Elle s’est tenue en prélude à la journée mondiale du rein qui se célèbre le 14 mars 2024.
Tôt ce dimanche matin à l’hôpital général de Douala, une vingtaine de personnes étaient déjà agglutinées devant le service de néphrologie de cette formation sanitaire. Objectif de ce rassemblement, prendre part à l’activité de collecte de sang organisée dans ce lieu. Cette activité organisée conjointement par l’hôpital général de Douala et l’association Femmes de vision humanitaire, vise à collecter du sang pour les malades souffrant d’insuffisance rénale.
Ferdinand Ngomba Njie, Chief Nursing Officer explique : « Le rein produit plusieurs hormones dont l’érythropoïétine (EPO) qui stimule la production des globules rouges et la rénine qui participe au contrôle de la tension. Lorsque votre fonction rénale diminue, votre organisme produit moins d’EPO. Ce qui peut conduire à une anémie. Et les malades souffrant d’insuffisance rénale grave sont souvent anémiés, ils ont besoin de sang. D’où cette activité de collecte de sang ici dans notre service ».
Le service d’hémodialyse de l’hôpital général de Douala est l’un des plus importants centre du Cameroun. Il enregistre en moyenne plus de 500 malades par semaine. C’est donc conscient de l’importance du sang pour ces malades que Baudouin Fotsing, informaticien, a choisi de venir faire don de son sang ce dimanche 10 mars 2024.
« J’ai perdu un ami il y a de cela trois ans. Il avait besoin d’une transfusion sanguine. Ceux présents n’avaient pas le même groupe sanguin que lui et moi étant compatible je n’étais pas dans la même ville que mon ami, alors il est mort. Alors j’ai décidé de venir donner mon sang aujourd’hui pour aider afin qu’il puisse être utile une personne dans le besoin », raconte-il.
Lors de cette activité, le reporter d’Échos santé, a également rencontré, Dorcas Manka’a, une jeune étudiante venue faire don de ce précieux liquide rouge. « J’ai décidé de le faire parce que c’est important. Par ce geste, je veux sauver une vie », se réjouit-elle.
Au regard du succès de cette activité, Oumou Riepou, porte-parole de l’association, Femmes de vision humanitaire, s’exprime : « Nous voulons donner de l’espoir par ces dons de sang aux différents malades dialysés, nous voulons qu’ils comprennent que ça va aller. Nous voulons qu’ils vivent normalement comme les autres personnes. Nous voulons leur donner une lueur d’espoir en leur offrant cette poche de sang ».
Ce n’est pas la première fois, que cette association s’implique dans une telle activité. « Les femmes de vision humanitaire sont à leur troisième édition de ce qu’ils ont baptisé : Stop maladie rénale, je m’y engage. Nous venons en aide aux malades souffrant d’insuffisance rénale. Et, nous travaillons avec le service de néphrologie de l’hôpital général et la Socanef. Nous continuons simplement notre œuvre humanitaire. La première année nous avons lancé ici à Douala, l’année dernière c’était du côté de Yaoundé, et cette année nous revenons encore à Douala avec les dons de sang », explique-t-elle.
Femmes de vision humanitaire est une association de jeunes femmes. Elles sont investies dans l’humanitaire, le social. Cette association lutte pour la cause des couches défavorisées, en plus du soutien qu’elle apporte aux malades souffrant d’insuffisance rénale, elle soutient aussi la jeune fille sous-scolarisée, les femmes rurales, les enfants déplacés de guerre.
Ghislaine DEUDJUI