Pr Jacqueline Ze Minkande: « Le bon médecin … sait poser les diagnostics pour bien soigner les patients »

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Le Doyen de Faculté de médecine et sciences biomédicales de l’Université de Yaoundé I apporte des éclairages sur la formation médicale au Cameroun. Lire la déclaration de Pr Ze Minkande lors de la cérémonie de sortie de la 44ème promotion des médecins généralistes.  

44ème promotion des médecins généralistes de FMSB de Yaoundé

La faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de l’Université de Yaoundé I, notre prestigieuse école de formation médicale, est en fête ce jour. Oui, c’est un grand jour car nous fêtons selon un rituel consacré, nos valeurs d’Excellence à travers la diplomation de nos brillants et compétents étudiants. Nous fêtons cette grande lumière étincelante placée au-dessus d’une montagne ; La montagne c’est la FMSB la mère de toutes les institutions de formation médicale au Cameroun. Quelle faculté de médecine dans ce pays peut dire qu’elle n’en a pas en son sein un enseignant qui ne soit de la FMSB ? Aucune. 

La lumière : ce sont les étudiants que nous fêtons. Ces lumières sont réelles, car leurs appréciations vont de la mention honorable à très honorable avec félicitations du jury. Peut-on rêver de mieux ? Je ne pense pas. Le FMSB est honorée par votre présence massive dans ce mythique amphithéâtre 700 de l’Université de Yaoundé I. Ceci témoigne de l’attachement que vous avez pour notre institution et pour nos étudiants, vos fils et vos filles. La FMSB par ma voix, vous souhaite la bienvenue dans ce lieu porteur de symboles marquants de l’Université de Yaoundé I en général et de la FMSB en particulier.
Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Enseignement supérieur, vous qui avez donné un nouveau visage à la formation médicale au Cameroun en introduisant un concours national de synthèse clinique et un examen national de synthèse clinique et thérapeutique avant la soutenance de la thèse. Ces étapes compétitives obligent les étudiants à se surpasser pour donner le meilleur d’eux en afin de braver ces épreuves. L’examen national de synthèse clinique a pour composantes les épreuves écrites, mais aussi et surtout l’épreuve pratique.
La médecine dans toutes ses dimensions ne se réduit pas à la longue littérature. Le bon médecin, le bon pharmacien et le bon médecin bucco-dentaire n’est pas celui qui récite ses leçons mais celui qui sait poser les diagnostics pour bien soigner les patients. L’épreuve de l’ECN met l’étudiant finissant devant des cas cliniques qu’il doit absolument résoudre. Un jury neutre et souverain constitué de praticiens chevronnés, juge l’aptitude de ce candidat à être médecin ou alors il le trouve insuffisant et le recale pour la prochaine session. Ces innovations, nous vous les devons Monsieur le Ministre d’Etat.
Pour notre réussite, vous n’épargnez aucun moyen d’accompagnement pour mener à bien les actions indispensables, pour le succès de nos étudiants. La faculté de médecine et des sciences biomédicales, à appeler à l’origine centre universitaire des sciences de la santé(Cuss), est âgée de cinquante ans cette année, elle reste déterminer et prête à aller plus loin dans la domaine de la formation médicale de qualité. Nous restons attentifs à vos aspirations pour donner à chaque fois, un accent aigu à la qualité de ses fruits.

