La schizophrénie : 600 000 personnes touchées dans le monde

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Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), Malgré son ampleur, elle reste une maladie méconnue et stigmatisée en raison des stéréotypes qui l’entoure. Une enquête menée par la Fondation Fondamental et Ipsos auprès de la population française, a révélé que la schizophrénie est la pathologie ayant le taux “d’acceptation sociale” le plus faible parmi les différents troubles psychiatriques.

La schizophrénie est une maladie du cerveau qui affecte la pensée, les sentiments et les émotions et perturbe souvent l’attention, la mémoire, l’apprentissage et le traitement de l’information. Selon l’organisation mondiale de la santé, environ 600 000 personnes sont touchées par cette maladie. Malgré son ampleur, elle reste une maladie méconnue et stigmatisée en raison des stéréotypes qui l’entoure. Une personne atteinte de schizophrénie peut percevoir des difficultés à établir un contact avec son entourage ou son/ses ami(s) ; être submergée par des idées étranges ; avoir la sensation d’entendre des voix qui n’existent pas dans la réalité ; avoir beaucoup de difficultés à différencier ce qui est réel de ce qui ne l’est pas; avoir l’impression que des personnes de son entourage lui veulent du mal ; Se replier sur elle-même et se comporter de façon permanente et Ressentir une insécurité en permanence. Le baromètre de la santé mentale, une enquête menée en 2009 par la Fondation Fondamental et Ipsos auprès de la population française, a révélé que la schizophrénie est la pathologie ayant le taux “d’acceptation sociale” le plus faible parmi les différents troubles psychiatriques.

De ce fait, elle est, plus souvent que dans les autres maladies, associée à la dangerosité et à l’imprévisibilité. Ainsi, vivre avec une schizophrénie, c’est à la fois en subir les symptômes et en endurer les préjugés et le rejet social qui lui sont associés. Au Cameroun beaucoup traitent ces personnes de possédées ou de sorciers. Pour d’autres il pourrait s’agir d’un sortilège. “La schizophrénie ce sont les choses des blancs. Ici en Afrique c’est la folie simplement. Ceux qui sont souvent atteints de ces choses sont envoûtés, ensorcelés ou victimes du retour d’un acte malsain”, raconte Alexis Bilouga.

Plusieurs pensent comme lui, pourtant selon les explications du Dr Laure Menguene, chef de service de psychiatrie B à l’hôpital Jamot et sous-directeur de la santé mentale au ministère de la Santé publique, c’est une maladie au même titre que le paludisme ou la fièvre à la seule différence que celle-ci attaque le cerveau et présente des facteurs génétiques. “c’est une maladie comme toutes les autres. C’est une maladie du cerveau qui fonctionne mal, qui secrète en trop ou en moins certaines substances et qui donne le type de manifestations que d’aucuns pourraient qualifier de folie. Etant donné que c’est une maladie normale comme le diabète, l’hypertension, elle a également une cause génétique”, explique-t-elle.

Les conséquences en sont délétères, tant sur la personne malade que sur son entourage. Une situation qui entraîne un retard dans l’entrée dans les soins, la moindre acceptation des soins. Aussi, le pronostic de la maladie est dégradé et la qualité de vie comme la pleine participation à la vie sociale et citoyenne des patients et de leurs proches est réduite. Cette journée dédiée à ces personnes, permet de sensibiliser un grand nombre de personnes sur les dispositions à prendre en présence d’un cas de schizophrénie.

Divine KANANYET (Stg)

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