74ème Session du Comité régional OMS Afrique : Résolutions clés qui feront avancer la santé sur le continent avec une contribution du Cameroun

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La 74ème session du Comité régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique (RC74) s’est clôturée le 30 août 2024 à Brazzaville, République du Congo. Cette rencontre continentale, qui a rassemblé les représentants des 47 États membres de la région africaine de l’OMS, a été marquée par des décisions importantes et des engagements renouvelés pour l’amélioration de la santé sur le continent.

Des résolutions de la rencontre de Brazzaville, il en ressort le renforcement des systèmes de santé, la préparation aux futures pandémies, l’amélioration de l’accès aux soins pour tous, la lutte contre les maladies non transmissibles et la réduction de la mortalité maternelle et infantile.

Le Cameroun, sous l’impulsion du Président de la République, Son Excellence Paul Biya, a présenté à la 74ème session de l’OMS pour l’Afrique sa stratégie de Couverture Santé Universelle, qui intègre notamment la prise en charge du diabète et le développement de l’industrie pharmaceutique locale. Cette initiative, saluée par la communauté internationale, positionne le Cameroun comme un leader en matière de santé en Afrique. Un extrait du ministre camerounais de la santé publique, Dr Manaouda Malachie, est à lire dans votre journal.

La 74ème Session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique vient de se conclure, avec un moment marquant : l’élection du Dr Faustine Engelbert Ndugulile, originaire de Tanzanie, en tant que Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. Cette nomination inaugure une nouvelle phase pour la santé publique dans la région, suscitant l’espoir de la mise en œuvre d’approches innovantes face aux défis sanitaires actuels et à venir.

Du 26 au 30 août 2024, la rencontre de Brazzaville, placée sous le thème « Un monde mobilisé pour la santé, la santé pour tout le monde », a donné lieu à des discussions autour de plusieurs axes prioritaires.

Le renforcement des systèmes de santé a été un point central, avec des pays membres adoptant des stratégies visant à consolider leurs infrastructures sanitaires, à améliorer la formation du personnel de santé et à optimiser la gestion des ressources.

En ce qui concerne la préparation aux pandémies, des mesures ont été mises en place, tirant les leçons de la récente pandémie de COVID-19, afin de renforcer la capacité du continent à détecter, prévenir et répondre rapidement aux futures menaces sanitaires.

Les discussions ont également porté sur l’équité dans l’accès aux soins, avec des résolutions adoptées pour réduire les disparités dans l’accès aux services de santé, en mettant un accent particulier sur les populations vulnérables et les zones rurales.

La lutte contre les maladies non transmissibles a également été abordée, avec la reconnaissance du fardeau croissant que ces maladies représentent en Afrique. Des plans d’action ont ainsi été élaborés pour promouvoir des modes de vie sains et améliorer la prise en charge de ces pathologies.

Enfin, des engagements ont été pris pour améliorer la santé maternelle et infantile, en visant à réduire la mortalité maternelle et infantile, notamment par le renforcement des soins prénatals et postnatals.

Innovations et collaborations

Lors des débats, les pays membres ont souligné l’importance des innovations en santé publique. Ils ont convenu d’intensifier la coopération entre pays du Sud et de favoriser l’échange de bonnes pratiques. L’accent a été mis sur l’exploitation des technologies numériques pour élargir l’accès aux soins et optimiser la gestion des systèmes de santé.

Cas du Cameroun

Le Cameroun, un modèle dans la lutte contre le diabète

Lors des travaux de Brazzaville, le Cameroun s’est positionné comme un leader dans la lutte contre le diabète en Afrique. Le ministre de la Santé Publique, par ailleurs 3ème Vice-président du Conseil Exécutif de l’OMS, Dr Manaouda Malachie, a souligné l’urgence d’agir face à cette épidémie et a présenté la stratégie nationale de Couverture Santé Universelle qui intègre la prise en charge du diabète. « Notre CSU permet aux personnes atteintes de diabète de bénéficier de traitements adaptés et d’un suivi régulier. C’est une avancée majeure pour la santé de nos populations» a-t-il précisé. Cette initiative, saluée par la communauté internationale, a suscité l’intérêt de pays comme Sao Tomé et Príncipe, qui souhaitent s’en inspirer.

Le Cameroun a également abordé la problématique de l’accès aux médicaments, un défi majeur pour de nombreux pays africains. En présentant sa stratégie pour développer l’industrie pharmaceutique locale, le pays a démontré sa volonté de renforcer son autonomie en matière d’approvisionnement en médicaments. Grâce à des politiques volontaristes et à des investissements dans la recherche et la régulation, le Cameroun vise à augmenter considérablement la production locale de médicaments dans les prochaines années. Le Dr Manaouda Malachie a précisé que : « un cadre de concertation visant à développer lindustrie pharmaceutique locale, conformément à la Stratégie Nationale de Développement à 2030, la SND30, en plus de 21 agréments octroyés aux industries pharmaceutiques locales, qui permettent de couvrir actuellement 5% à 10% des besoins en fonction de la typologie des médicaments et produits pharmaceutique, avec une volonté de passer progressivement à un taux de couverture de 40% dans les prochaines années ».

