Lutte contre la poliomyélite : L’union sacrée des pays du Bassin du Lac Tchad Face à la menace

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Une réunion ministérielle virtuelle de haut niveau s’est tenue ce 9 avril 2025 à N’Djamena, réunissant les Ministres de la Santé des pays du Bassin du Lac Tchad pour renforcer la coordination transfrontalière dans la lutte contre la poliomyélite. Cette réunion intervient dans un contexte de persistance des flambées de poliovirus variant de type 2 dans la région. 

L’ombre insidieuse de la poliomyélite plane à nouveau sur le Bassin du Lac Tchad, et les nations riveraines sonnent l’alarme ! Une réunion ministérielle virtuelle d’urgence, orchestrée depuis N’Djamena ce mercredi 9 avril 2025, a vu les Ministres de la Santé du Cameroun, du Tchad, du Niger, du Nigeria et de la République Centrafricaine unir leurs voix et leurs stratégies dans une détermination farouche : éradiquer une fois pour toutes le poliovirus variant de type 2 qui menace de terrasser leurs populations. Face à cette urgence sanitaire transfrontalière, le Cameroun, avec son ministre de la Santé publique, MANAOUDA Malachie, en fer de lance, a exposé avec force la gravité de la situation et les mesures draconiennes mises en œuvre pour contenir la propagation.

L’atmosphère était grave, mais empreinte d’une résolution inébranlable. La présence virtuelle du Directeur régional par intérim de l’OMS pour l’Afrique, du Directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, ainsi que des piliers de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la polio (IMEP), soulignait l’ampleur de l’enjeu et la nécessité d’une action concertée et immédiate. Depuis son point d’ancrage à N’Djamena, MANAOUDA Malachie a planté le décor d’une réalité préoccupante pour le Cameroun. Les foyers de Kousseri, Ngaoundéré et même la métropole économique de Douala sont devenus des points chauds où le poliovirus variant de type 2 a refait une apparition inquiétante. Les chiffres sont éloquents et glaçants : depuis 2019, ce sont 47 cas confirmés qui ont été recensés dans six régions du pays. Une résurgence qui met à mal les efforts considérables déployés ces dernières années pour éradiquer cette maladie invalidante.

Le Minsanté n’a pas manqué de saluer les initiatives déjà entreprises pour freiner l’épidémie, notamment les campagnes de vaccination synchronisées avec les nations voisines du bassin. Une coordination transfrontalière essentielle pour bloquer la circulation du virus au-delà des frontières. MANAOUDA Malachie a ensuite détaillé avec précision l’arsenal de mesures déployées par le Cameroun pour terrasser cette menace : Renforcement Qualitatif des Campagnes : Pas moins de 54 districts sont ciblés par un effort intensifié pour garantir une couverture vaccinale optimale et une administration rigoureuse du vaccin. Microplanning Actualisé : Une cartographie fine et actualisée des zones à risque permet d’atteindre les populations les plus vulnérables, y compris dans les recoins les plus reculés. Implication de Toutes les Forces Vives : Les forces de sécurité et les autorités locales sont pleinement intégrées dans la stratégie de riposte, assurant une logistique sans faille et une sensibilisation accrue des communautés.

Ciblage des Zones Sensibles : Une attention particulière est portée aux camps de réfugiés et de déplacés internes, des zones souvent caractérisées par une forte mobilité et une vulnérabilité accrue aux épidémies. Dans un plaidoyer vibrant et empreint d’une urgence palpable, MANAOUDA, au nom de ses homologues du Bassin du Lac Tchad, a lancé un appel pressant à un soutien renouvelé et massif des partenaires internationaux. L’objectif est clair et ambitieux : organiser, au cours du dernier trimestre de l’année 2025, une campagne de vaccination préventive d’envergure régionale, utilisant le vaccin oral polio bivalent (VPO) et ciblant l’ensemble des cinq pays concernés.

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Cette campagne transfrontalière représente une étape cruciale dans la lutte contre la poliomyélite dans cette région. Elle vise à créer une barrière immunitaire solide et à stopper définitivement la circulation du poliovirus variant de type 2. Le succès de cette initiative dépendra non seulement de l’engagement indéfectible des pays du Bassin du Lac Tchad, mais également de la mobilisation rapide et généreuse des partenaires internationaux.

La réunion de N’Djamena marque un tournant décisif dans la riposte régionale contre la poliomyélite. Face à la menace persistante, l’unité et la coordination sont les maîtres mots. Le Cameroun, fort de son expérience et de sa détermination, est prêt à jouer un rôle central dans cette bataille finale pour éradiquer ce fléau et offrir un avenir sans paralysie aux enfants du Bassin du Lac Tchad. L’heure est à l’action, à la solidarité et à l’espoir d’un triomphe définitif sur la polio !

E.S.N

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