Médecine traditionnelle: Elle fait partie des quatre composantes de la médecine africaine

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Selon le colonel médecin, Weriwoh Tembeng God Fred, nous avons, entre autres, la médecine traditionnelle, la médecine tradi-spirituelle, la médecine ancestrale, et la pharmacopée africaine.

La médecine traditionnelle utilise tout notre environnement pour prodiguer des soins aux patients. Il y a, par exemple, la terre, l’air, la mer, la lune, et les animaux. Tous participent aux soins. Le soleil participe aux soins. « Ceux qui utilisent les éléments de nature depuis l’antiquité, on dit qu’ils pratiquent la médecine traditionnelle. Quand vous prenez cet environnement que vous associez aux esprits, ça devient tradi-spirituelle », explique-t-il. Depuis des générations, la grande majorité de la population africaine a recours à la médecine traditionnelle, source principale de ses besoins en soins de santé, car il est reconnu que la médecine traditionnelle est fiable, acceptable, d’un prix abordable et accessible. La médecine c’est 40% déjà, traditionnelle 10%, tradi-spirituelle 40% et ancêtre 10%. Ancestrale c’est la connexion avec nos ancêtres. C’est nos traditions, nos cultures et nos coutumes. D’où l’importance des funérailles, des deuils, de la dot et d’héritage.

Parce qu’il y a des familles entières qui sont décimées parce qu’on a mis au trône un héritier illégitime. Dans ce cas, les conséquences rejaillies sur toute la famille. Vous allez voir des morts à l’hôpital pour l’opération parce qu’on n’avait pas donné une poule. Nous revenons à la pharmacopée africaine. Quand vous allez dans l’environnement, vous prenez les plantes, vous commencez à conditionner pour soigner les gens, c’est la pharmacopée traditionnelle. C’est 10% aussi. Vous avez vu que le plus souvent, quand on parle de la médecine traditionnelle, on parle seulement d’une petite partie, alors que le gros est ignoré. Vous avez vu que la médecine tradi-spirituelle et la médecine ancestrale font 50%, parce qu’il faut les experts. Parce que c’est le côté invisible, il faut les experts. Parce que ces experts communiquent avec des morts.

« Je prends un exemple : il y a une fille qui était malade aux Etats-Unis, ses parents sont venus me voir, je l’ai soigné à travers sa petite sœur qui est ici au Cameroun. J’ai donné des remèdes, elle a bu en prononçant le nom de sa grand-sœur, et elle a retrouvé la guérison. Il y a également le frère d’un député qui a fait le tour du monde dans les hôpitaux, mais il n’a pas trouvé la guérison. Quand il est arrivé chez nous, en deux semaines, il a retrouvé la guérison parce que nous avons déconnecté des cadenas où il était enterré au bord de l’eau. Nous avons enlevé 50 fcfa sur son front. Il y a également une fille Bamiléké qui devait composer le concours d’entrée à l’ENAM, s’il s’agit, ses deux pieds se sont paralysés. Les neurologues étaient pommés, les pasteurs pommés, alors qu’il fallait trois poules pour la sauver. Nous sommes arrivés à cette situation parce que sa mère, qui est ancienne de l’église, avait négligé les crânes au village. Quand elle a acheté les trois poules, nous sommes allés au village et nous avons brossé la tête de la jeune fille avec les trois poules et nous avons jeté les trois poulets sur la tête des crânes et elle a commencé à marcher », témoigne le médecin colonel. Il a sauvé la vie de plus d’un millier de personnes grâce à la médecine tradi-spirituelle et ancestrale.

« Je voulais aussi dire que nous avons beaucoup à apprendre de la médecine traditionnelle; sa contribution est déterminante dans le secteur de la santé, mais cette médecine a beaucoup de faiblesses. La première d’ailleurs c’est de voir qu’ils sont opposés à la médecine conventionnelle. Je dis non, ils ne doivent pas s’opposer à la médecine conventionnelle; ils doivent être complémentaires. Ils doivent se baser sur des évidences établies pour pouvoir travailler. La deuxième faiblesse,  c’est qu’ils ne prennent pas en compte les critères de base pour travailler. On ne peut pas considérer un médicament traditionnel sans toutefois avoir des garanties sur sa sécurité, son efficacité et ses principes actifs. Il faut qu’un effort soit fait à ce niveau. Nous sommes prêts à accompagner ce secteur pour que nous puissions avancer », a déclaré le ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie, lors de la célébration de la 19ème édition de la journée africaine de la médecine traditionnelle au Musée national de Yaoundé, le 31 août 2021.

E.S.N

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