Cette information a été révélée par le ministre de la santé publique au cours de la célébration de la 16ème journée africaine de la médecine traditionnelle.
Le Sirop d’Epazole, le labotéra, le sirop pola-d’astral AT 200, ou encore le sirop grama anti-hémorroïdien, sont là quelques-uns des médicaments issus de la médecine traditionnelle reconnu d’efficacité par le ministère de la santé publique du Cameroun. Dans le discours du ministre de la santé publique, André Mama Fouda, au moins 40 à 50% de la population a toujours recours à la médecine traditionnelle. Une estimation qui vient appuyer l’initiative de l’Etat de concilier la médecine traditionnelle et la médecine moderne. A cette occasion, vendredi dernier, la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales a abrité la célébration la 16ème journée Africaine de la médecine traditionnelle sous le thème : « fabrication locale des produits médicaux issus de la pharmacopée traditionnelle dans la région Africaine ». Par ailleurs, une table ronde a permis de réunir autour de la thématique de la journée, le représentant des l’Organisation mondiale Santé (Oms) au Cameroun, Phanuel Habimana, le chef de Département de pharmacologie et de médecine traditionnelle, de la faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de l’Université de Yaoundé I, Dr Rose Ngono Mballa, le Représentant des présidents des associations de la médecine traditionnelle au Cameroun, Jean Baptiste Essomba, avec des représentants des associations et syndicats des tradipraticiens qui ont également échanger sur la thématique de la journée : « les critères non-négociables pour les produits traditionnels sont la qualité, la sécurité et l’efficacité du produit ».
Ainsi, il en ressort que la codification est la seule approche pour l’intégration des médicaments traditionnels améliorés (Mta). Celle-ci vise trois étapes à savoir la codification des produits issus de la médecine traditionnelle, la codification des pratiques et de l’exercice, enfin la codification réglementaire. Un processus au terme duquel les Mta pourront être considérée comme médecine alternative. Mais pour parvenir à cette harmonisation de la médecine, de nombreux défis sont à relever à savoir : l’actualisation d’un fichier des tradipraticiens et la mise en place du conseil national des tradipraticiens, avec ses représentations régionales et périphériques pour l’organisation de profession de la médecine traditionnelle.
Pour le Dr Rose Ngono Mballa, la promotion de la production locale et de l’utilisation rationnelle des médicaments traditionnels améliorés, efficace de qualité issue de profession de médecine traditionnelle s’impose. Pour une meilleure intégration dans le monde scientifique, un département de pharmacologie et de médecine traditionnelle a été crée au sein de la Fmsb afin de valoriser la médecine traditionnelle.
Brenda NGOUFACK