Prévention contre les cancers gynécologiques : L’Hôpital Militaire Région N°3 de Garoua affiche un succès encourageant pour la santé des femmes

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Lhôpital militaire de Garoua a clôturé la campagne de sensibilisation au cancer du sein et du col de l’utérus qui a mobilisé une centaine de femmes de la ville et de ses environs.  Pendant 3 semaines, l’établissement hospitalier a offert un espace d’information et de prévention, proposant des causeries éducatives, des séances d’exercices physiques et des dépistages gratuits et volontaires du cancer du sein et du col de l’utérus.

La population de la ville de Garoua et ses environs ont reçu durant ce mois d’octobre les informations essentielles de sensibilisation sur les dangers et la nécessité de prévention du cancer de sein et du col de l’utérus. Le message laissé dans une localité a laissé des échos favorables. Les femmes de plus en plus brisent la glace de l’ignorance et s’intéressent à ce domaine de la santé qui est très critique. Elles sont témoins de la disparition dans la douleur soit d’une sœur, d’une mère ou encore d’une amie emportée par le cancer. Les stratégies mises sur pied par l’hôpital militaire de Garoua a porté ses fruits. Cette mobilisation réussie se justifie par un certains nombres d’indicateurs. A première fois, des causeries éducatives animées par des médecins spécialistes ont permis de démystifier les idées reçues sur les cancers féminins. Les participants ont appris à identifier les facteurs de risque, les signes d’alerte et les moyens de prévention.  Il faut ajouter à cela des séances d’exercices physiques encadrées par des professionnels du sport ont mis en avant l’importance d’une alimentation équilibrée, de l’activité physique régulière et d’une bonne hygiène de vie pour prévenir les cancers. Le programme du mois d’octobre rose a trouvé sa raison d’être avec les séances des dépistages gratuits et volontaires du cancer du sein et du col de l’utérus. Elles ont été proposés aux femmes.  L’hôpital militaire a mis à disposition du personnel médical qualifié et des équipements adaptés pour réaliser des examens cliniques et des frottis cervicaux, permettant ainsi de détecter précocement les lésions cancéreuses.

Des messages forts pour sensibiliser les femmes durant la campagne

Le mois de la campagne a permis de partager plusieurs messages forts ; lesquels ont été relayés aux femmes présentes à l’exemple du dépistage précoce qui demeure un allié majeur contre le cancer. En effet, la détection précoce permet de diagnostiquer les cancers à un stade où les chances de guérison sont bien plus élevées. L’adoption d’un mode de vie sain, la pratique d’une activité physique régulière, s’alimenter aussi de manière équilibrée et éviter les facteurs de risque comme le tabac et l’alcool contribuent à diminuer le risque de développer un cancer. Il est donc important de consulter régulièrement un médecin pour un suivi gynécologique régulier et la réalisation de dépistages.

Un bilan encourageant et un suivi rigoureux

Au total, 108 femmes ont participé au dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus. Le bilan a révélé 21 cas de suspicion de lésions précancéreuses, un chiffre préoccupant qui souligne l’importance de la campagne de sensibilisation.  « Ces résultats confirment la nécessité de dépister régulièrement le cancer du col de l’utérus, car les lésions précancéreuses peuvent être traitées avec succès, empêchant ainsi l’apparition du cancer », a déclaré le Docteur Eyong, gynécologue à l’hôpital militaire de Garoua.

L’hôpital militaire prévoit mettre en place un suivi rigoureux pour les femmes présentant des résultats suspects.  Elles vont bénéficier de consultations approfondies, de biopsies et de recommandations personnalisées. « Nous allons accompagner les femmes touchées par ces lésions dans leur parcours de soin, en leur prodiguant les traitements adaptés et en les aidant à accéder aux ressources nécessaires », a ajouté le Docteur Eyong, responsable du suivi

Un engagement collectif pour la santé des femmes

La campagne de sensibilisation à l’hôpital militaire de Garoua a été un succès, mobilisant la population et les professionnels de santé autour d’un objectif commun, celui de lutter contre les cancers féminins.  « Nous avons constaté une forte participation des femmes, preuve qu’elles sont de plus en plus conscientes de l’importance du dépistage et de la prévention », s’est réjoui le Colonel Eyong.

Marcus DARE

Colonel Médecin Isaac MBOH EYONG, Gynéco-obstétricien

Réaction

« Au total, nous avons pu dépister 108 femmes qui ont répondu présentes, ce qui n’est pas mal pour une première. »

Colonel Médecin Isaac MBOH EYONG, Gynéco-obstétricien

Il s’agit des lésions précancéreuses, des lésions suspectes qui peuvent aboutir à un cancer. Il s’agit donc de la prévention primaire et secondaire. Au total, nous avons pu dépister 108 femmes qui ont répondu présentes et ce qui n’est pas mal pour une première. Nous avons eu des présentations atypiques des cancers et ensuite nous allons évoluer avec la biopsie. La mobilisation à laquelle nous avons assisté est impressionnante, surtout comme c’est la première fois et en plus un dimanche. Il y’a eu 108 cas, cela demeure encourageant. Pour la prise en charge du cancer à l’hôpital militaire de Garoua, la population doit comprendre que nous avons un plateau technique adéquat. Nous avons un personnel qualifié et nous disposons des différentes méthodes pour traiter le cancer. Nous avons un oncologue, des gynécologues spécialistes en pathologie cellule-vaginale et des situations qui nécessitent des interventions chirurgicales, on le fait. Le principe du dépistage, il faut pouvoir aller jusqu’à la fin, assurer la surveillance jusqu’à un certain âge. Maintenant, pour les femmes dont on n’a pas trouvé des lésions précancéreuses, nous allons les suivre et les conseiller davantage à continuer avec le dépistage de temps en temps.

Propos recueillis par Marcus DARE

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