
Echanges fructueux avec les journalistes.
Un Café-média organisé par le réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) en partenariat avec le Centre La vie (Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie de l’Hôpital Central de Yaoundé) a eu lieu le mercredi 1er octobre 2025 à Yaoundé.
Placée sous le thème : « cultiver l’espoir dès la naissance : agir ensemble pour une santé mentale positive », la deuxième édition du Global Mental Health Symposium (GMHSY) prévue du 9 au 10 octobre 2025 à Yaoundé s’annonce très éditifiante. Face à la presse à l’occasion d’un Café média ce mercredi 1er octobre 2025, les membres du comité d’organisation de cet événement ont présenté les grands axes de communication de ce congrès qui regroupera durant deux jours une vingtaine d’expert triés sur le volet à l’Hôpital Centrale de Yaoundé.
Le premier axe portera sur « la Santé mentale périnatale et développement de les enfants » ; le deuxième sur : « Parentalité positive, attachement et développement socio-émotionnel de l’enfant » ; le troisième axe évoquera « les approches communautaires et interculturelles de la promotion du bien-être ; le quatrième axe parlera des « politiques publiques en Afrique, droits de l’enfant et financement de la santé mentale ». le dernier axe pour sa part tournera autour du thème : « Jeunes, technologies numériques et soutien psychologique ».
Au cours de l’échange avec les journalistes, les membres du comité d’organisation et ceux du comité scientifique ont apporté des précisions sur les contours de l’événement. « Ce congrès nous permettra d’échanger sur les mesures à prendre pour accentuer la promotion de la Santé mentale face au contexte social actuel marqué par toutes formes de violence et de traumatisme vecus par la femme enceinte ainsi que la prolifération des activités bruyantes qui font du mal aux populations. Pour refléchir et apporter des solutions à ce phénomène qui prend de l’ampleur dans la société, les experts viendront de toutes les régions du Cameroun pour la circonstance afin de partager leur expérience», explique Dr Marileine Kemme Kemme, présidente du Comité d’Organisation de la deuxième édition du Global Mental Health Symposium (GMHSY).
Pour le Pr Mireille Ndjie Ndjie, Psychopathologue et psychologue clinicienne, un accent doit être mis sur la santé mentale de l’enfant dès sa conception jusqu’à sa maturité. « Le développement mental de l’enfant dépend de l’état psychologique de sa maman. Si la maman est stressée, l’enfant sera également stressé. C’est pourquoi, il est important de créer un environnement propice à la maman durant la grossesse pour permettre à l’enfant de se développer », déclare-t-elle. Tout en ajoutant : « les médecins doivent prendre plus de précaution dans la transmission de leur message aux femmes enceintes, notamment lorsqu’il faut faire une césarienne. Au lieu de dire brutalement à un patient qu’il sera opéré, avec pour conséquence de créer la panique et par ricochet des soucis mentaux, les médecins doivent trouver les maux juste dans le calme pour amener leur patient à comprendre la situation sans toutefois les stresser ».
Présent pour la circonstance, le Directeur de l’Hôpital Central de Yaoundé, Pr Pierre Ongolo Zogo, a rappelé l’importance du Global Mental Health Symposium. Tout en rappelant les enjeux de cette rencontre. Il faut dire que ce Congrès qui se profile à l’horizon a pour objectif principal de favoriser une prise de conscience collective et interdisciplinaire sur l’importance de la santé mentale dès la grossesse, les premières années de vie et la petite enfance et engager des pistes d’action concertée et concrètes, en Afrique et au-delà.
Les résultats attendus à l’issue du symposium sont : le renforcement des connaissances collectives sur les enjeux de la santé mentale périnatale et infantile, grâce à la diffusion des recherches récentes et contextualisées ; la valorisation et la visibilité accrues des pratiques communautaires, éducatives et institutionnelles innovantes en matière de prévention précoce du mal-être psychique ; la création ou la consolidation d’un réseau multipartite réunissant chercheurs, cliniciens, éducateurs, responsables communautaires, acteurs politiques et société civile, autour d’une vision partagée de la prévention en santé mentale ou encore la mobilisation accrue des parties prenantes autour d’un plaidoyer commun pour une approche inclusive, interculturelle et humaniste du bien-être mental en Afrique et dans le monde. Le rendez vous est donc pris.
Junior NTEPPE KASSI
Réactions
« Nous remercions les organisateurs de ce symposium »

Prince Mpondo, Coordonnateur REMAPSEN au Cameroun.
« Nous remercions les organisateurs de ce symposium qui ont associé les membres du REMAPSEN pour que nous puissions les accompagner dans la communication, la transmission et la diffusion des messages liés à la problématique de la santé mentale qui est également au cœur de la problématique d’aujourd’hui dans notre société. Nous pensons que nous, journalistes, nous avons un rôle majeur à jouer à travers la sensibilisation, la promotion de bonnes pratiques, parce qu’il est question aujourd’hui quand les scientifiques vont se retrouver dans le cadre de ce symposium, nous, médias, nous pouvons porter ce plaidoyer-là auprès des décideurs pour que des politiques soient adéquates en matière de santé mentale dans notre société. Porter le plaidoyer auprès des décideurs renforce également les capacités des membres de l’Université, c’est parce que ce sont des problématiques. Ce sont des rencontres comme celle-ci qui nous permettent d’être édifier sur des questions de santé. C’est le moment où les journalistes doivent renforcer leur capacité et échanger avec les professionnels, par rapport à ces problématiques de la santé mentale et ça leur donnera de la matière pour mieux sensibiliser les populations sur ces problématiques et de jouer pleinement leur rôle ».
« Echanger sur la réalité de la santé mentale »

Pr Pierre Ongolo Zogo, Directeur de l’Hôpital Central de Yaoundé.
« L’événement du Global Mental Health Symposium aura lieu du 9 au 10 octobre 2025 à l’Hôpital Central de Yaoundé. Cette année, la thématique voudrait que tous ceux qui ont un souci avec la santé mentale de la femme enceinte et du bébé puissent se regrouper pour échanger sur la réalité de la santé mentale de la femme, de la femme enceinte, du bébé ou du tout petit bébé jusqu’à un an, puis se retrouver pour échanger sur les problématiques afin d’essayer d’identifier les problèmes qui méritent l’attention des autorités sanitaires et au-delà des autorités sanitaires. Parce que, lorsqu’on parle de santé mentale, on parle de la promotion du bien-être. Et qui dit bien-être dans une société, ce n’est pas que les acteurs du secteur ou des services de santé, c’est tous ceux qui sont des décideurs politiques, les maires, les chefs traditionnels, les chefs de famille, les chefs de communauté qui influencent la qualité du bien-être, dont nous allons échanger sur un certain nombre de problématiques pour voir comment nous pouvons améliorer la santé mentale des femmes et des bébés à naître. Il est important de savoir que le bébé, c’est le petit homme de demain. S’il a des problèmes de santé mentale, le développement dont nous parlons pour le Cameroun, la prospérité dont nous parlons pour le Cameroun, est lourdement handicapé si nos bébés naissent avec des problèmes de santé mentale ».
Propos recueillis par Junior NTEPPE KASSI
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