Une maison ne se bâtit pas en un seul jour, ni en seul bloc, la FMSB s’est bâtit conceptuellement, morphologiquement, d’année en année pour atteindre l’excellence académique, que nous célébrons ce jour garce aux contributions et particulièrement e nos maitres que, sont messieurs les professeurs Gotlieb LOBE MONEKOSSO de regretté mémoire, Emmanuel EBEN MOUSSI, Jacob NGU LIFANDJI, de regretté mémoire, Pierre NDUMBE Martins, de regretté mémoire, Bonaventure TETANYE EKOE, Come EBANA MVOGO. Cher maitre permettez-6moi de vous rendre une fois de plus un vibrant hommage pour l’œuvre accomplie dans la construction de notre Ecole de Médecine.
La FMSB travaille sans relâche pour fournir à la nation les plus gros objectifs du personnel soignant qui sont affectés dans les formations sanitaires du pays. A ce jour, la FMSB met à votre disposition, 80 Médecins spécialistes, 135 médecins généralistes, 25 médecins bucco-dentaires, 28 pharmaciens, bien formés ayant bravés les épreuves de l’ECN et avant cela des multiples stages cliniques exigent et enfin 3 masters dans le domaine de la recherche fondamentale. Je puis affirmer sans hésitations aucune que ces jeunes filles et jeunes hommes sont aptes à accomplir dans les règles de l’art les taches que vous leur attribuerez. Il s’agit des produits finis, de bonnes qualités, compétentes et capables de prendre en charge la santé de nos populations, dans tous les coins du Cameroun. Dest stages de médecine dans les coins les plus reculés, parfois dans les conditions les plus rudes, ont fini par faire des médecins généralistes, des médecins bucco-dentaires, et des pharmaciens que nous fêtons aujourd’hui des personnes compétentes, humanistes au service des populations, sans distinctions du rangs social.
Comment sommes-nous arrivez au terme de cette formation ? Par l’exigence qualité ! Cette compétence qui permet une excellente prise en charge des populations. Monsieur le Recteur de l’Université de Yaoundé I, vous êtes un maitre infatigable qui prône la rigueur, le talent, la réussite sans complaisance. Vous exercez une tutelle de proximité avec tact, tout en restant vous-même enseignant, chef de département remplissant totalement ses rôles. Vous ne managez aucun effort pour soutenir la FMSB. Que des réunions de concertation permettant d’accorder au même diapason, les approches opérationnelles du bon fonctionnement de la FMSB. Par votre clairvoyance, vous avez évité les chocs sociétaux à la FMSB. Avoir un patron immédiat de votre carrure est un atout pour le bon fonctionnement. Votre avis ne prime pas, c’est toujours le consensus. Autrement dit, votre tutelle n’est pas pesante. Nous nous sentons valorisés car nos avis sont pris en compte. Toutes les composantes de la faculté de médecine, par ma modeste voix vous traduisent leur gratitude.
Monsieur les professeurs, maîtres de conférences, chargés de cours, assistants, vacataires de la FMSB. Que deviendrait la FMSB sans vous ? toute politique de formation, toute orientation sanitaire construite par n’importe quelle personnalité brillante est vouée à l’échec, si elle ne trouve un corps enseignant non engagés, pas dévoué, mais vous cher collègues, vous vous donnez sans réserves pour que notre faculté brille de mille feux. Des majors aux examens nationaux, au concours d’agrégation ne se décrètent pas. Il se prépare par le corps enseignant disposé à la préparation des candidats. Les simples mots seraient insuffisants pour dire ce que vous êtes pour la faculté. C’est vous les piliers de la FMSB. Sans vous, la faculté n’existerait que sur papier. A tous ceux qui concourent à la transmission des compétences à nos étudiants, nous vous disons profondément merci. Les étudiants que vous formez vous seront reconnaissants.
A vous chers parents, cette fête est aussi la vôtre. Vous avez pendant de longues années accompagnés les étudiants que nous fêtons aujourd’hui. Que de sacrifices consentis, chers parents pour amener ces enfants à bon ports. C’est cela aussi la charge parentale. Tout ne s’arrêtent pas aujourd’ hui, vos enfants, nos étudiants entrent dès ce jour dans une nouvelle phase de leur existence : la responsabilité. Ce n’est pas facile de se trouver seul devant les choix difficiles. Continuez donc à leur encadrer pour leur épanouissement, et leur accomplissement social.
A vous tous lauréats à ce jour, bravo pour vos efforts, sans lesquels nous ne serions pas dans cet Amphi théâtre à ce Jour. Si de bon enseignants comme les vôtres dispensent des leçons aux étudiants peu réceptifs, non engagés, les résultats seront nuls. Mais vous, vous n’avez pas été ce genre d’étudiants, vous avez endurez des lourdes épreuves, vous avez su gérer de nombreuses contradictions tout au long de votre parcours ; vous n’avez pas cherché les voies de la facilité. Vous avez affronté dans leur totale rigueur les dures épreuves de formation. C’était un véritable parcours de combattant, que vous avez brillamment dominé. Vous êtes donc des lumières. Continuez à maintenir haut et allumé le flambeau de la FMSB. Je vous recommande pour cela, trois produits de la luminosité absolue : d’abord l’humilité, ensuite l’humilité, et enfin l’humilité ; la première humilité vous permettra de toujours avoir u respect pour vos maitres, vos ainés et vos familles ; la seconde humilité assurera pour vous de l’empathie pour tous vos patients et de ne pas être des arnaqueurs ou détourneurs, l’humanisation des soins cher à notre ministre et la troisième humilité vous permettra de vous remettre en question continuellement car en médecine, on ne cesse d’apprendre que le jour de sa mort.
Devant ces attitudes d’humilité, que faut-il faire ? Prenez le temps d’écouter vos patients, expliquez ce que vous ferez au patient et faites ce que vous avez dit. S’il est difficile de ne pas avoir des problèmes personnels, je vous recommande de les laisser à l’entrée de l’hôpital. Le patient qui est à l’hôpital n’y est pour rien. Soignez6le sans arrière-pensée, peu importe son niveau social. Ces quelques éléments suffiront pour faire de vous un bon cadre de santé.
Mesdames et messieurs, la constitution camerounaise sur nous tous, chacun dans sa spécialité. Seulement s’il n’y a pas la santé, que peut-on faire. Le riche est malade, le pauvre est malade et c’est la personnel médical à la tête duquel les médecins ; es pharmaciens, etc…qui doit gérer toutes ces différences. C’est pour cela que la formation médicale est particulière. Aujourd’hui, c’est les fêtes chères étudiantes. Mais qu’en sera-t-il de demain ? N’entrez pas en hibernation. Pensez à vous spécialiser car c’est parmi vous que nos remplaçants sortiront. Je vous souhaite une vie sociale et professionnelle réussie, cher lauréats.

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