de soins.

Le concept de consentement éclairé est désormais au cœur des préoccupations en matière de santé, et l’hôpital de district de Deido l’a bien compris. En effet, le Pr. Servais Albert Eloumou, directeur de l’établissement, a organisé une formation continue pour son personnel afin d’harmoniser les principes légaux et éthiques avec la réalité des soins quotidiens. Cette initiative vise à transformer la relation soignant-patient, en passant d’une simple information à un véritable dialogue. La loi sur les droits des malades est claire : les soignants ont l’obligation de fournir toutes les informations nécessaires pour que le patient puisse faire un choix éclairé sur son parcours de soins. De fait, il s’agit d’obtenir l’accord du patient pour chaque geste, chaque prescription ou chaque traitement. Cependant, comme le souligne la formation, il ne suffit pas de se conformer à la loi.

C’est pourquoi le Pr. Eloumou insiste sur une adaptation de la posture du soignant. Ainsi, il a été démontré que la relation entre le soignant et le patient est déséquilibrée par nature. Par conséquent, la blouse blanche et l’expertise médicale peuvent intimider le patient, qui n’ose pas toujours exprimer ses objections. C’est dans cette optique que l’hôpital de district de Deido renforce les compétences de son personnel pour instaurer une culture de l’écoute et du respect mutuel, où le consentement est un véritable processus de collaboration, plutôt qu’un simple formulaire à signer.   L’objectif principal de cette formation est de créer un climat propice et sécurisé aux soins, où le patient n’est plus un simple récepteur passif, mais un acteur à part entière de sa prise en charge.

C’est dans cette optique que le formateur du jour, le Dr Patrick Ngou, a mis en lumière l’importance et la place des soins participatifs. Selon lui, le consentement éclairé n’est pas une simple formalité administrative, mais plutôt un processus continu de dialogue et de partage d’informations entre le médecin et son patient. Le personnel est ainsi formé à présenter les diagnostics et les options de traitement de manière claire et accessible, afin que les patients puissent prendre des décisions éclairées. Par conséquent, le respect du consentement devient un droit fondamental du patient, garantissant son autonomie et sa dignité. Par ailleurs, la formation aborde des situations complexes, telles que la gestion des urgences et la prise en charge des mineurs.

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Une opportunité de carrière pour les professionnels de la santé

En outre, cette formation est conçue pour avoir un impact significatif sur les carrières des participants. En somme, les compétences acquises leur permettront de mieux interagir avec les équipes de soins et les patients, mais aussi de coordonner des équipes et d’évaluer la qualité des services. C’est ainsi que les diplômés pourront occuper des postes de responsabilité, tels que surveillants d’unités de soins, gestionnaires de services ou conseillers en humanisation.

Cette formation sur le consentement éclairé est une étape significative pour l’hôpital de district de Deido. Non seulement elle contribue à améliorer la qualité des soins, mais elle instaure également une culture de transparence et de respect mutuel au sein de l’institution. C’est pourquoi cette initiative est à la fois une avancée pour le bien-être des patients et un engagement fort pour l’éthique professionnelle du personnel soignant.

E.S.N

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