Lutte contre la rage : Le Cameroun élabore une nouvelle stratégie
Le Centre Pasteur du Cameroun (CPC) a abrité du 25 au 26 avril 2023, le programme de la mise en œuvre de l’« approche une santé vis-à-vis de la rage et des maladies transfrontalières » au Cameroun.
Le volet RAGE (Rabies control and elimination in Cameroon) sur lequel le Centre Pasteur du Cameroun (CPC) est investi est un programme de santé publique interdisciplinaire, transversal structurant (exigence du concept une seule santé) avec une coopération plus étroite des secteurs de la santé humaine et animale et des disciplines connexes afin de faciliter l’exécution du plan stratégique national de lutte contre la rage sur ses composantes suivantes : coordination, partenariat et mobilisation des communautés, surveillance, vaccination des chiens, prise en charge des patients et prophylaxie post-exposition. Mise en œuvre du programme « approche une santé vis-à-vis de la rage et des maladies transfrontalières » au Cameroun. Dans le cadre du projet RACE pour la lutte contre la rage au Cameroun, une visite de travail de l’institut Pasteur de Paris, de la STPH, de la world Organisation for animal health s’effectue au Cameroun du 24 au 27 avril 2023.
Les nouvelles menaces des maladies émergentes, porte sur l’étude des différents scénarios de développement de pandémies en fonction d’un certain nombre de variables médicales, sociales, démographiques, géographiques, climatiques ou économiques , cette liste n’étant pas encore exhaustive. Par ailleurs, les virus se répandent dans le monde entier comme le montrent les exemples historiques de la peste, du choléra ou de la grippe. La lutte contre les maladies virales émergentes passe par une surveillance accrue de la circulation des virus en zone tropicale, surveillance qui de nos jours est quasi inexistante. Pour eux, outre la nécessité de cette surveillance internationale, appréhender les facteurs d’émergence des virus constitue un volet complémentaire de la lutte contre les épidémies de demain. Ces facteurs sont à rechercher, d’une part, dans les modifications écologiques induites par l’homme et, d’autre part, dans l’évolution des virus eux-mêmes.
Crise financière
Déjà les maladies émergentes, dont 75 % sont d’origine animale (comme le sida ou les grippes), ont quadruplé au cours des cinquante dernières années. Dans les pays du Sud, ces maladies (comme le virus de la fièvre Ebola, la dengue, le chikungunya ou la fièvre du Nil) sont déjà à l’origine d’environ 43 % des décès. Les dernières crises sanitaires comme le SRAS, E. coli ou O104H4 constituent de réelles menaces pour la planète toute entière, notamment économiques : les estimations de la Banque mondiale conduisent à penser qu’une pandémie grave entraînerait une récession économique de 5 % venant s’ajouter à la crise financière, bien que, dans le cas du SRAS, d’autres spécialistes estiment au contraire que, loin de signaler une chute de la croissance à long terme, l’impact économique de la pandémie n’a en réalité entraîné qu’une récession temporaire et limitée aux secteurs du tourisme et des voyages. Prendre conscience de la menace que font peser les catastrophes sanitaires est un premier pas pour anticiper les mesures qu’il faudrait prendre pour éviter le scénario du pire, à savoir des centaines de millions de morts de par le monde dans les grandes mégalopoles.
Coût de traitement
Le projet qui s’inscrit dans le plan national d’élimination de la rage, voudrait renforcer la surveillance et améliorer la santé des populations à travers la méthode 3R : Réduire la distance entre les populations et les Formations Sanitaires (FOSA), réduire la durée de la Prophylaxie, réduire le coût de traitement de ces maladies. Les parties prenantes ont défini les activités et les zones de mise en œuvre du projet pour les 12 prochains mois au Cameroun. La mise en œuvre du projet est facilitée par le Centre Pasteur du Cameroun (CPC) sous la coordination de la World Organisation for Animal Health, les partenaires Institut Pasteur, Swiss Tropical and Public Health Institute.
E.S.N