Engagement financier et partenariats

Les États membres ont réaffirmé leur engagement à augmenter les investissements dans le secteur de la santé, reconnaissant que la santé est un pilier essentiel du développement économique et social. Des partenariats avec le secteur privé et les organisations de la société civile ont été encouragés pour mobiliser des ressources supplémentaires et favoriser des approches innovantes.

« Un financement complet et durable permettra à l’OMS de mieux soutenir les pays dans leurs efforts pour bâtir des populations plus saines, plus résilientes et plus prospères », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.

De ce fait, à Brazzaville, quatorze pays africains, parmi lesquels le Botswana, l’Afrique du Sud et le Sénégal, ainsi que de nombreux partenaires internationaux, ont annoncé un financement record de plus de 45 millions de dollars en faveur de l’OMS.

Perspectives…

La clôture de la RC74 marque un tournant dans la politique de santé africaine. Avec une nouvelle direction, des stratégies innovantes et un engagement renouvelé, l’Afrique se positionne pour relever les défis sanitaires du 21ème siècle. Le Dr Ndugulile, nouveau Directeur régional, a exprimé sa détermination à travailler en étroite collaboration avec tous les pays membres pour concrétiser la vision d’une Afrique en meilleure santé.

Le rendez-vous est donné à Lusaka, en Zambie, pour la 75ème session du Comité régional, où les progrès réalisés seront évalués et de nouvelles orientations seront définies pour poursuivre l’amélioration de la santé sur le continent africain.

A cette session de Lusaka, Gilbert Mokoki, Ministre de la Santé et de la Population de la République du Congo, élu président de la RC74 pour un mandat d’un an, passera le témoin à son successeur.

Mireille SIAPJE

 

Réaction :

«C’est le leadership de Monsieur le Président de la République, Son Excellence Paul Biya qui parle tout simplement ici à Brazzaville. »

 

Dr Manaouda Malachie, Ministre de la Santé Publique du Cameroun, 3ème Vice-président du Conseil Exécutif de l’OMS, à RC74

D’ abord, nous voulons dire merci au Président de la République du Cameroun, Son Excellence Paul Biya, d’avoir permis qu’une délégation du Cameroun prenne part à ces assises de Brazzaville. Nous remercions aussi toutes les autorités congolaises pour toutes les commodités.

Par ailleurs, le Cameroun est honoré d’avoir été choisi pour présenter les résolutions globales de ces travaux et d’adresser un mot de remerciement au nom de tous les pays africains  au Président de la République du Congo et les autorités de l’Organisation Mondiale de la Santé pour l’Afrique. Ça c’est un honneur et je pense aussi que c’est le rôle que le Cameroun joue désormais en termes de leader dans le cadre de l’OMS et de son positionnement au sein du Conseil Exécutif de l’OMS.

Maintenant, globalement, ce qu’il faut dire pour notre pays c’est que nous retenons un ensemble d’ action à mettre en œuvre, que ce soit sur le plan de la couverture santé universelle, de la lutte contre certaines pathologies transmissibles ou non transmissibles. Que ce soit même au niveau de la santé globale en termes de changement de comportements, de changements climatiques, nous avons des actions bien précises que nous avons retenus au cours de ces travaux de Brazzaville pour pouvoir implémenter sur le plan national.

Rappelons que, le Cameroun en participant à cette 74ème session du comité régional de l’OMS pour l’Afrique avait pour objectif de partager son expérience avec ses pairs. Nous avons à cette occasion mis en exergue, l’ensemble des réalisations du Président de la République dans le secteur de la santé à l’instar des infrastructures et des plateaux techniques pour ne citer que ceux-ci. Nous avons donc ce fait invité les uns et les autres à venir au Cameroun toucher du doigt, ce qui est fait dans le pays et de pouvoir se faire soigner au Cameroun  ainsi nous développerons le tourisme sanitaire.

En marge des travaux, nous avons discuté avec un certain nombre d’autorités, avec un certain nombre de pays qui sont intéressés par l’expérience camerounaise, qui veulent venir au Cameroun dans l’optique d’apprendre, qui souhaiteraient que nous les aidions à relever leur système de santé.

Je pense que c’est une très bonne chose pour le Cameroun, ce leadership de Monsieur le Président de la République, Son Excellence Paul Biya qui parle tout simplement ici à Brazzaville.

Propos retranscrits par Mireille Siapje

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