Réactions :
« Cette initiative vient renforcer notre engagement à informer et à sensibiliser le public. »
Jules ELOBO, Coordonnateur national, REMAPEN-Cameroun
Nous soutenons pleinement cette initiative visant à lutter contre la consommation excessive d’alcool. En tant qu’acteurs des médias spécialisés dans les questions de santé, nous sommes conscients des conséquences néfastes de l’abus d’alcool sur la santé. Cette initiative vient renforcer notre engagement à informer et à sensibiliser le public. Le REMAPSEN, réseau de journalistes spécialisés en santé, met l’accent sur l’éducation à la santé. Notre objectif est de promouvoir les bonnes pratiques en matière de santé, notamment en ce qui concerne la consommation d’alcool. Nous souhaitons que le public soit pleinement informé des risques liés à l’excès d’alcool et qu’il adopte des comportements plus responsables.
Pour atteindre cet objectif, nous privilégions plusieurs axes : La diffusion des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : Nous informons le public des risques pour la santé liés à la consommation excessive d’alcool, en nous appuyant sur les données scientifiques. La promotion de la réglementation en vigueur : Nous rappelons l’existence des lois et des décrets encadrant la vente et la consommation d’alcool, et nous plaidons pour leur application stricte. Le plaidoyer auprès des décideurs : Nous interpellons les décideurs politiques afin qu’ils prennent les mesures nécessaires pour réduire la consommation d’alcool, notamment en renforçant le contrôle des heures d’ouverture des débits de boissons.
En informant le public sur les risques de l’alcool et en plaidant pour des mesures plus strictes, nous contribuons à améliorer la santé publique et à réduire les méfaits liés à la consommation excessive d’alcool au Cameroun.
Propos retranscrits par Audray Ndengue
« Les faiblesses réglementaires, notamment concernant la publicité et la commercialisation de certains produits comme les whiskies en sachet, facilitent l’accès à l’alcool et favorisent une consommation excessive. »
La consommation excessive d’alcool au Cameroun représente un sérieux problème de santé publique. Des études révèlent une prévalence élevée, associée à un nombre important de décès liés à des maladies non transmissibles. Les conséquences de cette consommation s’étendent bien au-delà de la santé individuelle, impactant l’économie, l’éducation et la sécurité. Pour inverser cette tendance alarmante, il est urgent de mettre en place des stratégies de prévention axées sur l’information et la sensibilisation. L’objectif est de faire prendre conscience aux citoyens des risques liés à la consommation excessive d’alcool et de les inciter à adopter des comportements plus responsables
Les facteurs favorisant la consommation excessive d’alcool au Cameroun sont multiples et complexes. L’industrie des boissons alcoolisées, à travers ses campagnes publicitaires agressives, joue un rôle majeur. Le chômage et le stress poussent certains à chercher refuge dans l’alcool, tandis que le manque d’information sur les risques encourus perpétue ces comportements. Par ailleurs, les faiblesses réglementaires, notamment concernant la publicité et la commercialisation de certains produits comme les whiskies en sachet, facilitent l’accès à l’alcool et en favorisent une consommation excessive. Pour remédier à cette situation, il est urgent de renforcer la réglementation, de mener des campagnes de sensibilisation à grande échelle et de s’inspirer des recommandations de l’OMS afin de réduire significativement la consommation d’alcool à l’horizon 2030.
Le Cameroun a mis en place un cadre réglementaire pour lutter contre la consommation excessive d’alcool, notamment à travers la loi de 2006 sur la publicité et le décret de 1990 sur les débits de boissons. Cependant, l’application de ces lois est souvent lacunaire et nécessite une mise à jour pour s’adapter au contexte actuel. Le gouvernement s’efforce de contrôler la qualité des produits alcoolisés, notamment en surveillant les entreprises légales et en menant des opérations contre la contrebande et la contrefaçon. Le cas des whiskies en sachet illustre la complexité de la régulation : bien que ce produit ait répondu à un besoin social, son détournement d’usage pose problème. Le gouvernement cherche à améliorer l’encadrement de ce secteur, tout en soutenant les opérateurs qui respectent les normes de qualité. Malgré ces efforts, il reste encore beaucoup à faire pour renforcer l’efficacité des mesures de prévention et de lutte contre la consommation excessive d’alcool.
Propos retranscrits par Prince Mpondo