Dr Manaouda Malachie, ministre de la Santé Publique au Cameroun.
« Le président de la République, Son Excellence, Paul Biya, a consenti un million de dollars dans le cadre du cycle d’investissement pour le compte de l’OMS »
Le ministre de la Santé Publique, Dr Manaouda Malachie, s’exprime au terme de l’ouverture de la 78ème Assemblée Mondiale de la Santé.
« Ce que nous retenons en notre qualité de membre de la commission générale de l’Assemblée mondiale de la Santé au terme de cette ouverture est que cette commission est un organe crucial pour l’OMS. Elle examine et approuve le budget programme. Elle regarde les différentes orientations à prendre par l’organisation. Elle nomme le Directeur Général et surtout elle supervise toutes les politiques financières de l’OMS. Donc, en qualité de membre de cette commission, nous avons retenu le bilan qui a été fait par le Directeur Général notamment sur les certifications obtenues, l’éradication d’un certain nombre de pathologies comme les maladies tropicales négligées, les programmes de prise en charge des maladies hydriques non transmissibles ainsi qu’un ensemble de résultat obtenu par l’OMS grâce aux pays membres de cette organisation.
Le Directeur Général, avec notamment tout ce bilan, a fait connaître quelques grandes avancées dans le secteur de la santé, notamment pour le VIH, avec désormais ce médicament qui est sous forme éjectable, qui a pour objectif de prévenir le VIH chez les personnes à risque. Ce médicament se prend tous les six mois. L’OMS est en train de vouloir introduire ce produit dans le monde et au Cameroun, nous sommes également sur la piste pour pouvoir continuer notre lutte contre le VIH SIDA.
Donc, au travers de toutes ces avancées, nous avons également ce problème crucial de déficit budgétaire avec toutes les suspensions et les retraits des Etats-Unis qui ont été évoqués par le Directeur Général de l’OMS et qui nous ont d’ailleurs amenés à avoir un handicap d’environ 1,7 milliard de FCFA. Il compte maintenant sur les travaux, notamment le cycle d’investissement de l’OMS qui va connaître des déclarations de la part des pays en termes d’investissement à consentir. Je rappelle à ce titre que le président de la République, Son Excellence, Paul Biya a consenti un million de dollars dans le cadre du cycle d’investissement pour le compte de l’OMS. D’ailleurs, nous avons été bien remerciés. Ce défi budgétaire va amener la direction Générale de l’OMS à faire des réformes de grande envergure et certainement à libérer un certain nombre de staff pour pouvoir tenir compte du budget prévu désormais pour l’organisation.
Au regard de cette crise qui frappe l’OMS, le Directeur Général a appelé à une solidarité internationale. Il est d’ailleurs revenu sur le fait que nos pays augmentent les budgets pour la guerre. Ce qu’il a appelé les ennemis visibles. Mais, n’augmente pas le budget pour les ennemis invisibles. C’est-à-dire les épidémies et les différentes pathologies. Il a donc appelé les Etats à augmenter les budgets pour les ennemis invisibles parce que ce sont ces ennemis qui font plus mal que ceux qui sont visibles. Il a dit dans ses propos pour terminer que nous ne devons pas être là pour servir nos propres intérêts. Mais, nous devons servir les intérêts des 8 milliards de personnes vivantes dans le monde ».
Propos retranscrits par Junior NTEPPE KASSI
