Vers Intestinaux : 10 millions de Camerounais touchés

D’après le ministre de la Santé publique, les enfants constituent le groupe le plus vulnérable et le plus touché par ces parasitoses.

« Salut Le Docta, j’ai dernièrement eu une diarrhée et après les examens le docteur m’a dit que j’avais des vers dans le ventre. On m’a également parlé du déparasitage à faire de temps en temps. Je voulais comprendre un peu ce que c’est cette maladie et comment l’éviter ? », explique Erick.

Les oxyures sont les vers les plus communs impliqués dans ce type d’infection. Ce petit vers blanc et généralement rond s’installe tranquillement dans le tube digestif et ce, sans causer énormément d’inconfort. Il n’est pas rare qu’un parent nous consulte pour ce type de problème, mais que l’enfant soit porteur du vers depuis des semaines, entrainant des hauts taux de contagions entre les membres d’une même famille. D’après le Dr. Angèle Ebaya, ce sont les enfants en bas âges qui sont les plus susceptibles d’être atteints. La contamination est dite « orale-fécale », c’est-à-dire qu’ayant les mains infectées de vers, l’enfant se mettra les doigts dans la bouche et permettra ainsi aux vers de pénétrer son tube digestif. Ensuite, durant la nuit, le vers adulte ira dans la région rectale et y pondra ses œufs. Globalement le terme « avoir les vers » renvoie en fait à une parasitose digestive. Elle se définit comme une infestation du tube digestif par un agent infectieux appelé parasite. Ces parasites sont formés de 2 grands groupes : les protozoaires (giardiase ; amibiase) et les helminthes (Taeniase, oxyurose, ascaridiose,…).

L’administration du mébedazole ou l’albendazole contre les vers intestinaux, aux enfants a occupé une place importante depuis l’arrivée de Manaouda Malachie au ministère de la Santé publique en janvier 2019. D’après lui, il est question de déparasiter régulièrement et de façon systématique, tous les jeunes enfants vivant sur le sol camerounais. Un déparasitage qui comporte plusieurs avantages, le but étant de contribuer à l’éducation pour tous. En effet, « un enfant déparasité régulièrement est plus actif, grandit et apprend mieux, et est plus résistant aux autres infections», selon le Minsanté. Il faut donc mettre l’accent sur la lutte contre la propagation des vers intestinaux, si on s’en tient aux statistiques officielles du Minsanté.

Celles-ci estiment à plus de 10 millions, le nombre de camerounais atteint par les vers intestinaux, dont les enfants, qui constituent la cible la plus fragile et par conséquent, la plus touchée. Encore appelés helminthiases intestinales, les vers intestinaux sont des maladies parasitaires causées par des vers ronds qui vivent dans les intestins de l’être humain. Les plus répandues de ces infections sont l’ascaridiase (causée par l’ascaris), la trichocéphalose (causée par le trichocéphale), et autre ankylostomiase (causée par l’ankylostome). Les signes et symptômes sont : les diarrhées fréquentes, les douleurs abdominales, des irritations, allergies, nervosité, en passant par la fatigue générale de l’organisme.

S’ils ne sont pas traités, les vers intestinaux entraînent plusieurs conséquences telles : le retard de croissance chez l’enfant, la baisse du développement intellectuel, l’anémie et une augmentation du risque d’infection par d’autres germes. Manger sans se laver les mains, consommer des végétaux et autres aliments non lavés, marcher les pieds nus, sont des comportements à rectifier dorénavant.