Ministère de l’Élevage, des pêches et des industries animales : Le CNFZV de Maroua livre une nouvelle cuvée de professionnels.
Après deux ans de formation théorique et pratique, les lauréats du Centre national de formation zootechnique et vétérinaire (CNFZV) de Maroua, à raison de 107 femmes et 230 hommes, ont reçu leurs parchemins du secrétaire général du ministère de l’Élevage, des pêches et des industries animales, Jaji Manu Gidado, accompagné de l’inspecteur général des services pour la région de l’Extrême-Nord, Mamoudou Mahounde et de nombreuses personnalités administratives et traditionnelles de la région.
Ils sont aptes à affronter le marché de l’emploi. Il s’agit concrètement de : 𝗦𝗼𝗶𝘅𝗮𝗻𝘁𝗲-𝗾𝘂𝗮𝘁𝗼𝗿𝘇𝗲 (𝟳𝟰) 𝘁𝗲𝗰𝗵𝗻𝗶𝗰𝗶𝗲𝗻𝘀 𝗱’𝗲́𝗹𝗲𝘃𝗮𝗴𝗲 ; 𝗧𝗿𝗲𝗻𝘁𝗲-𝗻𝗲𝘂𝗳 (𝟯𝟵) 𝘁𝗲𝗰𝗵𝗻𝗶𝗰𝗶𝗲𝗻𝘀 𝗮𝗱𝗷𝗼𝗶𝗻𝘁𝘀 𝗱’𝗲́𝗹𝗲𝘃𝗮𝗴𝗲 ; 𝗤𝘂𝗮𝘁𝗿𝗲-𝘃𝗶𝗻𝗴𝘁-𝗱𝗲𝘂𝘅 (𝟴𝟮) 𝗶𝗻𝗳𝗶𝗿𝗺𝗶𝗲𝗿𝘀 𝘃𝗲́𝘁𝗲́𝗿𝗶𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 ; 𝗦𝗼𝗶𝘅𝗮𝗻𝘁𝗲-𝗱𝗲𝘂𝘅 (𝟲𝟮) 𝗶𝗻𝗳𝗶𝗿𝗺𝗶𝗲𝗿𝘀 𝘃𝗲́𝘁𝗲́𝗿𝗶𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 𝗮𝗱𝗷𝗼𝗶𝗻𝘁𝘀 ; 𝗦𝗼𝗶𝘅a𝗻𝘁𝗲-𝗱𝗶𝘅-𝗻𝗲𝘂𝗳 (𝟳𝟵) 𝗰𝗼𝗻𝘀𝗲𝗶𝗹𝗹𝗲𝗿𝘀 𝗮𝗴𝗿𝗼𝗽𝗮𝘀𝘁𝗼𝗿𝗮𝘂𝘅. Rappelons que, le MINEPIA assure la tutelle de trois CNFZV qui forment des auditeurs libres. Le CNFZV de Foumban a la particularité de former en plus des filières sus évoqués, en métiers de la pêche et de l’aquaculture. 𝘓𝘦 𝘱𝘳𝘰𝘤𝘩𝘢𝘪𝘯 𝘤𝘰𝘯𝘤𝘰𝘶𝘳𝘴 𝘥’𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦́𝘦 𝘦𝘯 𝘧𝘰𝘳𝘮𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘢𝘶 𝘵𝘪𝘵𝘳𝘦 𝘥𝘦 𝘭’𝘢𝘯𝘯𝘦́𝘦 𝘥𝘦 𝘧𝘰𝘳𝘮𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘱𝘰𝘶𝘳 2024-2025 𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘳𝘦́𝘷𝘶 𝘭𝘦 7 𝘴𝘦𝘱𝘵𝘦𝘮𝘣𝘳𝘦 2024 𝘴𝘶𝘳 𝘭’𝘦𝘯𝘴𝘦𝘮𝘣𝘭𝘦 𝘥𝘶 𝘵𝘦𝘳𝘳𝘪𝘵𝘰𝘪𝘳𝘦 𝘯𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘢𝘭. 𝘗𝘰𝘶𝘳 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘢𝘮𝘱𝘭𝘦𝘴 𝘪𝘯𝘧𝘰𝘳𝘮𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘳𝘦𝘭𝘢𝘵𝘪𝘷𝘦𝘴 𝘢𝘶𝘥𝘪𝘵 𝘤𝘰𝘯𝘤𝘰𝘶𝘳𝘴, 𝘴𝘦 𝘳𝘢𝘱𝘱𝘳𝘰𝘤𝘩𝘦𝘳 𝘥𝘦𝘴 𝘴𝘦𝘳𝘷𝘪𝘤𝘦𝘴 𝘥𝘦́𝘤𝘰𝘯𝘤𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦́𝘴 𝘥𝘶 𝘔𝘐𝘕𝘌𝘗𝘐𝘈 𝘭𝘦𝘴 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘱𝘳𝘰𝘤𝘩𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘷𝘰𝘴 𝘭𝘰𝘤𝘢𝘭𝘪𝘵𝘦́𝘴 𝘳𝘦𝘴𝘱𝘦𝘤𝘵𝘪𝘷𝘦𝘴.
L’économie camerounaise reste encore fortement dépendante de l’agriculture qui emploie près de 70 % de la population active pour une contribution d’environ 30 % au PIB et la pêche représente environ 7 % du PIB du secteur primaire et à peine 2 % du PIB national. Le secteur pêche joue un rôle important au Cameroun du fait de sa contribution à la sécurité alimentaire (46 % des protéines totales consommées), des emplois créés et des revenus générés. On estime à près de 250 000 le nombre de personnes dont les moyens d’existence dépendent de la pêche artisanale ou industrielle. La côte camerounaise compte un peu plus de 206 campements dont le principal accès est le plan d’eau. Ces campements sont occupés par près de 25 000 pêcheurs artisans (82 % des étrangers) utilisant plus de 7500 pirogues pour un taux de motorisation de près de 28 %, armés de filets maillants de fond et de surface, de filets à crevettes. L’envahissement du plan d’eau par les pêcheurs artisans gêne considérablement les chalutiers. De même, l’usage des techniques de pêche prohibées, la coupe du bois de mangrove pour le fumage, la surpêche dans les zones de reproduction sont des contraintes majeures à la saine gestion du secteur et à la préservation de la biodiversité et de l’environnement.
L’aquaculture doit jouer un rôle prépondérant dans l’augmentation de la production halieutique à travers l’élevage en captivité de certaines espèces de poissons, par la mise en place de fermes économiquement et écologiquement rentables et durables. Le secteur aquacole dispose d’un grand potentiel pour la création de fermes piscicoles ou des élevages en cages flottantes de certaines espèces de poissons : tilapia (Oreochromis niloticus), Heterotis niloticus (kanga), Cyprinus carpio (carpe), Clarias gariepinus (silure), Parachanna africana (poissonvipère), etc. Le potentiel crevetticole n’est pas moins important, notamment les crevettes pénétisées (Gambas) à forte valeur marchande propice au développement d’une pénéiculture intensive capable de contribuer substantiellement à l’essor de la pêche et de l’économie. Les fermes crevetticoles peuvent également s’intéresser à d’autres espèces de crevettes : Penaeus monodon, Penaeus notialis, etc. Il faut également mentionner les possibilités d’élevages non conventionnels (crocodiles, grenouilles, moules, algues, etc.). Ce sont là autant de créneaux porteurs pour de jeunes diplômés promoteurs d’entreprises.
Angélique EKAMAN Stg et le CNFZV
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