Carence en vitamine A : l’UNICEF supplémente près de 5 250 000 enfants

C’est ce qui ressort du briefing tenue au siège du Fonds des Nations Unies pour l’enfance, en présence des journalistes notamment ceux du Réseau des journalistes pour les droits de l’enfant et autres couches vulnérables (REJODEC).

Cette rencontre avait pour but de mettre à la disposition des journalistes, les données obtenues après la supplémentation en vitamine A aux enfant de 6 à 59 mois, grâce au financement de Affaires mondiales du Canada (GAC). Les objectifs de cette supplémentation qui était couplée au premier tour de vaccination nationale contre la poliomyélite du 13 au 16 mai 2022, ont été largement atteint. ‹‹ Le succès d’une campagne dépend de sa planification. Et je pense que dans le cadre spécifique de planification de cette campagne, tout le processus de planification en amont été respecté, avec la mise à disposition des partenaires notamment le gouvernement, les régions de toutes les ressources nécessaires. Que ce soit les ressources financières, les ressources matérielles et la mobilisation des ressources humaines nécessaires pour la mise en œuvre d’une telle campagne. Je crois que ça a été de notre point de vue, la campagne a atteint ses résultats. Je voudrais insister pour ce qui est de la vitamine A que globalement près de 5 million 250000 enfants ont été supplémenté en vitamine A, presque 4 millions 800 000 enfants ont été déparasités et que dans l’ensemble l’objectif qui était de toucher au moins 90 % des enfants a été atteints que ce soit pour la supplémentation en vitamine A où pour le déparasitage››, explique Martin Nankap, chargé des programmes de lutte contre les carences en vitamines et minéraux à l’UNICEF.

Par ailleurs, ce succès à été accompagné de plusieurs difficultés, qui selon le nutritionniste de l’UNICEF pourront être remédier dans les prochaines campagnes. ‹‹ Il faut quand même relever toute œuvre n’étant pas parfaite que la problématique des populations d’accès difficile reste et qu’il est probable que on n’ait pas pu atteindre 100 %, la preuve on est dans les 92%. Dans les prochains jours, il est question de revisiter les résultats de faire l’analyse et d’essayer de voir quelles sont potentiellement les zones ou les populations qui n’ont pas été touchées pendant la campagne, dans la perspective de la campagne d’octobre ou de novembre 2022. Je pense que l’une des difficultés que je peux citer en dehors de l’accès difficile des zones, a été des planification au niveau vraiment le plus élevé parce que vous pouvez avoir des vaccinateurs ou des distributeurs qui pour des problèmes d’allocation peuvent se retrouver dans une journée avec un intrants qui en rupture et qui s’agit d’une rupture artificielle et qui peut par moment impacter les résultats. Mais en terme de disponibilité globale des ressources étaient disponibles pour mener la campagne››, ajoute-t-il.

Aussi, Les objectifs de cette séance de débriefe qui a duré environ une heure, s’articulent autour de la présentation aux hommes de médias les activités et les résultats obtenus grâces aux activités financés par le fonds Canadiens ; l’acquisition de l’action du GAC par ces derniers au profit de la mère et de l’enfant ; attirer la communauté internationale et nationale sur la situation nutritionnelle des enfants au Cameroun. Selon les résultats obtenus des enquêtes faites par l’UNICEF, la GAC à travers la supplémentation en vitamine A aux moins de 05 ans a déjà sauvée 62 000 vies sur la période 2002-2011. À travers ces activités menées depuis 1998, il a été prouvé qu’une supplémentation en vitamine A fortement dosée est recommandée chez les nourrissons et les enfants de 6 à 59 mois dans les contextes ou les carences en cette vitamine représentent un problème de santé publique.

Puisqu’au Cameroun, 35% des enfants de cette tranche d’âge souffrent de carence en vitamine A au Cameroun, la supplémentation en cette substance conduit entre autres à la réduction de la mortalité infanto-juvénile toutes causes confondues chez les enfants de 6 à 59 mois de 24% et à la réduction de la mortalité due à la diarrhée de 28%. « Le gouvernement canadien finance dans 17 pays dont le Cameroun, les programmes de supplémentation en vitamine A pour contribuer à la réduction de la mortalité infanto-juvénile à travers deux mécanismes essentiels : s’assurer de la disponibilité des capsules pour couvrir tous les besoins des enfants de 0 à 6 mois et l’apport d’un appuis financier pour s’assurer que les donations en capsules sont faites, même si ça ne couvre pas tous les besoins, cela contribue à couvrir une grande majorité », renseigne Martin Nankap.

En perspective, la GAC par le biais de l’UNICEF et du Mincom, compte organiser une campagne spécifique sur la vitamine A au mois d’octobre ou de de novembre 2022.

Divine KANANYET