Protéines animales : 70 % de protéines animales supplémentaires seront nécessaires pour nourrir le monde d’ici à 2050.

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Claude Aubert, dans son ouvrage «Onze questions clés sur l’agriculture, l’alimentation, la santé, le Tiers-Monde», indique que, il faut augmenter la production de protéines animales (viandes, poisson, lait et produits laitiers, œufs). Telle est la solution habituellement préconisée pour combler le déficit protéique.

D’après les projections de référence de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à l’horizon 2050, la population mondiale atteindra 9,1 milliards d’habitants, soit une augmentation de 34 % par rapport à aujourd’hui. La plupart de cet accroissement aura lieu dans les pays en voie de développement. L’urbanisation continuera à progresser à un rythme accéléré, et environ 70 % de la population mondiale sera urbaine. Les niveaux de revenus seront démultipliés par rapport à ce qu’ils sont aujourd’hui. Afin de nourrir cette population plus importante, plus urbaine et plus riche, la production alimentaire (sans compter les produits alimentaires utilisés comme biocarburants) doit augmenter de 70 %.

La production annuelle de céréales devra atteindre environ 3 milliards de tonnes, comparée aux 2,1 milliards actuels, et la production annuelle en viande devra augmenter de plus de 200 millions de tonnes pour atteindre 470 millions de tonnes. Selon l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), chaque soir, environ 811 millions de personnes se couchent le ventre vide. Plus de 70 % de protéines animales supplémentaires seront nécessaires pour nourrir le monde d’ici à 2050. Parallèlement, plus de 20 % des pertes dans la production animale mondiale sont liées aux maladies animales.

Les protéines animales sont des nutriments essentiels que l’on retrouve dans les aliments d’origine animale. Les protéines animales sont les “briques” qui composent les tissus de tous les animaux, y compris ceux des humains. Elles aident à construire et réparer les tissus de notre corps. Elles peuvent être utilisées comme source d’énergie. Les protéines animales jouent un rôle dans de nombreuses fonctions corporelles, comme le transport de l’oxygène dans le sang. Les protéines animales sont généralement considérées comme “complètes”, car elles contiennent tous les acides aminés essentiels dont notre corps a besoin. Les protéines animales sont une partie importante d’une alimentation équilibrée, mais il est important de les consommer avec modération et de varier les sources de protéines.

Claude Aubert, dans son ouvrage « Onze questions clés sur l’agriculture, l’alimentation, la santé, le Tiers-Monde », ne fait pas preuve d’optimisme quant aux solutions possibles pour lutter contre la malnutrition dans les pays en voie de développement : « Augmenter la production de protéines animales (viandes, poisson, lait et produits laitiers, œufs) : telle est la solution habituellement préconisée pour combler le déficit protéique. » C’est une solution peu économique, puisque la transformation des protéines végétales en protéines animales a un mauvais rendement : il faut, selon le type de production, de 3 à 10 kg de protéines végétales pour fabriquer 1 kg de protéines animales. Lorsque les animaux sont nourris avec des produits non consommables par l’homme (fourrages, sous-produits divers), le développement de l’élevage est un moyen intéressant de valoriser ces produits. Mais, dans les élevages intensifs modernes, les animaux sont de plus en plus nourris avec des céréales (maïs, blé, orge, avoine), des tubercules (manioc) ou des légumineuses (soja, pois, arachides) pouvant être consommés directement par l’homme. Selon le site d’information Natura-Sciences, la solution la plus simple serait de réduire le gaspillage alimentaire, qui représente environ un tiers de notre production de denrées alimentaires. Si on le réduit de moitié, des travaux montrent que cela est très efficace pour alimenter de façon satisfaisante toute la population humaine tout en réduisant l’impact carbone de notre alimentation. Il n’y a pas besoin de recherche pour cela, il suffit de faire évoluer les habitudes de consommation.

Angélique EKAMAN Stg

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