Le premier tour des journées nationales de vaccination contre la poliomyélite se tient du 1er au 3 mars prochain sur toute l’étendue du territoire national. Pour assurer une meilleure sensibilisation des ménages, les médias de l’Adamaoua et les mobilisateurs socio-digitaux ont été édifiés samedi dernier.
Par Jean Besane Mangam
Après les cas de poliovirus de type 2 détectés dans les districts de santé de Maroua 2 à l’Extrême-Nord, Mvog-Ada et Cité Verte dans la région du Centre, le gouvernement organise la riposte. Il est question pendant les 3 jours de campagne de ce premier tour des Journées Nationales de Vaccination contre la poliomyélite, d’organiser la riposte.
Dans la région de l’Adamaoua, selon les données du Coordonnateur Technique Régional du Programme Elargi de Vaccination (Pev), 457.508 enfants âgés de 0 à 59 mois sont attendus pour ce premier tour l’ensemble des 11 districts de santé. Le nombre de doses attendu dans cette partie du pays est de 571.885, sachant que le taux de perte est estimé à 1,25.
A en croire, le docteur Joseph Adonis Koona Koona, coordonnateur technique régional du Pev dans l’Adamaoua, l’organisation de la riposte tient du fait de la circulation de la poliomyélite dans le pays. En dehors de la campagne de riposte, il est aussi question de rattraper la vaccination de routine pour les enfants ayant manqué celle-ci. « C’est également une opportunité de rattraper la vaccination de routine chez les enfants qui l’ont manquée afin que la couverture vaccinale soit optimale » explique-t-il. Et d’ajouter, « L’année dernière, nous avons eu 13 cas de poliomyélite dérivée de souche vaccinale qui ont été mis en évidence dans les prélèvements environnementaux. Ce qui nécessite donc une riposte. 13 cas, c’est une épidémie et il faut riposter pour couper la circulation du virus ».
Pour atteindre les objectifs d’au moins 95% des parents informés et 100% d’enfants vaccinés, la coordination régionale du Pev mise sur plusieurs stratégies. « Les stratégies sont adaptées en fonction de certains contextes. Les forces de maintien de l’ordre accompagnent et sécurisent les coins afin que la vaccination soit possible dans les zones d’insécurité, les postes fixes dans les formations sanitaires, les stratégies avancées dans les ménages, les gares routières, les écoles etc. » a-t-il conclu.
Les hommes de médias de la région et les mobilisateurs socio-digitaux sont invités à relayer l’information auprès de la communauté de faire les 100% projetés. « Comme d’habitude, nous accompagnons le gouvernement dans sa politique sanitaire en matière de vaccination », déclare Raoul Doba, animateur à la Radio Sawtu Linjiila, à Ngaoundéré. Du côté de Ngaoui, dans le département du Mbéré, l’accent sera mis sur les langues locales, comme l’explique Ardo, de la Radio Communautaire de Ngaoui. « Nous allons diffuser les spots mis à notre disposition, produire des émissions avant, pendant et après la campagne. L’objectif est d’atteindre tout le monde, voilà pourquoi les émissions seront produite dans les langues officielles et locales ». Les acteurs du digital de leur côté, vont écumer les réseaux sociaux, appelant à l’adhésion massive à cette campagne.
Pour ce premier tour, 2 gouttes de vaccin seront administrées aux enfants de 0 à 59 mois. Sur l’ensemble du territoire national, c’est 6.721.142 enfants qui seront vaccinés pour 8.399.800 doses de vaccin disponible. Au vu de la porosité des frontières du Cameroun avec les pays voisins (Nigeria, Tchad, Niger et RCA), cette campagne est synchronisée à ces pays.